La nuit a des yeux.

Entrez avec nous dans cette expérience du Cinéma de la Nuit.

Le cinéma documentaire n’apparaît pas comme un habitué des filmages de nuit. Est-ce pour des raisons techniques, financières ? La représentation du réel, de la parole, serait-elle plus lisible à la lumière du jour ? Le cinéma documentaire résisterait-il à la nuit, par peur d’affronter la représentation de l’obscur intérieur, du non filmable ? Les films que nous avons choisis pour les fortes sensations humaines qu’ils révèlent – la peur incontrôlable ; l’élucubration fantasmagorique du songe ; l’atmosphère hallucinée d’un temps de nuit – semblent dire le contraire…

Séance animée par Marie-Pierre Duhamel Muller, Mika Gianotti et Marion Lary

La Nuit peut être vampire (figure fantastique aux inépuisables variations qui à elle seule catalyse nos inquiétudes) ; disparaître (phénomène qui prive de nuit le monde dit développé) ; ou se faire accueillante pour les braconniers du musée (qui n’a un jour rêvé d’avoir pour soi tout un musée, une nuit ?) ; comment rendre les noirs profonds de la nuit (de la maîtrise du clair obscur, jusqu’au ténébrisme, autant d’éléments-clés du drame cinématographique.)

LE VAMPIRE
de Jean Painlevé (1945, 9 mn)
Ou comment l’animalité la plus réaliste épouse les fantasmes et les peurs liés à la nuit.

ELEGIYA DOROGI (ÉLÉGIE DE LA TRAVERSÉE)
de Alexandre Sokourov (2001, 47’)
Vagabondages libres sur les fantasmes de la nuit, déraisons, rêves ou cauchemars, jusqu’à l’image d’un matin autrefois vécu.

STARDUST
de Nicolas Provost (2010, 20’)
Les clichés des nuits de Las Vegas où stars et anonymes se côtoient et construisent ensemble leurs récits inquiétants

Dans le cadre de la programmation proposée par Marie-Pierre Duhamel Muller, Addoc et le Festival Cinéma du Réel.

MARDI 27 MAI 2014 À 20H30
AU CINÉMA L’ENTREPÔT

7/9 rue Francis de Pressensé
Paris 14e M Pernety
Tarif unique : 4,5 €
reservation@lentrepot.fr

Retour en haut