Nos prises de position

Le Luminor menacé de fermeture

Non à la fermeture du Luminor !

Nous, cinéastes documentaristes d’Addoc, nous opposons fermement à la fermeture de ce cinéma dont le rayonnement et l’activité incessante contribuent à la vie culturelle parisienne. Nous y projetons régulièrement nos films documentaires, devant des spectateurs et des spectatrices passionné.es, venu.es de tous les quartiers de Paris mais aussi d’autres régions de France. Ces séances sont suivies de débats animés, riches, intéressants qui contribuent à renforcer les liens sociaux, le dialogue intergénérationnel, la mixité sociale. Le fermer au profit d’opérations commerciales c’est sacrifier sur l’autel d’une rentabilité illusoire la singularité de notre cinéma et de notre exception culturelle française.

À l’heure où l’emprise d’internet et des médias, la crise et l’inflation voudraient nous enfermer dans l’individualisme, la débrouille individuelle, la guerre de chacun contre chacun, il est essentiel qu’un cinéma de quartier comme le Luminor qui a su fidéliser un public poursuive sa mission d’éveil aux autres, au monde et à la culture.

Retrouvez toutes les informations sur la situation et les moyens d’action sur notre site internet https://www.luminor-hoteldeville.com/luminor-menace/

Le Luminor Hôtel de Ville subit depuis des mois les assauts répétés de la SOFRA, holding immobilière propriétaire des murs, qui souhaite expulser notre cinéma pour faire une opération immobilière de bureaux/magasins. Malgré toutes nos propositions de conciliation et le respect parfait de nos obligations en tant que locataire, les propriétaires ont mis leur menace à exécution devant les tribunaux.

La SOFRA, qui se targue pourtant d’avoir une “volonté de préservation et de valorisation” des sites culturels qu’elle possède, souhaite mettre fin au bail du Luminor, espace culturel reconnu, en affirmant vouloir le transformer en bureaux. 

Le Luminor est un lieu de vie et de partage depuis plus d’un siècle (1912), il rassemble près de 100.000 spectateurs.trices par an, c’est un cinéma rentable et créateur d’emplois. Sa fermeture serait une perte irrémédiable pour les riverains, les écoles du quartier, les cinéphiles, les commerçants, la culture, Paris.

Nous appelons à votre soutien dans notre lutte contre ce vandalisme culturel : montrons à la SOFRA que le LUMINOR est un lieu plébiscité et défendu par tou.t.e.s. Qui eût cru qu’un jour Le LUMINOR devienne une zone à défendre ? 

Nous vous demandons de vous mobiliser et d’agir avec nous pour que le Luminor continue d’exister et de remplir sa mission d’unique et dernier cinéma du Marais.

Ce cinéma vous appartient, nous devons le défendre ! 

Comment agir concrètement pour nous aider ? 

➤ Signez et partagez la pétition en ligne sur CHANGE.ORG 

➤ Envoyez un mail (modèle de mail à récupérer sur notre site internet) à la SOFRA, aux 3 contacts suivants : 

➤ Suivez-nous sur nos réseaux sociaux et partagez nos posts

➤ Inscrivez-vous à notre newswletter (à droite de la page, dans l’onglet « Newsletter ») pour rester informé.e.s

➤ Parlez-en autour de vous

➤ Venez au cinéma !

Mobilisation pour Mina Keshavarz et Firouzeh Khosravani

Les cinéastes iraniennes Mina Keshavarz et Firouzeh Khosravani ont été arrêtées le 20 mai 2022 à Téhéran. Elles sont sorties de prison le 17 mai, toutefois nous appelons à l’annulation immédiate des mesures liberticides à leur encontre. Ces mesures portent profondément atteinte à leur liberté d’expression et de création.

Addoc est membre de l’Observatoire de la liberté de création.

L’Observatoire de la liberté de création s’associe au Collectif de soutien des Réalisatrices Iraniennes inquiétées par le Gouvernement Iranien et dénonce les mesures arbitraires et liberticides et à l’encontre de tous les créatrices et créateurs en activité en Iran.

StopLoiSécuritéGlobale #8

Contre les lois liberticides : on continue !

Addoc se mobilise aux côtés d’autres associations, syndicats/sociétés de cinéastes (La SRF, l’Acid, le SCA), journalistes, photographes, vidéastes, réalisatrices/réalisateurs, professionnels de l’information et défenseurs des droits. 

Nous cinéastes, défenseur.e.s de la liberté d’expression et de création, ne pouvons accepter les lois qui visent à faire entrer notre société dans une ère de surveillance de masse.

Le 16 mars, le Sénat entame sa première lecture de la loi Sécurité Globale. Nous serons dans la rue !

Le 20 mars nous serons présents à la marche annuelle des collectifs de familles et blessé.e.s victimes de violences policières.

Notre détermination contre ces projets dangereux pour toute la société est notre force.

Nous poursuivrons nos actions jusqu’au retrait de tous ces textes liberticides.

Avec la coordination #StopLoiSécuritéGlobale, dont Addoc est membre, nous exigeons, les retraits suivants :

  • la proposition de loi Sécurité Globale dans son intégralité,
  • l’article 18 du projet de loi confortant les principes républicains dite loi Séparatisme,
  • le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO),
  • les trois décrets du 2 décembre 2020 portant sur l’extension des fichiers de police PASP, GIPASP et EASP, organisant un fichage massif de la population et un contrôle de toutes ses opinions.

Cette loi Sécurité Globale prévoit :

  • de sanctionner d’un an d’emprisonnement le fait de diffuser l’image d’un policier ou d’un gendarme dans l’exercice de leur mission dans le but de leur nuire,
  • de déployer des drones dans l’espace public,
  • d’intensifier la vidéosurveillance.

Les décrets de décembre permettent :

  • de ficher nos opinions politiques, nos appartenances syndicales, nos convictions religieuses, nos données de santé, nos identifiants, photos et commentaires postés sur les réseaux sociaux …

Outre les personnes physiques, les personnes morales comme les associations seront également visées.

Pourquoi il faut lutter contre ces lois :

  • On ne peut pénaliser un délit d’intention.
  • Avoir le droit de filmer des policiers et des gendarmes est un contre-pouvoir démocratique essentiel, qui permet de rendre visible des violences policières qui sont à l’œuvre depuis des mois dans les manifestations.

Pour ceux qui voudraient en savoir plus, vous pouvez :

Lire ou relire l’édito de Meryem de Lagarde, de l’Atelier Politique.

Voir le film de Karine Parrot et Stéphane Elmadjian, dans lequel sept juristes décryptent la loi Sécurité Globale :

Ce film croise les points de vue de sept universitaires, chercheuses et chercheurs en droit, spécialistes du droit pénal, de politique criminelle, des données personnelles et de l’espace public. Interrogé•e•s sur cette proposition de loi « Sécurité globale », ils et elles décryptent les dispositifs techno-policiers prévus par le texte et, au-delà, le projet politique qu’il recèle.

Le 18 février, la coordination a lancé son émission bimensuelle Face au Beauvau.

Émission#1 : « Face au Beauvau »

Voir aussi, la chaîne Youtube du journaliste David Dufresne

et, en particulier, ce qui concerne la première table ronde du « Beauveau de la Sécurité » :

Le cinéma se mobilise pour l’ouverture des salles

Cette mobilisation a pris la forme du Manifeste des 20, à l’initiative de l’Acid et du GNCR.

20 cinémas aux quatre coins de France ont ainsi accueilli les 12, 13 et 14 mars des projections et rencontres avec des cinéastes autour de films soutenus par l’ACID et/ou par le GNCR, dans le respect le plus strict des consignes sanitaires.

Le Manifeste des 20 a été publié le 16 mars 2021 dans Libération :

Il y a un an, les salles de cinéma ont fermé.

Il y a un an, cela était sans doute la seule chose à faire.

Avec l’été, les salles ont rouvert, en veillant avant tout à la santé des spectateurs et des spectatrices. Ces retrouvailles furent belles, émouvantes. Le cinéma nous avait manqué.

Mais sont venus les couvre-feu, une nouvelle fermeture des salles, puis une hypothétique réouverture finalement avortée. Et nous n’avons pas compris.

Nous n’avons pas compris les décisions d’un gouvernement qui admet lui-même, dans ses prises de parole publiques, des faits solidement et scientifiquement établis, à savoir que les lieux de culture – et singulièrement les salles de cinéma – ne sont pas des foyers de contamination.

Depuis plusieurs mois, nous vivons donc dans l’expectative et l’incertitude, tandis que la morosité croît, tandis que l’absurdité de ces consignes se fait de plus en plus jour, tandis que nous nous atomisons, renvoyés à nos solitudes plus ou moins connectées. Adieu commun, bonjour tristesse.

Ce week-end, nous avons décidé de refuser cet état de fait et d’oser, tout simplement, faire notre métier : ouvrir des salles, accueillir du public, montrer des films.

En agissant ainsi, nous avons montré que l’accès à la culture peut et doit être garanti, même et surtout dans une telle période de désarroi collectif.

En agissant ainsi, nous avons montré que nous sommes capables d’accueillir des spectateurs et des spectatrices dans le respect d’un protocole sanitaire solidement éprouvé, et avec ce même sérieux d’accueillir les classes et de continuer à participer à l’éducation artistique de tous les enfants privés d’art et de culture.

En agissant ainsi, nous avons pris nos responsabilités et assumé avec fierté notre mission d’intérêt général. Alors que nous n’avons jamais autant été pris dans un flux ininterrompu d’images et de signes, la pause et la réflexion que la séance de cinéma permet, le recul qu’elle donne vis-à-vis du tumulte du réel, tout cela contribue à nous maintenir en éveil, conscients, pleinement sujets. Il en va de l’expérience commune qu’offre la salle comme de la démocratie : il nous incombe de la chérir et d’en prendre soin.

C’est ce que nous avons fait. Ni plus ni moins.

Nous avons entrouvert nos salles pour faire du triste anniversaire de la fermeture des salles de cinéma une fête collective propice à contrer le marasme général par la joie d’être ensemble, tous ensemble.

En ouvrant nos salles, nous avons l’espoir et l’ambition d’avoir ouvert une brèche.

Nous affirmons la nécessité de remettre les lieux de culture à la place qui leur revient et dont ils ont été chassés : au cœur de la cité et donc au cœur du discours politique.

Nous résistons, nous persisterons.

Les vingt salles ayant participé à l’action: le Beaulieu-Bouguenais, le Lux-Caen, le Grand Bleu-Carhaix, le Cigalon-Cucuron, le Club-Douarnenez, l’espace Robert-Hossein Scènes et Cinés-Grans, Ciné Roch-Guéméné-sur-Scorff, le Luxy-Ivry-sur-Seine, le Trianon-Lion-sur-Mer, l’Atmosphère-Marcoussis, la Baleine-Marseille, le Gyptis-Marseille, le Régent-Montrichard, le Cinématographe-Nantes, les Carmes-Orléans, le Méliès-Port-de-Bouc, le Saint-Paul-Rezé, le Lutétia-Saint-Herblain, le Bretagne-Saint-Renan, le Zola-Villeurbanne.

Parmi les signataires : Mathieu Amalric, Swann Arlaud, Xavier Beauvois, Juliette Binoche, Damien Bonnard, Romane Bohringer, Laure Calamy, Catherine Corsini, Emmanuelle Devos, Alain Guiraudie, Corinne Masiero, Claire Mathon, Nicolas Maury, Anna Mouglalis, Antonin Peretjatko, Céline Sallette, Niels Schneider, Gaspard Ulliel, Karin Viard, Caroline Vignal…

Réconcilions la télévision et le documentaire

Tribune publiée le 9 mars 2021 dans Libération

Le regard singulier que les documentaristes portent sur le monde a peu à peu disparu des écrans de télévision au profit de programmes à caractère journalistique. Si bien que ce que l’on appelle aujourd’hui « documentaire » à la télévision s’est progressivement écarté de toute filiation avec le cinéma.

Nous, réalisatrices et réalisateurs de films documentaires, constatons que les chaînes de télévision publique n’accordent quasiment plus aucune place au point de vue de l’auteur. Celles-ci ne cherchent plus à révéler ni œuvres, ni subjectivités, leur privilégiant une normalisation des formes et des récits. Nous déplorons d’être acculés à réaliser des contenus formatés au commentaire explicatif. Nous désapprouvons d’être dans l’obligation de scénariser à l’avance nos projets alors que, plus encore que dans les autres genres cinématographiques, un documentaire s’écrit au présent. Nous refusons de réduire notre perception sensible du monde à des « sujets ». Nous allons à la rencontre du réel pour que ce réel nous change, pour que se transforme l’idée que l’on pouvait s’en faire avant de le filmer.

En dehors de quelques cinéastes reconnus et de rares niches télévisuelles de résistance, notre désir de création n’est plus respecté. Nous n’avons plus la latitude d’expérimenter ni de travailler sur un temps long comme l’exigent les repérages, le tournage et le montage de nos films, alors qu’un film s’écrit à chacune de ces étapes. Nous n’avons plus la possibilité de réaliser des œuvres libres et singulières. Nous n’arrivons plus à exercer correctement notre métier.

Certes, il existe encore quelques espaces de diffusion pour le cinéma documentaire : 25 nuances de doc sur France 2, L’Heure D sur France 3, La Lucarne et le Grand Format sur Arte. Mais ces cases sont programmées à des heures tardives. Et surtout, elles sont rares : L’Heure D n’est diffusée que l’été, La Lucarne ne pré-achète au grand maximum qu’une demi-douzaine de films français par an et le Grand format d’Arte, 5. En 2021, ces objectifs déjà dérisoires seront réduits de moitié en conséquence de la pandémie. Les chaînes Public Sénat et LCP coproduisent elles-aussi quelques documentaires d’auteurs, mais leurs enveloppes budgétaires sont si faiblement dotées…

Quant au cinéma de patrimoine, quelle est la dernière fois que les téléspectateur.trice.s ont pu voir un film de Johan Van der Keuken, de Frederick Wiseman ou de Dziga Vertov ?

En 1987, un label « documentaire de création » avait été mis en place pour caractériser le travail des auteur.trice.s. La Commission Nationale de la Communication et des Libertés (CNCL, ancêtre du CSA) le définit alors comme un film « qui se réfère au réel, le transforme par le regard original de son auteur et témoigne d’un esprit d’innovation dans sa conception, sa réalisation et son écriture. Il se distingue du reportage par la maturation du sujet traité et la réflexion approfondie, la forte empreinte de la personnalité d’un réalisateur et (ou) d’un auteur ».

À l’heure où le débat public est polarisé, où la joute verbale et le buzz l’emportent sur l’analyse, nous pensons que le cinéma documentaire a toute sa place à la télévision. Le public partage ce souhait, comme l’attestent l’engouement pour le documentaire sur les plateformes qui lui sont dédiées, ainsi que les nombreux spectateurs adeptes des festivals. Le Cinéma du réel qui s’ouvre à Paris le 12 mars en est un exemple significatif.

En effet, quel genre artistique plus pertinent pour saisir le réel dans sa complexité ? Et quel vecteur plus adéquat que la télévision pour ouvrir ces espaces de réflexion critique et d’émotion esthétique au plus grand nombre ? Dans la période inédite que nous traversons, ce besoin nous paraît plus criant que jamais.

Aujourd’hui, nous demandons la réactivation d’un label pour le film documentaire permettant de le distinguer de l’enquête, du magazine et du reportage, assorti d’engagements de pré-achats, de coproductions, d’achats et de diffusion sur les chaînes publiques.

Afin que l’art du documentaire retrouve une place de choix à la télévision, nous sollicitons un rendez-vous pour aborder ces différents chantiers, aux directions de programmes d’Arte et de France Télévisions, au CSA et au CNC, sous l’égide du ministère de la Culture.

Rien n’est vrai, tout est vivant
(Édouard Glissant)

Cette tribune initiée par le groupe documentaire de la Société des réalisateurs de films (SRF) est signée par près de 500 professionnels du cinéma parmi lesquels Julie Bertuccelli, Simone Bitton, Lucie Borleteau, Jean-Stéphane Bron, Dominique Cabrera, Jean-Louis Comolli, Catherine Corsini, Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne, François Farellacci, Emmanuel Gras, Patricio Guzmán, Wiliam Karel, Sébastien Lifshitz, Gérard Mordillat, Valérie Osouf, Rithy Panh, Nicolas Philibert, Jérôme Prieur, Abderrahmane Sissako, Claire Simon, Eyal Sivan, Yolande Zauberman …

Les organisations signataires : 

  • ACID – Association du cinéma indépendant pour sa diffusion
  • Addoc – Association des cinéastes documentaristes                     
  • Cinéastes non alignées                    
  • Documentaire sur grand écran                    
  • Etats généraux du documentaire – Lussas              
  • L’ARBRE – Association des Auteurs Réalisateurs en Bretagne,                 
  • L’ARNO – association Auteur.e.s Réalisateur.trice.s en Normandie           
  • Les ateliers Varan                
  • Le CRAC Collectif de réalisateurs – auteurs Corses           
  • PEÑA – Produire En Nouvelle Aquitaine                    
  • Périphérie

StopLoiSécuritéGlobale #6

Mobilisation pour les libertés le samedi 30 janvier 2021

Pour toutes les libertés !

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale appelle à la mobilisation ce samedi 30 janvier sur tout le territoire.

A Paris, un rassemblement se tiendra à 13 h, place de la République, avec des scènes vivantes et des prises de paroles de représentant.es des organisations, l’intervention d’artistes et de musicien·ne·s pour proclamer la liberté de créer, d’exercer, de jouer pour un public résolument vivant. A l’heure d’un reconfinement annoncé et d’un janvier glaçant, ce rendez- vous est une étape. Pour souffler. Pour danser. Et affûter armes et mobilisations des semaines à venir, notamment début mars avec le retour au Sénat de la loi dite de « Sécurité globale ». Un moment de partage, dans le strict respect des gestes barrières et la détermination la plus totale.

Depuis le mois de novembre 2020, des marches et des rassemblements ont réuni massivement les défenseu·r·se·s des libertés. Après le 3 janvier en hommage à Cédric Chouviat, mort entre les mains de la police, et les marches libertés et justices du 16 janvier, partout en France, ce 30 janvier verra les artistes et mouvements du monde de la culture rejoindre les mobilisations : le gouvernement ferme tous les lieux de pensée, de culture, d’échange et de sens critique, privilégiant les centres commerciaux aux théâtres, aux universités, aux salles de concert et aux cinémas. Nous voulons être libres, éveillé·e·s et debout !

Depuis bientôt trois mois, nous disons non à la loi « Sécurité Globale », à la surveillance généralisée, au fichage généralisé et aux drones, à l’interdiction de filmer et diffuser les interventions des forces de l’ordre. La majorité en place organise une entreprise de démolition des libertés publiques fondamentales, à travers la multiplication de décrets et de lois liberticides.

Sourd aux mises en garde des organisations internationales, aveugle aux principes fondamentaux de la République, le gouvernement n’a de cesse d’être dans la surenchère répressive. Tant que ces textes liberticides ne seront pas abandonnés, nous défendrons sans relâche nos libertés !

Avec masques et dans le respect des gestes barrières.

Paris, ce 28 janvier 2021

En mémoire à Steve Maïa Caniço. 21 juin 2019

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale appelle à la mobilisation ce samedi 30 janvier sur tout le territoire.

Depuis novembre 2020, des centaines de milliers de personnes dans près de 200 villes se sont mobilisées contre la proposition de loi Sécurité globale. Le texte passera au Sénat mi-mars avant de revenir à l’Assemblée. Nous devons le faire tomber. C’est pourquoi nous appelons à de nouveaux rassemblements, partout en France, ce samedi 30 janvier.

Car avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d’outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression : empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l’octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité…

Cette loi ne vient pas seule, elle est assortie de décisions du gouvernement facilitant le fichage des opinions politiques, religieuses ou syndicales, des comportements et habitudes de vie. Elle est accompagnée d’autres projets de loi liberticides comme celui « confortant le respect des principes de la République ». Elle préfigure une société étouffant les libertés, détruisant les espaces d’émancipation et de culture. Une société où nous serions toujours davantage soumis·es et sans réactions, malgré les injustices, malgré la crise écologique.

Nous sommes pleinement conscient·es de la pandémie et de la nécessité de règles sanitaires pour l’endiguer. Nous veillons à ce que ces règles s’appliquent lors de toutes nos mobilisations. Mais nous refusons que cette crise soit utilisée pour une atteinte disproportionnée aux libertés de manifester, d’exprimer, d’informer, de créer. Nous refusons que soient sacrifiés tous les espaces d’émancipation et de culture au seul profit des intérêts économiques. C’est pourquoi, au-delà des très nombreux collectifs militants déjà impliqués dans cette mobilisation, des artistes et mouvements du monde de culture la rejoignent.

En 2001 déjà, la loi sur la « Sécurité quotidienne » reniait, parmi d’autres articles liberticides, le caractère culturel des rassemblements festifs à dominante musical hors lieux aménagés et rattachait leur gestion au ministère de l’Intérieur. Depuis, un nombre sans cesse croissant de lois sécuritaires ont été votées, avec leur lot d’amalgames, d’exploitations de faits divers et d’états d’urgence perpétuels.

Par leurs formes d’organisation et d’interaction, les fêtes libres sont tout autant des lieux de création artistique que d’expérimentations sociales, économiques et écologiques. Tout comme les mobilisations populaires, elles font partie de ces rares espaces accessibles sans distinction de genre, d’origine ou de classe. Alors qu’aujourd’hui la culture et la jeunesse meurent à petit feu et que, lasses de toutes ces régressions et inquiètes pour leur avenir, elles descendent dans la rue, on ne leur en reconnaît même pas le droit. Même si nos gouvernant·es n’ont de cesse de se poser en grands défenseurs de la liberté d’expression, de la création culturelle, de l’intégration ou du destin de la jeunesse.

Bien évidemment, nous restons uni·es et déterminé·es face à cette tentative indécente d’affaiblir la contestation et d’empêcher toute convergence. Nos modes d’expression ne sont peut-être pas les mêmes, mais nous souffrons de la même urgence de défendre nos libertés. Nous éprouvons le désir commun d’un monde socialement juste et respectueux du vivant. En cela nous avons toujours œuvré dans le même sens, car comme le proclamait si justement le Conseil national de la Résistance : « Créer c’est résister. Résister c’est créer. »

Ensemble faisons tomber les textes liberticides en nous mobilisant massivement partout en France ce samedi 30 janvier !

Paris, le 26 janvier 2021.

Pour la Coordination nationale Stop Loi Sécurité Globale :

Addoc (Association des cinéastes documentaristes) – Alternatiba – Les Amis de la Terre France – ANV-COP21 – L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID) – Association Heure Bleue – ATTAC – Basta ! – Black Robe Brigade – Club de la Presse Occitanie – Collectif Justice pour Ibo – Conseil National de la Nouvelle Résistance (CNNR) – Culture4Liberty – Collectif de journalistes Kelaouiñ – Confédération générale du travail (CGT) – Droit au logement (DAL) – Gisti – LDH – Les Mutilés pour l’exemple – Paris d’Exil – Politis – La Quadrature du Net – Scénaristes de Cinéma Associés (SCA) – Société des Réalisateurs de Films (SRF) – SOCLE – Syndicat national des journalistes (SNJ) – Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) – Union des Collectifs festifs LGBTQ+ – Union syndicale Solidaires.

Compte-rendu de l’Appel des libertés du 30 janvier

Samedi 30 janvier la Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale a appelé à des rassemblements pour les libertés dans toute la France, contre la loi « Sécurité globale », le fichage et les violences policières. Pari réussi contre vents, pluies et marées : 60 marches et rassemblements ont été dénombrés. A Paris, ils et elles étaient plusieurs milliers à danser et proclamer leurs libertés, place de la République. A Lyon, Nantes, Montpellier, Toulouse, Lille, Marseille, Clermont-Ferrand, Toulon, Saint-Malo, Caen, Nyons, Aubenas, Vienne, Annecy, Annonay… ce sont au total plusieurs dizaines de milliers de manifestant·es qui se sont mobilisé·es dans le calme et sans violences.

Partout, une grande jeunesse, une même détermination, un enracinement renouvelé, et la même fougue : l’appel des libertés.

A Paris, entre des sets d’Acid Arab, de Kiddy Smile, et des sound-systems, la défense des libertés fondamentales, le droit à la création, l’article 18 en germe dans la loi dite « Séparatismes», et la dénonciation de l’impunité des violences policières ont alterné dans les prises de parole. Se sont succédé :

  • Emmanuel Vire (SNJ-CGT),
  • Arié Alimi (Ligue des droits de l’homme),
  • Mélanie Ngoye Gaham (Les Mutilé·e·s pour l’exemple),
  • Denis Gravouil (CGT Spectacle),
  • Ombline (Techno +),
  • Vincent Lanier (SNJ),
  • Murielle Guilbert (Solidaires),
  • Benoît Piédallu (La Quadrature du Net),
  • Frédéric Viale (Non aux JO 2024),
  • Landry Lorougnon (Comité Justice Pour Gaye Camara),
  • Fatou Dieng (Comité Vérité et justice pour Lamine Dieng, collectif Vies volées),
  • Raphaël Kempf (Legal Team),
  • Annick Coupé (Attac),
  • des membres de l’Association Home Cinéma (La Clef Revival),
  • Maryam Pougetoux (vice-présidente de l’Unef),
  • Samuel Churin (Coordination des intermittents et précaires),
  • Clément Schneider et Laure Vermeersch (ACID)
  • Ancelin (Comité de soutien aux inculpés de la Maskarade).

Vers 16 h, le rassemblement de la coordination était rejoint par le cortège des Gilets jaunes, qui s’était élancé deux heures plutôt place de la Nation, malgré la répression policière qui s’y est encore exprimée. Trois camions de sound-systems ont, comme le 16 janvier, été bloqués par la préfecture de police de Paris qui avait pris un arrêté visant à empêcher les camions de passer pour entraver le bon déroulement du rassemblement. Enfin, l’évacuation brutale de la place de la République en quelques minutes ne laissait aucun doute : la fête et la contestation devaient disparaître !

Ces intimidations répétées n’affaibliront pas notre détermination à poursuivre notre mobilisation dans les semaines à venir, sans attendre le débat sénatorial sur la loi « Sécurité Globale » qui doit se tenir à la mi-mars. D’ici là, la coordination prendra d’autres initiatives. Elle continue à s’élargir pour défendre nos libertés, toutes nos libertés.

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale fédère plus de 80 organisations implantées dans toute la France : syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur·ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, collectifs de quartiers populaires, d’exilé·es, de blessés, de Gilets jaunes, et soutenue par des teufeurs, des acteur·ices du monde culturel et de la fête, et des représentant·es du monde LGBT.

StopLoiSécuritéGlobale #7

Compte-rendu de l’Appel des libertés du 30 janvier

Samedi 30 janvier la Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale a appelé à des rassemblements pour les libertés dans toute la France, contre la loi « Sécurité globale », le fichage et les violences policières. Pari réussi contre vents, pluies et marées : 60 marches et rassemblements ont été dénombrés. A Paris, ils et elles étaient plusieurs milliers à danser et proclamer leurs libertés, place de la République. A Lyon, Nantes, Montpellier, Toulouse, Lille, Marseille, Clermont-Ferrand, Toulon, Saint-Malo, Caen, Nyons, Aubenas, Vienne, Annecy, Annonay… ce sont au total plusieurs dizaines de milliers de manifestant·es qui se sont mobilisé·es dans le calme et sans violences.

Partout, une grande jeunesse, une même détermination, un enracinement renouvelé, et la même fougue : l’appel des libertés.

A Paris, entre des sets d’Acid Arab, de Kiddy Smile, et des sound-systems, la défense des libertés fondamentales, le droit à la création, l’article 18 en germe dans la loi dite « Séparatismes», et la dénonciation de l’impunité des violences policières ont alterné dans les prises de parole. Se sont succédé :

  • Emmanuel Vire (SNJ-CGT),
  • Arié Alimi (Ligue des droits de l’homme),
  • Mélanie Ngoye Gaham (Les Mutilé·e·s pour l’exemple),
  • Denis Gravouil (CGT Spectacle),
  • Ombline (Techno +),
  • Vincent Lanier (SNJ),
  • Murielle Guilbert (Solidaires),
  • Benoît Piédallu (La Quadrature du Net),
  • Frédéric Viale (Non aux JO 2024),
  • Landry Lorougnon (Comité Justice Pour Gaye Camara),
  • Fatou Dieng (Comité Vérité et justice pour Lamine Dieng, collectif Vies volées),
  • Raphaël Kempf (Legal Team),
  • Annick Coupé (Attac),
  • des membres de l’Association Home Cinéma (La Clef Revival),
  • Maryam Pougetoux (vice-présidente de l’Unef),
  • Samuel Churin (Coordination des intermittents et précaires),
  • Clément Schneider et Laure Vermeersch (ACID)
  • Ancelin (Comité de soutien aux inculpés de la Maskarade).

Vers 16 h, le rassemblement de la coordination était rejoint par le cortège des Gilets jaunes, qui s’était élancé deux heures plutôt place de la Nation, malgré la répression policière qui s’y est encore exprimée. Trois camions de sound-systems ont, comme le 16 janvier, été bloqués par la préfecture de police de Paris qui avait pris un arrêté visant à empêcher les camions de passer pour entraver le bon déroulement du rassemblement. Enfin, l’évacuation brutale de la place de la République en quelques minutes ne laissait aucun doute : la fête et la contestation devaient disparaître !

Ces intimidations répétées n’affaibliront pas notre détermination à poursuivre notre mobilisation dans les semaines à venir, sans attendre le débat sénatorial sur la loi « Sécurité Globale » qui doit se tenir à la mi-mars. D’ici là, la coordination prendra d’autres initiatives. Elle continue à s’élargir pour défendre nos libertés, toutes nos libertés.

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale fédère plus de 80 organisations implantées dans toute la France : syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur·ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, collectifs de quartiers populaires, d’exilé·es, de blessés, de Gilets jaunes, et soutenue par des teufeurs, des acteur·ices du monde culturel et de la fête, et des représentant·es du monde LGBT.

Lire l’édito de Meryem de Lagarde, de l’Atelier Politique.

En complément, un film dans lequel sept juristes décryptent la loi Sécurité Globale :

Ce film croise les points de vue de sept universitaires, chercheuses et chercheurs en droit, spécialistes du droit pénal, de politique criminelle, des données personnelles et de l’espace public. Interrogé•e•s sur cette proposition de loi « Sécurité globale », ils et elles décryptent les dispositifs techno-policiers prévus par le texte et, au-delà, le projet politique qu’il recèle.

StopLoiSécuritéGlobale #5

Mobilisation contre les textes liberticides

Marche des Libertés le samedi 16 janvier 2021

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale appelle à de nouvelles marches des libertés partout en France ce samedi 16 janvier 2021. A Paris, une manifestation est prévue entre place Daumesnil et Bastille.

La proposition de loi dite « Sécurité globale » a été votée par l’Assemblée nationale et poursuit son cheminement parlementaire au Sénat. L’annonce par le gouvernement de la réécriture du texte par une commission indépendante a fait long feu puisqu’elle était tout simplement contraire au principe de séparation des pouvoirs. Une commission sénatoriale a consulté certaines organisations membres de la coordination en leur annonçant que l’article 24 de la loi serait bien réécrit pour être éventuellement introduit dans l’article 18 de la loi dite Séparatisme.

Aucune annonce n’a été faite à propos des articles 21 et 22 concernant la surveillance généralisée par drone et par caméra piéton, ni sur le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO). Le président de la République n’a pas davantage répondu à notre demande de rencontre formulée dans une lettre ouverte envoyée le 14 décembre.

C’est dans ce contexte que la coordination #StopLoiSécuritéGlobale a décidé de poursuivre sa mobilisation contre ces textes liberticides. Elle continuera jusqu’à ce qu’ils soient définitivement abandonnés.

ORGANISATIONS SIGNATAIRES

SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, SGJ-FO, LDH, Collectif REC (Reporters en Colère), Acrimed, Act Up-Paris, Action Non-Violente COP21, AequitaZ, Alternatiba, Amnesty International France, Ardhis, Art en grève Paris-Banlieues, Association de la presse judiciaire, Association des auteurs-réalisateurs du Sud Est, Association des cinéastes documentaristes, Association des cinéastes documentaristes (ADDOC), Association des directeurs de casting ARDA, Association des journalistes écrivains pour la nature et l’écologie (JNE), Association des journalistes LGBTI, Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Association des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de Bourgogne-Franche-Comté, Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), Association Encrages, Association française des juristes démocrates, Association Naais, Attac, Autres Brésils, Black Robe Brigade, CGT, Cinémas UTOPIA (Montpellier), CNNR, Collectif des Non-Titulaires de Paris 3, Collectif Extra Muros, Collectif gilet jaune Rungis, Collectif Kelaouiñ, Collectif La Meute, Collectif Les Plumé.e.s, Collectif mutilés pour l’exemple, Collectif OEIL, Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage, Collectif vies volées, Combactive association, Construire et Alerter par la Non-Violence Active, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, CRID, Csp75, DAL, Diivines lgbtqi+, Divergence Image, Environmental Investigative Forum (EIF), Fédération Léo Lagrange, FEMEN, Femmes Gilets Jaunes, Fondation Copernic, France Amérique Latine (FAL), France Nature Environnement, Front uni des immigrations et des quartiers populaires, Greenpeace France, Groupement pour le cinéma de recherche GREC, Informer n’est pas un délit, IPAM Iniatiatives pour un Autre monde, La Casa, La Guilde des auteurs réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd), La Plateforme, La Quadrature Du Net, La Société des réalisateurs de films (SRF), Le Groupe 25 Images, Les Amis de la Terre, Macadam Press, Oxfam France, Paris d’exil, Profession : Pigiste, Ras la plume, RegardOcc, Rencontre des Justices, RSVP Communication, SAF (Syndicat des Avocats de France), SAFE, Scénaristes de Cinéma Associés, SFR-CGT, Solidaires, SPIAC-CGT, UCP2F, UJFP, Union des Clubs de la presse de France et francophones, Union syndicale Solidaires, WATIZAT

MÉDIAS

AEF Info, AOC, Basta!, Editions La Contre Allée, Editions La Découverte, La Rédaction de Reporterre, Le Zéphyr, Les Allumés du Jazz, Mediapart, Mr Mondialisation, Rédaction de là-bas si j’y suis, Rédaction de L’Humanité, Reflets.info, Société du personnel de l’Humanité, Tënk, StreetPress.com

La carte des manifestations prévues dans toute la France :

Samedi 16/1/21: rendez-vous dans toute la France contre #LoiSecuriteGlobale !

Voir l’édito de Meryem de Lagarde, de l’Atelier Politique.

StopLoiSécuritéGlobale #4

Communiqué du 13 décembre 2020

60 000 manifestant·e·s contre les textes liberticides en France, des interpellations arbitraires à Paris

Une soixantaine de mobilisations contre la proposition de loi « Sécurité globale » rythment encore cette fin de semaine dans tout l’Hexagone. Au moins 60 000 personnes ont marché ce samedi 12 décembre. Plus de 150 villes, des métropoles jusqu’aux localités plus modestes, ont déjà connu au moins un rassemblement depuis le 28 novembre, grâce au tissu associatif, syndical et politique sur lequel repose encore la vitalité démocratique de ce pays. Nous nous en félicitons.

Toutefois, comme nous le redoutions, la manifestation parisienne, bien que dûment déclarée par un collectif d’organisations et autorisée par la préfecture de police, s’est transformée en souricière.

Nombre d’observateurs ont constaté ce samedi 12 décembre dans la capitale des dérives inadmissibles liées à un déploiement policier et militaire brutalisant et attentatoire au droit de manifester : interpellations en masse, charges infondées faisant éclater le cortège, retenues sans motif légitime au-delà du délai légal, gardes à vue notifiées à la chaîne sur la base d’infractions pénales dévoyées, refus de contacter l’avocat désigné par les gardés à vue… Une fois encore, journalistes comme manifestant·e·s ont été pris pour cibles. Le pouvoir exécutif a donné à voir sa détermination à mater toute contestation.

A Lyon et à Caen, des pratiques semblables ont été relevées.

Ne nous y trompons pas : le total des interpellations mis à jour en direct sur le compte Twitter du ministre de l’Intérieur dissimule trop souvent des procédures arbitraires. Les témoignages affluent et concordent en ce sens. Le récit gouvernemental repose sur des chiffres artificiellement gonflés. Cette manipulation a déjà été employée le 1er mai 2018 ou pendant le mouvement des Gilets jaunes.

Le pouvoir cherche à nous décourager, mais il n’y parviendra pas !

Nos organisations constatent que l’offensive contre nos libertés fondamentales se poursuit. Les trois décrets du 2 décembre 2020 élargissant les possibilités de fichage des militants et de leur entourage jusqu’aux enfants mineurs ainsi que de leur santé ou de leurs activités sur les réseaux sociaux seront contestés en justice. La loi dite « Séparatisme » représente un autre coin enfoncé contre les libertés.

C’est du jamais vu en France. Nous glissons lentement mais sûrement vers un régime autoritaire, un État illibéral, un État de police. Moins les politiques de ce gouvernement apparaissent comme légitimes, plus celui-ci utilise la répression et l’étouffement des libertés pour les imposer.

Paris, le 13 décembre 2020.

Premières organisations signataires : Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) – Association des cinéastes documentaristes (Addoc) – Attac – Black Robe Brigade – Collectif Kelaouiñ – Club de la presse Occitanie – Confédération générale du travail (CGT) – La Quadrature du Net (LQDN) – Ligue des droits de l’Homme (LDH) – Politis – Profession : pigiste – Reporters en colère (REC) – Scénaristes de Cinéma Associés (SCA) – Société des personnels de l’Humanité – Société des réalisateurs de Films (SRF) – Syndicat de la magistrature – Syndicat national des journalistes (SNJ) – Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) – Union syndicale Solidaires

Communiqué de la coordination

Appel à mobilisations contre la proposition de loi Sécurité globale ce samedi 12 décembre en régions

Depuis près de 5 semaines, les rassemblements et mobilisations contre la proposition de loi Sécurité globale ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans plus de 100 villes en France pour dénoncer une dérive sécuritaire très inquiétante : rassemblement du 17 novembre devant l’Assemblée nationale à Paris, rassemblements du 21 novembre, Marches des Libertés du 28 novembre et Marches des Libertés et des Justices du 5 décembre à Paris et partout en France.

Le gouvernement mène une entreprise de démolition des libertés publiques fondamentales en France, à travers la proposition de loi Sécurité globale et ses articles 21, 22 et 24, votés le 24 novembre dernier par 388 député.e.s, ainsi que le nouveau Schéma national de maintien de l’ordre. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale en exige le retrait. Elle n’est pas dupe et observe que l’article 24 risque d’être réintroduit avec l’article 25 du projet de loi dite « Séparatisme ». Elle dénonce depuis le 8 novembre les nombreuses atteintes à la liberté de la presse, à la liberté d’informer et d’être informé, à la liberté d’expression, et l’instauration d’une surveillance de masse. Elle s’oppose à une dérive autoritaire de l’État qui s’accélère, avec des décrets liberticides décidés à la hâte. La population doit réagir pour que l’État de droit et la démocratie soient préservés.

Après la manifestation parisienne du 5 décembre, et du fait de la stratégie de la terre brûlée mise en place par la préfecture de police, la coordination #StopLoiSecuriteGlobale considère que les conditions de sécurité des manifestants et manifestantes ne sont pas assurées et n’organisera pas de mobilisation ce samedi 12 décembre à Paris.

La coordination #StopLoiSecuriteGlobale appelle les coordinations locales à poursuivre la mobilisation contre cette loi en organisant des rassemblements sur tout le territoire national.

La coordination exige d’être reçue dans les plus brefs délais par le président de la République Emmanuel Macron, sans attendre l’hypothétique «Beauvau de la Sécurité», qui ressemble à une opération de communication décidée et annoncée dans l’urgence conjointement par le Président de la République et… les syndicats de police.

Paris, le 9 décembre 2020.

StopLoiSécuritéGlobale #3

Marche des libertés et des justices le samedi 5 décembre

RV à Paris à 14 h et partout ailleurs le même jour.

Pour vous rendre à la manifestation le jour J, il vous faudra vous munir de :

  • l’attestation de déplacement dérogatoire, téléchargeable en cliquant sur ce lien.
  • la déclaration d’autorisation de manifestation de la préfecture. Nous la mettrons ici dès réception.

La cacophonie la plus complète règne au sein du gouvernement et de la majorité parlementaire après l’annonce, ce lundi 30 novembre, de la réécriture intégrale de l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale. Pour faire bonne figure aux yeux de l’opinion après le succès sans précédent des mobilisations populaires du 28 novembre, le gouvernement et la majorité parlementaire tentent d’éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé.

Ils essaient de sortir l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale… pour mieux inclure ses dispositions dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme. Et les articles 21 et 22 sont toujours là, visant l’instauration d’outils de surveillance de masse. L’utilisation des drones avec caméras (article 22) menace la liberté d’expression et de manifestation et rend illusoire la protection des sources des journalistes et lanceur·ses d’alerte.

Ces dispositions liberticides, ainsi que celles du Schéma national du maintien de l’ordre, représentent une menace pour le droit d’informer et d’être informé et doivent disparaître. Il appartient au président de la République, garant des libertés publiques, de procéder à leur retrait. Par conséquent, la coordination, dans toutes ses composantes, demande à être reçue par Emmanuel Macron.

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale condamne les violences policières lors de la journée de mobilisation du 28 novembre et l’agression d’une dizaine de reporters par les forces de l’ordre.

Des rassemblements ou manifestations sont déjà prévus dans de nombreuses villes cette semaine, souvent en convergence avec les actions menées dans le cadre de la journée nationale contre le chômage et la précarité. Violences sociales, répression et violences policières, dont l’invisibilisation serait facilitée par ce projet de loi, font partie d’une même politique d’injustices visant certaines populations.

C’est pourquoi, tant qu’il n’y aura pas retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi Sécurité globale et du Schéma national du maintien de l’ordre, les actions se multiplieront. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale donne rendez-vous, à Paris, SAMEDI 5 DÉCEMBRE, à 14 h, de la porte des Lilas à la place de la République, POUR LA MARCHE DES LIBERTÉS ET DES JUSTICES, et partout ailleurs le même jour.

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale fédère des syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur·ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, de collectifs de quartiers populaires, d’exilé·es, de blessés et de Gilets jaunes.

Paris, le 1er décembre 2020.

Premiers signataires

Philippe Martinez (CGT), Benoît Teste (FSU), Murielle Guilbert – Simon Duteil (Solidaires), Malik Salemkour (LDH), Jean-Baptiste Eyraud (DAL), Aurélie Trouvé (Attac), Pauline Boyer (Alternatiba), Estellia Araez (SAF), Anzoumane Sissoko (CISPM), Nicolas Girod (Confédération Paysanne), Jean-François Julliard (Greenpeace), Arnaud Schwartz (FNE), Benoît Piedallu (La Quadrature du Net), Rodrigo Arenas (FCPE), Hakima Bounemoura (CFDT-Journalistes), Tristan Malle (SGJ-FO), Emmanuel Poupard (SNJ), Emmanuel Vire (SNJ-CGT), David Dufresne (SRF), Edwy Plenel (Mediapart), Pouria Amirshahi (Politis), Edouard Perrin (INPD), Taha Bouhafs (REC), Julia Cagé (Au bout du monde), Pauline Perrenot (Acrimed), Julie Lallouët (Profession : pigiste), Elizabeth Drevillon (GARRD), Sonia Reyne (UCP2F), Priscillia Ludosky (gilet jaune), Fatou Dieng (Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng), Arié Alimi (avocat), Assa Traoré (Comité vérité et justice pour Adama), Michel Forst (Ancien Rapporteur Spécial des Nations-Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme 2014-2020), Abd Al Malik (artiste), Alice Diop (réalisatrice), Annie Ernaux (écrivaine), Béatrice Dalle (comédienne), Bertrand Bonello (réalisateur), Bertrand Faivre (producteur), Catherine Corsini (réalisatrice), Christophe Honoré (réalisateur), Corinne Masiero (comédienne), Denis Freyd (producteur), Elisabeth Lebovici (historienne de l’art), Etienne Balibar (philosophe), Frédéric Lordon (philosophe), Guillaume Meurice (humoriste), Jacques Audiard (réalisateur), Jeanne Balibar (comédienne), Josiane Balasko (comédienne), Julie Bertuccelli (réalisatrice), Laëtitia Moreau (réalisatrice), Lucie Borleteau (réalisatrice), Malik Chibane (réalisateur), Mélanie N’Goye Gaham (collectif Mutilés pour l’exemple), Oriane Bonazzi (femmes gilets jaunes), Pascale Ferran (réalisatrice), Pierre Richard (comédien), Rémi Lainé (réalisateur), Stéphanie Chevrier (éditrice), Thomas Bidegain (scénariste), Virginie Despentes (écrivaine), William Bourdon (avocat).

Organisations signataires

SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, SGJ-FO, LDH, Collectif REC (Reporters en Colère), Acrimed, Act Up-Paris, Action Non-Violente COP21, AequitaZ, Alternatiba, Ardhis, Art en grève Paris-Banlieues, Association de la presse judiciaire, Association des auteurs-réalisateurs du Sud Est, Association des cinéastes documentaristes (ADDOC), Association des directeurs de casting (ARDA), Association des journalistes LGBTI, Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Association des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de Bourgogne-Franche-Comté, Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), Association Encrages, Association française des juristes démocrates, Association Naais, Attac, Autres Brésils, Black Robe Brigade, CGT, Cinémas UTOPIA (Montpellier), CNNR, Collectif des Non-Titulaires de Paris 3, Collectif étudiant.e.s journalistes, Collectif Extra Muros, Collectif gilet jaune Rungis, Collectif Kelaouiñ, Collectif La Meute, Collectif Les Plumé.e.s, Collectif mutilés pour l’exemple, Collectif National pour les droits des femmes, Collectif OEIL, Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage, Collectif vies volées, Combactive association, Construire et Alerter par la Non-Violence Active, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, CRID, Csp75, DAL, Diivines Lgbtqi+, Divergence Image, Environmental Investigative Forum (EIF), Fédération européenne des journalistes (FEJ), Fédération internationale des journalistes (FIJ), Fédération Léo Lagrange, FEMEN, Femmes Gilets Jaunes, Fondation Copernic, France Amérique Latine (FAL), France Nature Environnement, Front uni des immigrations et des quartiers populaires, Frustration magazine, Greenpeace France, Groupement pour le cinéma de recherche GREC, Informer n’est pas un délit, Initiatives pour un Autre monde (IPAM), La Casa, La Guilde des auteurs réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd), La Plateforme, La Quadrature du Net, La Société des réalisateurs de films (SRF), Le Groupe 25 Images, Les Amis de la Terre, Macadam Press, Oxfam France, Paris d’exil, Profession : Pigiste, Ras la plume, RegardOcc, Rencontre des Justices, RSVP Communication, SAF (Syndicat des Avocats de France), SAFE, SFR-CGT, SIPMCS-CNT, SPIAC-CGT, UCP2F, UJFP, Union des Clubs de la presse de France et francophones, Union syndicale Solidaires, WATIZAT, ABC’éditions, AEF Info, AOC, Basta!, Editions La Contre Allée, Editions La Découverte, Le Zéphyr, Là-bas si j’y suis, Les Allumés du Jazz, Mediapart, Mr Mondialisation, Politis, Rédaction de L’Humanité, Rédaction de Reporterre, Reflets.info, SDJ Arrêt sur images, SDJ de BFMTV, SDJ NRJ Group, SDJ Le Média TV, SDJ France 3 National, SDJ de Konbini, SDJ de LCP, SDJ de Premières Lignes, SDJ de M6, SDJ de Mediapart, SDJ de Midi Libre, SDJ de L’Express, SDJ de Télérama, Société des personnels de L’Humanité, Société des Rédacteurs d’Europe 1, StreetPress.com, Tënk, Société des journalistes et du personnel de Libération.

Soutiens

Clémentine Autain (LFI), Delphine Batho (Génération Ecologie), Julien Bayou (EELV), Esther Benbassa (EELV), Olivier Besancenot (NPA), Damien Carême (EELV), Emilie Cariou (Nous Demain), Éric Coquerel (LFI), Alexis Corbière (LFI), François Damerval (CAP21), Christian Eckert (PS), Olivier Faure (PS), Gérard Filoche (GDS), France Gamerre (Génération Ecologie), Raphaël Glucksmann (Place publique), Quentin Guillemain (Génération Ecologie), Patrick Kanner (PS), Jean-Yves Lalanne (GDS), Aurore Lalucq (Place publique), Pierre Laurent (PCF), Audrey Lejeune (Génération.s), Noel Mamère, Jean-Luc Mélenchon (LFI), Claire Monod (Génération.s), Corinne Narassiguin (PS), Danièle Obono (LFI), Jean-François Pellissier (Ensemble), Marie Pierre de la Gontrie (PS), Eric Piolle (EELV), Christine Poupin (NPA), Philippe Poutou (NPA), Jean Rapenne (CAP21), Mélanie Raphaël (Radicaux de gauche), Sandra Regol (EELV), Roberto Romero (Génération.s), Fabien Roussel (PCF), Virginie Rozière (Radicaux de gauche), Aurélien Taché (Nous Demain), Igor Zamichiei (PCF), Guillaume Chiche (Nous Demain), Delphine Bagarry (Nous Demain), Christiane Taubira.

StopLoiSecuritéGlobale #2

Appel pour les Marches des Libertés samedi 28 novembre

Nous appelons à participer aux Marches des Libertés organisées partout en France, à Paris et dans de nombreuses autres villes, ce samedi 28 novembre 2020. À Paris, celle-ci aura lieu de 14h à 18h de la Place de la République jusqu’à la Place de la Bastille, sur laquelle un rassemblement se tiendra avec des grandes voix en défense des libertés. Nous vous invitons à marcher avec une croix X sur votre masque, symbolisant l’atteinte à la liberté d’expression.

Après les rassemblements du 17 novembre à l’Assemblée Nationale, du 21 novembre sur la place du Trocadéro et aux quatre coins du pays, réunissant des dizaines de milliers de personnes, le mouvement pour la liberté de l’information et pour le respect de l’État de droit et de nos libertés ne cesse de croître. Le ministre de l’Intérieur nous a reçu sans nous écouter. Face à cette politique autoritaire et au basculement possible dans un État de Police, comme sur la place de la République, dans la nuit du lundi 23 novembre au cours de laquelle des demandeurs d’asile et des journalistes ont été tabassés par les forces de l’ordre, il est urgent de rassembler toutes les forces syndicales, associatives, politiques et culturelles du pays qui s’opposent au Nouveau schéma national du maintien de l’ordre ainsi qu’à la Loi sécurité globale, avant qu’elle ne soit soumise au Sénat.

Nous ne voulons pas d’une loi qui porte atteinte aux libertés fondamentales et au regard des populations.

Nous refusons que la France soit le pays des violences policières et des atteintes à la liberté d’informer.

Nous alertons sur le fait que la France risque de se retrouver cette année aux côtés du Pakistan, du Soudan, de la Somalie, de la Turquie, d’Israël et de la Chine… sur la liste des pays qui violent la liberté de la presse, lors de la prochaine session du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations unies, à Genève, début 2021.

Nous soutenons que sans images diffusées par la société civile, les violences policières resteront impunies.

Nous ne voulons pas d’une société où l’État peut voir avec des drones et des caméras piétons, sans être vu.

Nous rappelons que le droit français sanctionne les actes et non les intentions, comme le prévoit l’article 24.

Nous affirmons que l’atteinte au droit des citoyens et de la presse à informer est disproportionnée et que l’arsenal juridique existant est amplement suffisant pour protéger les forces de l’ordre d’éventuelles agressions consécutives à la diffusion d’images

Nous rappelons que l’article 12 de la Déclaration des Droits de l’Homme et de du Citoyen institue une force publique et non pas une force floutée.

Nous sommes aux côtés de l’ONU, de la Commission européenne, du parlement européen, de la CNCDH, de la Défenseuse des Droits, et de toutes les forces progressistes pour condamner ces lois liberticides.

La coordination « StopLoiSecuriteGlobale », composée de syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateurs, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains appelle tou·tes les citoyen·nes à signer cet appel, à se mobiliser et à organiser des Marches des Libertés partout en France ce samedi 28 novembre 2020. Nous ne resterons pas silencieux·ses ni assis·es, nous ne laisserons pas la France devenir une démocratie illibérale sans réagir.

Premiers signataires :

Philippe Martinez (CGT), Benoît Teste (FSU), Murielle Guibert (Solidaires), Malik Salemkour (LDH), Jean-Baptiste Eyraud (DAL), Aurélie Trouvé (Attac), Pauline Boyer (Alternatiba), Estellia Araez (SAF), Anzoumane Sissoko (CISPM), Nicolas Girod (Confédération Paysanne), Jean-François Julliard (Greenpeace), Arnaud Schwartz (FNE), Benoît Piedallu (Quadrature), Rodrigo Arenas (FCPE), Hakima Bounemoura (CFDT-Journalistes), Tristan Malle (SGJ-FO), Emmanuel Poupard (SNJ), Emmanuel Vire (SNJ-CGT), David Dufresne (SRF), Edwy Plenel (Mediapart), Pouria Amirshahi (Politis), Edouard Perrin (INPD), Taha Bouhafs (REC), Julia Cagé (Au bout du monde), Pauline Perrenot (Acrimed), Julie Lalouette (Profession pigiste), Elizabeth Grevillon (GARRD), Sonia Reyné (UCP2F), Priscilla Ludowski (gilet jaune), Fatou Dieng (Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng), Arié Alimi (avocat), Michel Forst (Ancien Rapporteur Spécial des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme 2014-2020), Abd Al Malik (artiste), Alice Diop (réalisatrice), Annie Ernaux (écrivaine), Béatrice Dalle (comédienne), Bertrand Bonello (réalisateur), Bertrand Faivre (producteur), Catherine Corsini (réalisatrice), Christophe Honoré (réalisateur), Corinne Masiero (comédienne), Denis Freyd (producteur), Elisabeth Lebovici (historienne de l’art), Etienne Balibar (philosophe), Frédéric Lordon (philosophe), Guillaume Meurice (humoriste), Jacques Audiard (réalisateur), Jeanne Balibar (comédienne), Josiane Balasko (comédienne), Julie Bertuccelli (réalisatrice), Lucie Borleteau (réalisatrice), Malik Chibane (réalisateur), Oriane Bonazzi (femmes gilets jaunes), Pascale Ferran (réalisatrice), Pierre Richard (comédien), Rémi Lainé (réalisateur), Stéphanie Chevrier (éditrice), Thomas Bidegain (scénariste), Virginie Despentes (écrivaine), William Bourdon (avocat).

Organisations signataires et membres de la coordination :

SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes, SGJ-FO, LDH, Collectif REC (Reporters en Colère), Acrimed, Act Up-Paris, Action Non-Violente COP21, AequitaZ, Alternatiba, Ardhis, Art en grève Paris-Banlieues, Association de la presse judiciaire, Association des auteurs-réalisateurs du Sud Est, Association des cinéastes documentaristes, Association des cinéastes documentaristes (ADDOC), Association des directeurs de casting (ARDA), Association des journalistes LGBTI, Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Association des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de Bourgogne-Franche-Comté, Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), Association Encrages, Association française des juristes démocrates, Association Naais, Attac, Autres Brésils, Black Robe Brigade, CGT, Cinémas UTOPIA (Montpellier), CNNR, Collectif des Non-Titulaires de Paris 3, Collectif Extra Muros, Collectif gilet jaune Rungis, Collectif Kelaouiñ, Collectif La Meute, Collectif Les Plumé.e.s, Collectif mutilés pour l’exemple, Collectif OEIL, Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage, Collectif vies volées, Combactive association, Construire et Alerter par la Non-Violence Active, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, CRID, Csp75, DAL, Diivines Lgbtqi+, Divergence Image, Environmental Investigative Forum (EIF), Fédération Léo Lagrange, FEMEN, Femmes Gilets Jaunes, Fondation Copernic, France Amérique Latine (FAL), France Nature Environnement, Front uni des immigrations et des quartiers populaires, Greenpeace France, Groupement pour le cinéma de recherche GREC, Informer n’est pas un délit, Initiatives pour un Autre monde (IPAM), La Casa, La Guilde des auteurs réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd), La Plateforme, La Quadrature Du Net, La Société des réalisateurs de films (SRF), Le Groupe 25 Images, Les Amis de la Terre, Macadam Press, Oxfam France, Paris d’exil, Profession : Pigiste, Ras la plume, RegardOcc, Rencontre des Justices, RSVP Communication, SAF (Syndicat des Avocats de France), SAFE, SCAM, SFR-CGT, SPIAC-CGT, UCP2F, UJFP, Union des Clubs de la presse de France et francophones, Union syndicale Solidaires, WATIZAT, ABC’éditions, AEF Info, AOC, Basta!, Editions La Contre Allée, Editions La Découverte, Le Zéphyr, Les Allumés du Jazz, Mediapart, Mr Mondialisation, Rédaction de là-bas si j’y suis, Rédaction de L’Humanité, Rédaction de Reporterre, Reflets.info, SDJ AFP, SDJ BFMTV, SDJ de 20 minutes, SDJ de 7à8, SDJ de Challenges, SDJ de Courrier international, SDJ de France 24, SDJ de France Culture, SDJ de France Info TV, SDJ de franceinfo.fr, SDJ de la Tribune, SDJ de la Vie, SDJ de l’Express, SDJ de M6, SDJ de Premières lignes, SDJ de Public Sénat, SDJ de RFI, SDJ de RTL, SDJ de Télérama, SDJ de TV5 Monde, SDJ du Figaro, SDJ du JDD, SDJ du MédiaTV, SDJ du Parisien/Aujourd’hui en France, SDJ du Point, SDJ France 2, SDJ France 3 National, SDJ France Info (radio), SDJ France Inter, SDJ Les Echos, SDJ Médiapart, SDJ NRJ Group, SDJ Paris Match, SDR de l’Obs, SDR du Monde, SDR Europe 1, Société civile de Sud-Ouest, Société des journalistes et du personnel de Libération (SJPL), Société des rédacteurs du Monde, Société du personnel de l’Humanité, Tënk, StreetPress.com

Soutiens :

Clémentine Autain (LFI), Delphine Batho (Génération Ecologie), Julien Bayou (EELV), Esther Benbassa (EELV), Olivier Besancenot (NPA), Damien Carême (EELV), Éric Coquerel (LFI), Alexis Corbière (LFI), François Damerval (CAP21), Christian Eckert (PS), Olivier Faure (PS), Gérard Filoche (GDS), France Gamerre (Génération Ecologie), Raphaël Glucksmann (Place publique), Quentin Guillemain (Génération Ecologie), Patrick Kanner (PS), Jean-Yves Lalanne (GDS), Aurore Lalucq (Place publique), Pierre Laurent (PCF), Audrey Lejeune (Génération.s), Noel Mamère, Jean-Luc Melenchon (LFI), Claire Monod (Génération.s), Corinne Narassiguin (PS), Danièle Obono (LFI), Jean-François Pellissier (Ensemble), Marie Pierre de la Gontrie (PS), Eric Piolle (EELV), Christine Poupin (NPA), Philippe Poutou (NPA), Jean Rapenne (CAP21), Mélanie Raphaël (Radicaux de gauche), Sandra Regol (EELV), Roberto Romero (Génération.s), Fabien Roussel (PCF), Virginie Rozière (Radicaux de gauche), Christiane Taubira, Igor Zamichiei (PCF)

StopLoiSecuritéGlobale #1

Pour la liberté d’informer

Appel à manifester samedi 21 novembre à Paris contre la proposition de loi « sécurité globale »

Nous donnons rendez-vous à tou·te·s les citoyen·ne·s soucieuses des libertés publiques et républicaines, ce samedi 21 novembre à 14 h 30, à Paris, sur le parvis des Droits-de-l’Homme, place du Trocadéro, comme dans de nombreuses autres villes.

Addoc est signataire de la tribune publiée dans le journal Le Monde qui dénonce des « agressions honteuses contre la liberté d’informer » et appelle à manifester contre la proposition de loi « sécurité globale »

Paris, le 18 novembre 2020.

Liste des signataires : SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes – SGJ-FO – LDH – Collectif REC (Reporters en colère) – Rédaction de « Là-bas si j’y suis » – Association de la presse judiciaire – Société des réalisateurs de films (SRF) – Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd) – Rédaction de L’Humanité – SDJ du MédiaTV – Profession : Pigiste – Union des clubs de la presse de France et francophones – Acrimed – Collectif La Meute – Reporterre – Mr Mondialisation – Macadam Press – Divergence Image – le Groupe 25 Images – Société des rédacteurs du Monde – SDJ France 3 National – Collectif OEIL – Société des journalistes et du personnel de Libération (SJPL) – SDR d’Europe 1 – SDJ de Challenges – SDJ de Télérama – SDJ de Mediapart – SDJ France Inter – SDJ France Info (radio) – SDJ France 2 – SDJ des Echos – SDJ de l’AFP – SDJ de BFMTV – SDJ de Paris Match – SDJ du Figaro – SDJ du Point – SDR de L’Obs – Société du personnel de L’Humanité – SDJ de RFI – SDJ de 20 minutes – SDJ de M6 – SDJ du JDD – SDJ du ParisienAujourd’hui en France – SDJ de France Culture – Société civile de Sud-Ouest – SDJ de L’Express – SDJ de Premières lignes – SDJ de La Tribune – SDJ de Courrier international – SDJ de La Vie – SDJ de RTL – SDJ de franceinfo.fr – Attac – Amnesty International France – Union syndicale Solidaires – Association des cinéastes documentaristes – SDJ de France Info TV – SDJ de Public Sénat – SDJ de TV5 Monde – SDJ de France 24.


La Scam, la SRF, la Garrd et Addoc se joignent au mouvement collectif #StopSecuritéGlobale et appellent à manifester mardi prochain, 17 novembre, à 16 heures contre la #PPL Sécurité Globale.

La tentation de la censure

Communiqué de presse – Scam/SRF/GARRD/Addoc – 14 novembre 2020

En septembre dernier, dans un communiqué intitulé « floutage de gueule », nous avions dénoncé l’esprit du Nouveau Schéma National du maintien de l’ordre et l’INTENTION du ministre de l’Intérieur d’imposer le floutage des forces de l’ordre. Aujourd’hui ce n’est plus un ESPRIT, ni une INTENTION, mais une proposition de loi au titre orwellien : « Sécurité Globale », proposition contre laquelle nous nous rebellons et nous DEMANDONS AUX PARLEMENTAIRES de ne pas céder à la tentation de la censure.

Nous, auteurs et autrices, réalisateurs et réalisatrices de télévision ou de radio, journalistes, documentaristes, photographes, vidéastes, écrivains, dessinateurs… travaillons sur le réel, documentons, rendons compte librement de la réalité dans le respect des libertés et de la vie privée d’autrui. Nous n’avons pas le but de nuire aux forces de l’ordre en filmant ou photographiant, mais celui d’informer.

Les articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi sont au cœur de notre indignation et de notre colère. Les deux premiers autorisent les forces de l’ordre à utiliser des caméras individuelles et des drones pour filmer les manifestants, avec autorisation de transmettre en temps réel ces images aux postes de commandement, ouvrant ainsi la porte à la reconnaissance faciale et la surveillance de masse.

L’article 24 quant à lui est une atteinte directe au droit d’informer et d’être informé. Il dit textuellement : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. » Difficile de ne pas voir dans ce projet de loi une intention liberticide au moment où les violences policières et les maltraitances ont été incontestablement documentées. Si l’on prive la société civile d’une véritable information, c’est un contre-pouvoir qu’on réduit au silence.

Difficile de ne pas voir dans ce projet de loi une intention liberticide au moment où les violences policières et les maltraitances ont été incontestablement documentées. Si l’on prive la société civile d’une véritable information, c’est un contre-pouvoir qu’on réduit au silence.

Nous sommes unis dans ce combat essentiel pour défendre la démocratie. Avec de nombreuses organisations syndicales de journalistes, de réalisateurs, de photographes, de vidéastes, des associations professionnelles, et celles de défense des droits de l’Homme, nous nous rassemblerons le mardi 17 novembre à 16 heures, place Edouard Herriot (derrière l’Assemblée Nationale) pour faire entendre nos voix.

Faire lieu #1

Addoc soutient Un Lieu pour respirer

Ce printemps, Un Lieu pour respirer multiplie les ouvertures, avec la complicité d’un ensemble d’associations porteuses et soutenu par une communauté qui s’élargit sans cesse. Il est temps pour nous de proposer une première programmation en notre nom !

L’espace Khiasma a cessé ses activités en octobre 2018. Depuis cet hiver, un équipage d’une dizaine de personnes s’est constitué pour inventer une nouvelle aventure au sein du 15 rue Chassagnolle aux Lilas, des personnes venues via des collectifs, des associations ou bien seules, par amitié, curiosité, parce qu’ils et elles étaient voisins ou voisines, ou avaient participé d’une manière ou d’une autre participé à l’aventure de Khiasma.

Aujourd’hui, «Un Lieu pour respirer» rassemble notamment parmi ses forces vives une association d’agriculture urbaine (Potager Liberté), une coopérative artistique (la Fabrique Phantom), une webradio (la r22 Tout-monde), un hôtel solidaire (Star Hôtel), des collectifs artistiques (Rester.Etranger, ExposerPublier), une association de cinéastes documentaristes (Addoc – Association des Cinéastes Documentaristes) et nombre de bénévoles qui organisent des fêtes, des plateaux radio, des ciné-club, des performances, des discussions, et surtout qui croisent les savoir-faire et les questionnements. Une fois par mois, une réunion publique ouvre la porte à tous et toutes les curieux.ses, pour partager plus largement ce qui se passe et accueillir des nouveaux et nouvelles venu.es.
Le lieu accueille et porte des projets ouverts à tous et à toutes, au croisement entre arts, questions de société, écologie, recherche et sous la forme de projections, discussions, performances, ateliers, musique, etc. L’espace est précaire et mouvant, et il nous demande sans cesse de s’ajuster, d’essayer, de négocier, d’étudier encore.

Faire émerger un lieu indépendant, tandis que tant d’autres sont fragilisés et ferment, est une gageure et cela nous oblige à prendre le temps d’en penser les enjeux, de considérer la situation économique et politique, le paysage social et culturel dans lequel nous inventons notre place.

Nous avons donc imaginé un cycle de rencontres, afin de partager nos interrogations sur la fabrication et la politique d’un lieu concret et rêvé à la fois, sur la manière dont il pourrait s’organiser, de l’accueil à l’économie. En observant autour de nous, en rassemblant les regards et les expériences, nous souhaitions inventer et transmettre des manières de faire et construire collectivement des outils pour penser. Pour donner leur pleine ampleur à ces moments de réflexion collective, chaque rencontre sera précédée d’un atelier de lecture et de discussion ouvert à tous.tes.

Pour cette première rencontre, nous recevrons Mickaël Correia, journaliste indépendant (CQFD, La Revue du Crieur, Le Monde diplomatique, La Revue Dessinée, l’Humanité) et membre du collectif Jef Klak. Il a publié dans la Revue du Crieur en octobre 2018 une enquête portant sur les coulisses des friches culturelles («L’envers des friches culturelles. Quand l’attelage public-privé fabrique la gentrification», Revue du Crieur n. 11), dévoilant des réalités où le commun est moins une pratique qu’un slogan.

Faire lieu #1 : « Que fabriquent les lieux alternatifs ? »
Rencontre avec Mickaël Correia autour de son enquête portant sur les coulisses des friches culturelles («L’envers des friches culturelles, Quand l’attelage public-privé fabrique la gentrification», Revue du Crieur #11)

Samedi 27 avril 2019
Ouverture des portes à 17h
Début de la rencontre à 17h30, suivie d’un repas
Rencontre précédée d’un atelier de réflexion ouvert à tou·te·s (voir détails plus bas)

Entrée prix libre sous condition d’adhésion à « Un Lieu pour respirer » (adhésion prix libre, soutien suggéré 5€)
Confirmez votre venue en écrivant à contact@un-lieu-pour-respirer.net.


Soutien au Cinéma de La Clef

Le cinéma La Clef est menacé de fermeture. Signez la pétition de soutien !

L’heure est grave pour le cinéma indépendant. Après 20 mois de négociation avec les propriétaires, le cinéma La Clef est en menacé de fermeture.

Pour Addoc c’est un lieu d’accueil inconditionnel du documentaire et un partenaire historique qui risque de disparaître.

Soutenons le cinéma et son équipe en signant la pétition et mobilisons-nous !

Cliquez ici pour signer la pétition

Lettre ouverte de DSGE au CNC

Addoc s’associe à la lettre ouverte de DSGE

L’association Documentaire sur grand écran publie une lettre ouverte au CNC pour défendre sa survie et son travail.

Pour vous associer à la lettre ouverte de DSGE

Lettre ouverte à Frédérique Bredin, présidente du CNC

QUE VIVE LE DOCUMENTAIRE SUR GRAND ECRAN !

A sa création en 1992, Documentaire sur grand écran (DSGE) se donnait pour mission l’aide au retour du cinéma documentaire en salles. Aujourd’hui, après des années d’un travail de distribution et de diffusion, c’est près d’une centaine de films documentaires qui sortent en salles chaque année. Pour autant rien n’est acquis, et le grand écran reste un enjeu essentiel pour la rencontre des films documentaires avec les publics.

C’est dans ce contexte que Documentaire sur grand écran a -plus que jamais- un rôle essentiel à jouer. Tant par le travail d’accompagnement de nouveaux films, par la sortie des documentaires de patrimoine, par le travail de formation de programmateurs ou d’exploitants. DSGE continue d’assurer le lien indispensable entre les auteurs, l’histoire du genre et le public en salles. Tous les professionnels le savent : la distribution et l’exploitation en salles d’un film documentaire se travaillent toujours d’une façon singulière et l’accompagnement du film est la clé de la réussite de sa sortie.

Or, depuis un an, notre principal financeur, le CNC, nous exhorte à mutualiser nos activités avec diverses associations actives, elles, sur d’autres terrains du champ du documentaire. A défaut d’obtempérer, l’association est menacée d’une très lourde diminution de la subvention du CNC, qui pourrait signifier sa disparition à brève échéance.

Ceci, au moment même où le CNC est missionné par le ministère de la Culture pour mettre en chantier -avant les élections- une « Cinémathèque du documentaire ». Ce projet, initié par la SCAM, réunit des structures travaillant sur la diffusion et l’information en ligne, la télévision et les bibliothèques : la SCAM, Images en Bibliothèques, la plateforme VOD Tënk, la Bibliothèque Publique d’Information, la Bibliothèque Nationale de France, le site ressources « film-documentaire.fr » … sous la houlette de la Direction du patrimoine cinématographique du CNC. Les salles de cinéma sont inexplicablement absentes du projet… Tout comme DSGE, alors que l’association est un parfait outil pour inscrire la diffusion en salles dans ce projet.

Nous nous alarmons de la portée de ces menaces qui pèsent sur une association dédiée à la promotion et à la diffusion du documentaire sur grand écran. Comment penser une cinémathèque qui se veut un réseau national de diffusion, sans y associer les salles de cinéma ? Serait-il question de cantonner le documentaire aux plateformes numériques, aux cinémathèques, à la télévision et aux bibliothèques ?

C’est pourquoi nous demandons au CNC :

  • La levée des menaces qui pèsent sur l’avenir de l’association « Documentaire sur grand écran »
  • La participation de « Documentaire sur grand écran » au groupe de création de la « Cinémathèque du documentaire »
  • Le renforcement des moyens de l’association afin de mettre en œuvre des propositions constructives en direction des salles dans le cadre du projet de « Cinémathèque du documentaire »

Un nouveau « Lieu pour respirer »

Addoc s’associe

Dans le sillage de la fermeture brutale de l’Espace Khiasma en octobre dernier, un collectif d’associations s’est mobilisé pour tenter de sauver de sauver cet espace et écrire, à plusieurs mains, un nouveau chapitre de cette aventure démarrée en 2001, au travers d’un nouveau projet collégial, indépendant, à la mesure des lieux dont nous avons besoin aujourd’hui.

Alors que se construisent progressivement, au fil de réunions, le collectif et le projet de ce lieu qui n’a pas encore de nom, nous souhaitons plus largement relancer l’activité de cet espace dès aujourd’hui. Au fil des mois à venir, l’espace s’ouvrira ainsi pour un ensemble de moments ouverts à tou.te.s, entre invitations et discussions pour réfléchir aux manières de faire lieu aujourd’hui et moments festifs et conviviaux, pour grands et petits, voisins d’ici et d’ailleurs, famille de ce lieu à partager.

Premier rendez-vous samedi 2 février : retrouvez-nous dès 16h autour d’un goûter, avant un repas préparé par les cuisinier·e·s du projet — petit prix en soutien soutien au lieu, pensez à prendre de la monnaie —, puis une soirée musicale et festive !

Dès aujourd’hui, si vous pouvez faire un geste pour faire vivre cette aventure, rendez-vous ici : https://www.gofundme.com/un-lieu-pour-respirer

« Un Lieu Pour Respirer » (ex-Espace Khiasma)
15 rue Chassagnolle, 93260 Les Lilas
Entrée libre
___________________________________

« UN LIEU POUR RESPIRER »

Chers amis,

En octobre dernier, l’association Khiasma a arrêté son activité et l’Espace Khiasma ouvert en 2004 aux Lilas a fermé définitivement ses portes. L’émouvante soirée de clôture du 20 octobre nous a rappelé combien la communauté constituée autour de cet espace était particulière, diverse, et avait inventé un lieu unique pour débattre, apprendre et se rencontrer. Malgré la fin de Khiasma donc, nous avons décidé de ne pas abandonner ce lieu précieux, mais de le fabriquer autrement. Il ne s’agit pas de refaire Khiasma mais de travailler dans une autre économie, plus légère, et d’expérimenter des alliances entre des structures aux tailles, horizons et moyens différents, associant bénévoles et professionnels. Quitter la peau d’un centre d’art pour réinventer une Maison Pour Tous expérimentale ? Pourquoi pas. Penser un lieu en impliquant tous ceux qui le font, le pratiquent et le rêvent. A partir du besoin d’accueillir et de partage qui ne s’interdit rien, de la cuisine aux soins, des arts visuels aux expériences botaniques, du cours d’histoire alternatif à l’atelier pour apprentis poètes et poétesses.

Aujourd’hui plus que jamais alors que les politiques les plus sombres s’installent partout et que les villes deviennent de moins en moins hospitalières, nous avons besoin de lieux pour respirer, pour parler et pour accueillir les hôtes les plus inattendus. Nous voulons fabriquer un lieu de recherche et d’expériences, de controverse et de convivialité, un lieu qui fait société. Un lieu qui invente des modes de gouvernance collective en associant des pratiques et formes de vie diverses dans un même espace. Un lieu de vie ouvert en journée et qui donne accès à des espaces de travail et à des postes Internet, à un café au chaud ou un thé au frais ainsi qu’au contenu d’une vidéo-bibliothèque. Un lieu ouvert certains soirs pour se retrouver, découvrir, comprendre.
Pour construire ce lieu qui n’a pas (encore) de nom, nous avons besoin de tous. Il reste encore largement à construire et nous sommes à l’écoute des propositions de tous, d’associations à vocation culturelle, locale, d’agriculture urbaine, qui interrogent le genre et la diversité, qui accueillent les réfugiés, les jeunes et ceux qui ne le sont plus, mais qui passent par là. Une structure locale mais inscrite dans le monde, qui fabriquera des alliances au plus proche comme dans le lointain, un refuge.

Nous imaginons un lieu indépendant dont nous ne voulons pas qu’il dépende des subventions. C’est le sens de ce premier crowdfunding : se donner les moyens de continuer de louer l’espace de la rue Chassagnolle aux Lilas afin de construire sereinement un nouveau projet collectif. Durant le premier semestre 2019, nous allons rassembler les personnes et les structures désireuses de participer à cette aventure, animer des réunions constitutives du projet, et écrire sa charte. Commencer à imaginer une programmation qui prendra son temps et accueillera autant des groupes de travail, des repas, des cours, des ateliers que des moments publiques plus larges.

L’ensemble des structures engagées participera à terme à la gouvernance de l’association collégiale du lieu qui verra le jour à l’automne 2019.

Rejoindre le projet
Des réunions mensuelles ouvertes à tou.te.s permettront à chacun de suivre l’évolution du projet en devenir et de s’impliquer dans son élaboration, que ce soit pour y proposer une initiative concrète ou pour rejoindre l’une de celles déjà en cours. Favorisant l’arrivée de nouvelles propositions, ces réunions présenteront aussi les membres fondateurs du projet, son histoire, leurs pistes de réflexion et les actions mises en oeuvre. Ces réunions auront lieu un mercredi par mois, de 18h30 à 20h30 au 15 rue Chassagnolle (Les Lilas) et seront suivies d’un repas partagé. Premier rendez-vous : le mercredi 23 janvier.

Et concrètement, on y fera quoi et comment ?
Ce nouveau chapitre s’écrit à plusieurs mains et nous allons en rendre compte au fil de cette campagne. Un collectif se constituera non pas à la manière d’une plateforme où chacun développe son projet, mais par le tissage d’un ensemble de pratiques et d’usages affectés par l’histoire du lieu et la communauté qui le fait tenir. Cela suppose de prendre le temps d’accorder les propositions pour élaborer une trame d’activité à la mesure de celles et ceux qui font le projet.

On pourra ainsi y trouver : des espaces de documentation et de travail ouverts au quotidien, des repas partagés, des séances de projections pour les plus jeunes et les familles, des plateaux radio avec les usager·e·s du lieu, des ateliers pour partager et transmettre les pratiques des différentes associations qui portent le projet (écriture, son, cinéma, agriculture urbaine…), des permanences d’aide juridique et sociale, des rencontres avec des artistes, chercheur·e·s, associations et habitants pour échanger sur leurs travaux en cours, des bureaux permanents pour des personnes qui cherchent un espace de travail… et bien d’autres choses qui restent à inventer.

Les structures déjà réunies autour du berceau :
Potager Liberté, La Fabrique Phantom, r22 Tout-monde, Le Star Hôtel, Addoc – Association des Cinéastes Documentaristes, Rester.Etranger, ExposerPublier, Territoires.

N’hésitez à nous laisser votre adresse pour ne perdre le fil ou encore échanger autour de la suite à : unlieupourrespirer@gmail.com

Soutenez le projet : https://www.gofundme.com/un-lieu-pour-respirer

Liberté pour Asli Erdogan

Addoc est signataire du communiqué de l’Observatoire de la liberté de création et de la LDH

Communiqué de l’Observatoire de la liberté de création et de la LDH

Dans l’insoutenable vague de purges entreprise par le régime turc (en quatre mois, cinquante mille personnes arrêtées, plus de cent mille démises de leurs fonctions), les réquisitions du procureur d’Istanbul contre la journaliste et romancière Asli Erdogan, le 10 novembre, pouvaient sembler un épisode comme les autres dans le retour d’une grande démocratie à la dictature sous couvert de l’état d’urgence. Les dénonciations unanimes que cette annonce a suscitées montrent qu’il n’en est rien.

Arrêtée le 19 août dernier avec d’autres collaborateurs du journal Özgür Gündem, Asli Erdogan, accusée de soutenir le PKK et de faire l’apologie du terrorisme kurde, est depuis incarcérée dans la prison de Bakirköy, comme sont également incarcérés d’autres artistes dont l’auteure et traductrice turque Necmiye Alpay. Les réquisitions, qui se sont brusquement alourdies, doivent être confirmées avant la fin du mois de novembre.

La LDH et l’Observatoire de la liberté de création s’élèvent vigoureusement contre cette atteinte intolérable à la liberté d’expression. Si Asli Erdogan a été interpellée dans le cadre de ses activités de journaliste, c’est une romancière mondialement connue, lauréate de plusieurs prix et traduite dans de nombreuses langues, qui est plus particulièrement visée. En cela, la liberté de création est tout autant concernée.

La condamnation de la culture est un marqueur fort des dérives de la démocratie. Faut-il rappeler que le traducteur des Onze mille verges d’Apollinaire, Ismail Yergüz, et son éditeur, avaient d’abord été acquittés des accusations de pornographie par le tribunal d’Istanbul, au regard du caractère littéraire de l’œuvre, avant que l’acquittement ne soit annulé en 2013 par la cour d’appel ? La répression morale des libertés d’expression et de création était donc le premier pas vers une censure généralisée. Aucune démocratie n’est à l’abri de ces dérives, surtout lorsqu’un état d’urgence prolongé de mois en mois permet des mesures d’exception.

Une autorité répressive est une autorité malade, car sa politique ne suffit pas à s’imposer d’elle-même. Cette maladie est contagieuse. Notre devoir, par solidarité avec le peuple turc autant que pour la préservation des démocraties partout dans le monde, est de dénoncer sans concession les atteintes aux libertés fondamentales. Nous ne nous tairons qu’après la libération immédiate et l’abandon de toutes les charges contre Asli Erdogan ainsi que contre toutes les victimes d’une purge aveugle. Nous demandons au président de la République française ainsi qu’aux gouvernants de tous les États européens de faire pression sur la Turquie en ce sens.

Membres de l’Observatoire de la liberté de création

  • Ligue des droits de l’Homme
  • Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion)
  • Addoc (Association des cinéastes documentaristes)
  • Aica France (Section française de l’association internationale des critiques d’art)
  • ARP (Association d’auteur-réalisateurs-producteurs)
  • CPGA (Comité professionnel des galeries d’art)
  • Fédération nationale des arts de la rue
  • Les Forces musicales
  • Ligue de l’enseignement
  • SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes)
  • SFCC (Syndicat français de la critique de cinéma)
  • SGDL (Société des gens de lettres)
  • Snap-CGT (Syndicat national des artistes plasticiens)
  • SNSP (Syndicat national des scènes publiques)
  • SRF (Société des réalisateurs de films)
  • Syndeac (Syndicat des entreprises artistiques et culturelles)


Addoc contre la censure

Addoc est signataire de la lettre ouverte de l’Observatoire de la liberté de création à Georges Mothron, maire d’Argenteuil, suite à la déprogrammation arbitraire des films  La Sociologue et l’ourson d’Etienne Chaillou et Mathias Théry et 3000 nuits de Mai Masri, du cinéma municipal « Le figuier blanc ».

Une pétition est en ligne pour demander la reprogrammation de ces films et un rassemblement de soutien est prévu devant la mairie d’Argenteuil, le samedi 7 mai à 15h.

Documentaire et représentation de la banlieue sur la télévision de service public

« Il arrive que la télévision diffuse dans ses programmes documentaires des films qui attisent la haine et la peur de l’autre ; il arrive que des cinéastes documentaristes s’en insurgent… »
A plusieurs reprises, Addoc s’est mobilisée contre des programmes audiovisuels autoproclamés « documentaires ».
D’abord, nous nous sommes mobilisés suite à la diffusion de « La Cité du Male » sur Arte en 2010 (voir notre communiqué).
Nous ne nous sommes pas contentés d’une réaction à chaud: quelques mois plus tard, nous avons organisé un forum de refléxion:
Quand le documentaire réfléchir la télévision en mars 2011 au Cinéma du Réel.
Le cas s’est à nouveau présenté en juin 2014: La Villeneuve, le rêve brisé.

Addoc soutient le Collectif des cinéastes pour les « sans papiers »

Le nouveau film du Collectif des cinéastes pour les « sans papiers ».
Contre la traite des êtres humains,
Au nom de la dignité humaine,
Un État de droit se doit de protéger tous ceux qui travaillent sur son territoire.
Appel à la régularisation immédiate des grévistes du 57.
Signez la pétition
http://www.collectifdescineastespourlessanspapiers.com/collectif/la-petition-pour-soutenir-les-18-salaries-en-greve-du-57-bd-de-strasbourg-a-paris/
et relayez le film


> Toute la campagne sur http://www.collectifdescineastespourlessanspapiers.com

Pétition pour la libération de Mahnaz Mohammadi

Paris, le 12 juin 2014 (dernière mise à jour : le 3 juillet 2014)
Mahnaz Mohammadi, réalisatrice de documentaires et fervente militante des droits des femmes, a été condamnée à 5 ans de prison et accusée de « complot contre la sécurité de l’Etat » et « propagande contre le régime de Téheran».
C’est avec la plus grande inquiétude que nous apprenons la condamnation de la cinéaste iranienne, Mahnaz Mohammadi, à 5 années d’emprisonnement, et son incarcération ce samedi 7 juin à la prison d’Evin, au nord de Téhéran.
Réalisatrice du film «Femmes sans ombres», pour lequel elle a été primée dans de nombreux festivals à travers le monde, la cinéaste est, depuis plusieurs années, la cible des autorités iraniennes en raison de son engagement et de ses prises de position politiques. Elle fut déjà condamnée en raison de sa contribution au documentaire de Rakhshan Bani-Etemad « nous sommes la moitié de la population » à propos des élections présidentielles de 2009.
Arrêtée également le 26 juin 2011, privée de ses outils de travail et de son passeport, sa collaboration avec la BBC et la production de documentaires pour cette chaîne serait, selon elle, le principal motif de cette nouvelle condamnation, ainsi que sa collaboration avec Al-Jazeera et des médias occidentaux tels que Radio France et Radio « Voix de l’Amérique ».
Nous reprenons ses mots « Je suis une femme et je suis cinéaste, deux raisons pour être considérée comme une criminelle dans ce pays », pour lui témoigner tout le soutien de la communauté des cinéastes face à cette immense injustice.
La Société des réalisateurs de films appelle à la mobilisation de tous. Nous demandons solennellement au gouvernement, et notamment à la ministre de la Culture et de la Communication, de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération de Mahnaz Mohammadi au plus vite. Nous dénonçons fermement cette nouvelle attaque à la liberté de création et d’expression faite aux cinéastes dans ce pays.
Pascale Ferran, Katell Quillévéré et Christophe Ruggia
Coprésidents de la Société des Réalisateurs de Films

Pour signer la pétition, contactez Hélène Rosiaux (SRF) hrosiaux@la-srf.fr

Premières organisations signataires : l’ACID, ADDOC, l’ARP, le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, la Cinémathèque française, Directors UK, le Festival de Cannes, le Festival du Nouveau Cinéma, le Groupe 25 Images, la Quinzaine des Réalisateurs, Réalisatrices Équitables (Québec), la SACD, The San Sebastian Internacional Film Festival, la SCAM, la Semaine de la Critique, Le Syndicat Français de la Critique de Cinéma, L’UCMF, l’UNEVI, UNIFRANCE, Venice Film Festival, le Festival World Cinema Amsterdam …
Plus de 2000 signataires, dont : Hiam Abbass, Chantal Ackerman, Solveig Anspach, Yvan Attal, Roger Avary, Christophe Barratier, Xavier Beauvois, Lucas Belvaux, Djamel Bensalah, Julie Bertuccelli, Laurent Bouhnik, Stéphane Brizé, Laurent Cantet, Stéphane Cazes, Laurent Chevalier, Malik Chibane, Philippe Claudel, Jacques Cluzaud, Jean-Louis Comolli, Jérôme Cornuau, Catherine Corsini, Constantin Costa-Gavras, Miguel Courtois, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Émilie Deleuze, Lola Doillon, Xavier Dolan, Ariane Doublet, Jean-Pierre Duret, Philomène Esposito, Asghar Farhadi, Éléonore Faucher, Philippe Faucon, René Féret, Laurence Ferreira Barbosa, Asghar Farhadi, Emmanuel Finkiel, William Friedkin, Tony Gatlif, Thomas Gilou, Fabienne Godet, Valeria Golino, Christopher Hampton, Mahamat-Saleh Haroun, Laurent Heynemann, Caroline Huppert, Gilles Jacob, Agnès Jaoui, Arthur Joffé, Sam Karmann, Cédric Klapisch, Jan Kounen, Eric Lartigau, Philippe Le Guay, Ken Loach, Julie Lopes-Curval, David Mackenzie, Jacques Maillot, Tonie Marshall, Ursula Meier, Cristian Mungiu, Anna Novion, Michel Ocelot, Nicolas Philibert, Martin Provost, Brigitte Roüan, Christian Rouaud, Andrea Santana, Riad Sattouf, Pierre Schoeller, Reza Serkanian, Coline Serreau, Charlotte Silvera, Claire Simon, Frédéric Sojcher, Juan Solanas, Bertrand Tavernier, Pascal Thomas, Danièle Thompson, Eric Tolédano, Joachim Trier, Serge Toubiana, Fernando Trueba, Agnès Varda, Daniel Vigne, Jaco van Dormael, Margarethe von Trotta…
Autres informations et liste complètes des signataires ICI.

« La Villeneuve, le rêve brisé »

Addoc soutient l’action en justice des habitants des quartiers de la Villeneuve à Grenoble contre le reportage d’Envoyé Spécial « La Villeneuve, le rêve brisé ».
Comme nous l’avions déjà fait il y a quelques années à l’occasion de la diffusion du film « La cité du mâle » qui relevait de la même volonté de stigmatisation de certains quartiers populaires, nous tenons, au nom d’Addoc – Association des cinéastes documentaristes, à dénoncer l’esprit qui anime ce reportage, les méthodes employées par la production et les buts poursuivis.
« La Villeneuve, le rêve brisé » pose par ses carences des questions essentielles sur la relation avec les personnes que nous filmons. Nous devons à ce type de reportage les réserves et la méfiance des habitants des quartiers ou de milieux dits sensibles dont la confiance aura été entamée par la trahison d’équipes de télévision ou de journalistes indélicats voire malhonnêtes.
Travaillant nous aussi régulièrement dans le cadre de coproductions avec des chaines de France Télévision, notre soutien aux habitants de La Villeneuve est une façon de nous démarquer de ces pratiques dont les effets négatifs rejaillissent sur tous.
Nous espérons que la justice entendra la position des habitants de La Villeneuve et viendra sanctionner le manque de déontologie des chaines de télévision et de certains journalistes qui font leur miel de la stigmatisation et de la peur de l’autre.

Pour en savoir plus:
. Des habitants de Grenoble mécontents d’un reportage d’“Envoyé spécial” – TELERAMA
. Procès d’“Envoyé spécial”, les habitants de la Villeneuve attendent le délibéré – TELERAMA

Refusons la loi du Medef !

Dans la nuit du 20 au 21 mars dernier, un « accord » relatif à l’indemnisation du chômage a été signé entre le Medef/CGPME/UPA et la Cfdt/Cftc/FO.
Cet « accord », issu de négociations de couloirs, préserve les bénéfices du patronat sur le dos des précaires et des plus démunis. En faisant payer le déficit de l’Unedic par les bas salaires, les précaires et les intérimaires, le principe même de l’assurance-chômage, fondée sur un système de répartition des actifs vers les inactifs est remis en cause.
Certes, les annexes 8 et 10 sont maintenues, mais à quel prix?
Concernant les salariés, artistes et techniciens, le nouveau calcul de la carence (franchise) est emblématique de la nature de la réforme : ce différé de paiement annoncé comme une incitation au retour à l’emploi est proportionnellement plus favorable aux revenus élevés : moins on gagne plus le différé sera élevé ( un comble!).
Quant au plafonnement mensuel de cumul salaire + indemnités à 5475,75 euros brut mensuel, il touchera moins de 3% des intermittents indemnisés (rappelons que les revenus mensuels de la grande majorité des intermittents sont inférieurs à 2000€ brut).
Il est également prévu une augmentation de 3% des charges patronales, une mesure qui aura un lourd impact économique sur le secteur culturel et touchera de plein fouet les petites structures (compagnies, petites productions audiovisuelles, festivals…).
Dans cet « accord » les intérimaires sont purement et simplement sacrifiés, les intermittents très sévèrement touchés.
Dans un secteur de l’audiovisuel et du cinéma déjà fragilisé, ces mesures vont accentuer la précarité des artistes et techniciens qui le font vivre et tarir ainsi la source de sa vitalité. Pourrons-nous encore vivre de notre métier et faire des films qui offrent un autre regard sur le monde ? Le gouvernement, élu sur des aspirations sociales, a-t-il conscience qu’il s’agit-là d’une dégradation annoncée de notre patrimoine culturel ?
Addoc, association de documentaristes, demande au Ministre du Travail de ne pas agréer cet accord et de prendre en compte les propositions viables émises par le Comité de suivi*.
Elle demande également l’ouverture de réelles négociations qui permettront la mise en place d’un dispositif équitable pour tous les salariés.

* Le comité de suivi réunit les organisations suivantes: ADDOC (Association des cinéastes Documentaristes), Coordination des Intermittents et Précaires, Fédération des Arts de la rue, Fédération CGT Spectacle, Société des Réalisateurs de Films, Collectif des Matermittentes, Les Scriptes Associés (LSA) et les Monteurs Associés (LMA), Recours Radiation, SUD Culture Solidaires, SUD Spectacle, Syndicat du cirque de création, Syndicat des Musiques Actuelles, SYNAVI, SYNDEAC, TIPPI (Truquistes Infographistes de la Post-Production Image associés), UFISC, Union des Créateurs Lumière.
Voir nos revendications

Communiqué de presse du Comité de suivi de la réforme du régime d’indemnisation chômage des Intermittents

Prochaine manifestation le 20 mars 2014 pour le droit à l’assurance chomâge de tous les demandeurs d’emploi et notamment des salariés intermittents du spectacle à 14h depuis l’Odéon pour se rendre au Medef

Le comité de suivi réuni à l’Assemblée Nationale le 11 février 2014 annonce qu’il demande publiquement à Monsieur Michel Sapin de se prononcer sur les revendications de la majorité des organisations concernées par l’intermittence du spectacle.
Dans un contexte de tension sur l’emploi, de discrimination des chômeurs et de remise en cause de la protection sociale, nous rappelons que le protocole agréé en 2003 injuste, dispendieux et contradictoire avec les pratiques d’emploi des intermittents est toujours en application. Sa signature avait engendré une mobilisation sans précédent.
Nos propositions alternatives sont justes, vertueuses et totalement adaptées aux pratiques d’emploi des intermittents. Nous proposons un principe mutualiste, redistributif et non strictement assuranciel. L’assurance chômage doit bénéficier à des gens qui en ont besoin. Pour rappel, ces propositions avaient été signées à l’unanimité par le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale parmi lesquels figuraient François Hollande, Jean-Marc Ayrault (alors président du groupe).
Un récent rapport* commandé par le Syndeac prouve que les propositions du comité de suivi coûtent moins cher que le système actuel.
Notre système plus juste et plus économique doit être mis en place.
Nous demandons que le comité de suivi soit reçu par Monsieur Sapin et Madame Filippetti pour qu’ils se prononcent sur les propositions que le président de la République et le Premier Ministre avaient soutenues lorsqu’ils étaient députés.
* Rapport commandé par le SYNDEAC
« Quelle indemnisation chômage pour les intermittents du spectacle ? Modélisation et évaluation d’un régime alternatif »
Olivier Pilmis (CSO) Mathieu Grégoire (CURAPP)
A télécharger ICI

Organisations du Comité de suivi :
ADDOC (Association des cinéastes Documentaristes), Coordination des Intermittents et Précaires, Fédération des Arts de la rue, Fédération CGT Spectacle, Société des Réalisateurs de Films, Collectif des Matermittentes, Les Scriptes Associés (LSA) et les Monteurs Associés (LMA), Recours Radiation, SUD Culture Solidaires, SUD Spectacle, Syndicat du cirque de création, Syndicat des Musiques Actuelles, SYNAVI, SYNDEAC, TIPPI (Truquistes Infographistes de la Post-Production Image associés), UFISC, Union des Créateurs Lumière.
Parlementaires du Comité de suivi :
Noël Mamère (député), Laurent Grandguillaume (député), André Chassaigne (député), Pierre Laurent (sénateur), André Gattolin (sénateur), Karima Delli (députée Européenne).

Sauvons le cinéma et l’audiovisuel en Franche-Comté !

Après plusieurs années d’incohérence politique à l’égard du secteur du cinéma et de l’audiovisuel, la Région Franche-Comté a voté le 14 décembre 2012 la suppression pure et simple du fonds d’aide à la production, sans aucune concertation avec les professionnels de la branche.
Cette décision aura un impact catastrophique pour la création cinématographique et audiovisuelle de la région : raréfaction des tournages et donc de l’activité économique générée par ces derniers (embauche de techniciens en région, retombées économiques sur les lieux de restauration et d’hébergement), diminution drastique des projets en lien avec la région faute de financement, exil ou reconversion des techniciens, auteurs et producteurs de Franche-Comté.
Aucune action d’accompagnement, aucun dispositif de soutien ne vient palier à cette suppression. En somme, la Région Franche-Comté abandonne à leur sort, sans la moindre explication, les structures de production régionales et les techniciens, comédiens, auteurs et réalisateurs qui dépendent de près ou de loin du fonds d’aide.
Cette décision intervient alors même que sort en salles le dernier film tant attendu du réalisateur franc-comtois Samuel Collardey, « Comme un lion », aidé à hauteur de 140 000 € en 2010, et que vient d’être primé le webdocumentaire « Défense d’afficher » au festival Visa pour l’image de Perpignan (prix France 24 – RFI), projet produit par la société franc-comtoise La Maison du Directeur et aidé en 2011 à hauteur de 22 000 €. Autre prix prestigieux, il y a quelques jours, le prix Louis-Delluc 2012 du meilleur premier film français a été attribué au film Louise Wimmer de Cyril Mennegun.
Nous demandons à la Région de revenir sur son vote afin que puisse continuer à vivre la création cinématographique et audiovisuelle en Franche-Comté et que ces projets ne fassent pas partie des derniers films tournés ou produits sur le territoire.
Les signataires

Pour signer la pétition, c’est par ICI

Soutien aux cinéastes iraniens emprisonnés !

Les dernières informations en provenance d’Iran sont très alarmantes, elles concernent la situation des six cinéastes iraniens emprisonnés depuis le 18 septembre. Rappelons leurs noms : Mojtaba MIRTAHMASB, Nasser SAFFARIAN, Hadi AFARIDEH, Shahnam BAZDAR et Mehrdad ZAHEDIAN, tous réalisateurs, ainsi que Katayoune SHAHABI, productrice de films.

Les médias gouvernementaux, les délégués du Sénat de Téhéran, le ministre de l’Information, celui de la Police secrète, le ministre de la Culture, le directeur général du ministère de la Culture, trois réalisateurs islamiques proches du régime, douze associations d’étudiants islamiques, le site du gouvernement et les télévisions, ont accusé les 6 réalisateurs arrêtés en les traitant d’espions, annonçant que l’espionnage en Iran était passible de longues peines de prison. Les familles des réalisateurs emprisonnés ont appris qu’elles n’avaient pas le droit de rendre visite aux prisonniers.

Le gouvernement iranien a également arrêté un caméraman connu, Toraj ASLANI, alors qu’il se trouvait dans un avion en partance pour la Turquie.

La Maison du Cinéma en Iran avait lancé un appel pour la défense et la libération des cinéastes emprisonnés. Les médias gouvernementaux ont annoncé que la Maison du Cinéma en Iran n’aurait désormais plus de reconnaissance officielle, accusée d’être un parti politique en contact avec l’étranger.

Selon nos informations, le gouvernement iranien a l’intention d’éliminer tout organisme ou personne indépendante, sous le motif « qui n’est pas avec nous est contre nous ».

Le ministre de l’Information en Iran a demandé aux familles des réalisateurs de s’en tenir au silence, et de ne pas évoquer la situation des cinéastes emprisonnés.

Un grand nombre d’artistes iraniens, en France, en Europe, au Canada et aux Etats-Unis, viennent de créer un Comité de Soutien aux Cinéastes Emprisonnés.

Le Festival de Cannes, La Cinémathèque française, La SRF, La SACD, France Culture

Informations et contact du Comité de soutien : cinemairan@ymail.com

Signer la pétition : http://www.ipetitions.com/petition/soutien-cineastes-iraniens/

La Cité du mâle

« La Cité du mâle », une véritable dérive de la télé publique

L’affaire « La Cité du mâle » a constitué pour Addoc un véritable cas exemplaire de dérive de la télévision publique. Avec la SRF, l’association a organisé une conférence de presse mercredi 15 décembre 2010 à 11h à la maison des associations du 3e arrondissement. Avec des extraits d’un film de contre-enquête, des habitants de la cité Balzac et des réalisateurs qui travaillent en banlieue.

Le film « La Cité du mâle » se voulait une plongée dans les rapports garçons-filles au cœur de la cité Balzac à Vitry-sur-Seine, où la jeune Sohane est morte brûlée. L’affaire suscitée par la diffusion du film est révélatrice du dévoiement actuel de nos métiers et de notre travail : détournement des fonctions de journaliste et de réalisateur, manipulation des témoins, mensonges instillés par le montage et le commentaire, jusqu’à l’effet d’annonce accompagnant la déprogrammation de ce produit télévisuel « choc » sur Arte.

Comment la chaîne de la culture peut-elle en arriver à caricaturer ce qui fait le quotidien des chaînes privées ? Comment des fonds du CNC peuvent-ils soutenir de semblables productions ? Poser la question du rapport filles-garçons est nécessaire. Mais pas en rejetant les jeunes dans la catégorie « banlieue » pour les exclure encore plus. La télévision casse la société en jouant la confusion des genres et la course au spectaculaire. Réalisateurs, techniciens, monteurs de documentaire, nous refusons ce rapport à ceux que nous filmons, nous cherchons à comprendre et à faire comprendre le monde complexe dans lequel nous vivons.

La conférence de presse était animée par :

  • Denis Gheerbrant, cinéaste documentariste membre d’Addoc et de la SRF
  • Daniel Kupferstein, cinéaste documentariste membre d’Addoc
  • Ladji Real, réalisateur préparant un film contre-enquête
  • Khoukha Zeghdoudi, coordinatrice au Centre Social Balzac
  • Didi N’Diaye, directeur d’un centre de quarier de Vitry-sur-Seine
  • Assia, jeune étudiante habitante de la cité Balzac

La télévision est notre bien commun !

« La télévision publique doit résolument se positionner comme le lieu de la prise de risque, de l’innovation et de la recherche. France Télévisions pourra ainsi se doter d’un service de la recherche, de l’innovation et du développement disposant de moyens de production appropriés. » Commission Copé pour la nouvelle télévision publique, rapport de méthode.

Etonnant de la part d’une commission mise en place par un pouvoir qui, par ailleurs, n’a de cesse de s’attaquer à la dimension émancipatrice de la culture ! Comme à la proposition d’une télévision sans publicité, nous ne pouvons qu’être tentés de répondre « chiche ».

Que la Commission Copé en arrive à dégager une telle piste n’est pas exactement dû à quelque étourderie mais plutôt au sentiment de vertige qui semble avoir assailli les membres de la commission devant la saturation d’images fragmentées pour des publics parcellisés qui se met en place. L’évidence s’est imposée qu’une télévision publique ne peut n’avoir d’autre sens que celui d’un espace de référence pour une communauté de spectateurs, la place publique où s’expriment les courants qui traversent une société, un bien commun.

Et c’est là que nous, cinéastes documentaristes, précisément parce que nous ne tendons pas un miroir au monde mais le reconstruisons dans un regard impliqué, avons peut-être un rôle spécifique à jouer.

Alors, réfléchir à ce que pourrait ouvrir comme pistes un espace de création dans le quel pourrait se refonder le triangle réalisateur-producteur-diffuseur comme le nécessaire équilibre entre le désir d’un film, sa mise en œuvre et sa diffusion. Au sein d’une télévision populaire pourrait ainsi s’inventer un rapport dynamique aux différents courants de la création documentaire, un enrichissement réciproque, une télévision de l’offre et non un tuyau de plus. Un enjeu de société, notre bien commun.

Prenons le risque de rêver ensemble, c’est toujours moins dangereux que d’accepter l’ordre du monde tel qu’il est !

Rencontre ouverte à tous, animée par les membres d’Addoc ; en présence de Frank Eskenazi, producteur, membre du ROD et Claude Guisard (sous réserve), producteur, ancien directeur des programmes de création et de recherche de l’INA.

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