Samedi d’Addoc #7

Séance spéciale courts-métrages avec La Fête du court métrage

Samedi 17 mars 2018 à 11H – Cinéma Luminor – 20 rue du Temple, 75004 Paris

Trois courts métrages sur les liens, ceux qui manquent et ceux qui font tenir.

Les films de Marie-Francine Le Jalu, de Barbara Spitzer, et de Habiba Chabou travaillent tous sur ce qui nous sépare ou ce qui nous lie. Cette séance permet un cheminement depuis l’impossibilité du lien vers sa manifestation sous des formes variés. Le Silence (2004) de Marie-Francine Le Jalu est un regard inquiétant et contemplatif sur l’isolement des corps dans une ville mécanisée, marchande, publicitaire. L’environnement des travailleurs fait obstacle aux relations. Dans Un corps qui cause (2016), l’autisme des enfants est dépassé par la danse. Le lien peut être ainsi reconstruit. Enfin, avec Quand elle s’en va, que reste-il? (2016), le lien est tout ce qu’il reste. L’amitié, la famille permettent d’affronter la solitude ou une situation financière difficile. L’Histoire même se visite à plusieurs ; les souvenirs d’un homme sont liés à ceux de son ami ; la guerre d’Algérie, leurs années de jeunes ouvriers interfèrent librement avec la saveur des sardines grillées.

Les réalisatrices, toutes membres d’Addoc, seront présentes pour échanger sur leur film. Ces trois rencontres seront animées par Anne Faisandier, Gaëlle Rilliard et Marie de Busscher.

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Le silence, un film de Marie-Francine le Jalu – 2004 / France / 18 minutes

Un terminal de bus en bordure de paris, 7 heures du matin en plein hiver. Étendre à la durée d’un film ce moment d’immobilité et de silence, pour donner à voir et à sentir, à travers les mouvements les plus ténus, ce qui se passe entre les êtres et les choses, entre les corps et la lumière, entre les individus et le monde. Un moment de suspens dans le trafic : un état du monde.

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Quand elle s’en va, que reste-t-il ? Un film de Habiba Chabou – 2016 / France / 36 minutes

À Bezons, Ali retrouve Mouhouch après de longs mois. Les deux cousins évoquent avec nostalgie, humour et parfois avec colère leurs histoires et leurs parcours. Au-delà de cette visite, le film raconte, à travers ces deux hommes, les difficultés de la vie en foyer, la vieillesse, la maladie, la mort ou encore la solitude ; autant de traces et de métaphores de l’Algérie coloniale et de l’exil.

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Un corps qui cause, un film de Barbara Spitzer, 2016 / France / 26 minutes

Ce court film vit, le temps d’un atelier de danse animé par Jyotsna Lyanaratne – à la fois danseuse et éducatrice spécialisée – le mouvement singulier de trois enfants autistes non parlants de cinq et six ans. Houssam, Mila et Toumany sont accueillis à l’hôpital de jour de Marie Abadie dans le 14e arrondissement de Paris et chaque vendredi matin, de 10h45 à 11h45, Jyotsna les emmène danser au centre sportif du quartier, accompagnée d’une autre éducatrice et d’une stagiaire.

Cinéma Luminor
20, rue du Temple
75004 Paris

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