Pour la liberté d’informer

Appel à manifester samedi 21 novembre à Paris contre la proposition de loi « sécurité globale »

Nous donnons rendez-vous à tou·te·s les citoyen·ne·s soucieuses des libertés publiques et républicaines, ce samedi 21 novembre à 14 h 30, à Paris, sur le parvis des Droits-de-l’Homme, place du Trocadéro, comme dans de nombreuses autres villes.

Addoc est signataire de la tribune publiée dans le journal Le Monde qui dénonce des « agressions honteuses contre la liberté d’informer » et appelle à manifester contre la proposition de loi « sécurité globale »

Paris, le 18 novembre 2020.

Liste des signataires : SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes – SGJ-FO – LDH – Collectif REC (Reporters en colère) – Rédaction de « Là-bas si j’y suis » – Association de la presse judiciaire – Société des réalisateurs de films (SRF) – Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd) – Rédaction de L’Humanité – SDJ du MédiaTV – Profession : Pigiste – Union des clubs de la presse de France et francophones – Acrimed – Collectif La Meute – Reporterre – Mr Mondialisation – Macadam Press – Divergence Image – le Groupe 25 Images – Société des rédacteurs du Monde – SDJ France 3 National – Collectif OEIL – Société des journalistes et du personnel de Libération (SJPL) – SDR d’Europe 1 – SDJ de Challenges – SDJ de Télérama – SDJ de Mediapart – SDJ France Inter – SDJ France Info (radio) – SDJ France 2 – SDJ des Echos – SDJ de l’AFP – SDJ de BFMTV – SDJ de Paris Match – SDJ du Figaro – SDJ du Point – SDR de L’Obs – Société du personnel de L’Humanité – SDJ de RFI – SDJ de 20 minutes – SDJ de M6 – SDJ du JDD – SDJ du ParisienAujourd’hui en France – SDJ de France Culture – Société civile de Sud-Ouest – SDJ de L’Express – SDJ de Premières lignes – SDJ de La Tribune – SDJ de Courrier international – SDJ de La Vie – SDJ de RTL – SDJ de franceinfo.fr – Attac – Amnesty International France – Union syndicale Solidaires – Association des cinéastes documentaristes – SDJ de France Info TV – SDJ de Public Sénat – SDJ de TV5 Monde – SDJ de France 24.


La Scam, la SRF, la Garrd et Addoc se joignent au mouvement collectif #StopSecuritéGlobale et appellent à manifester mardi prochain, 17 novembre, à 16 heures contre la #PPL Sécurité Globale.

La tentation de la censure

Communiqué de presse – Scam/SRF/GARRD/Addoc – 14 novembre 2020

En septembre dernier, dans un communiqué intitulé « floutage de gueule », nous avions dénoncé l’esprit du Nouveau Schéma National du maintien de l’ordre et l’INTENTION du ministre de l’Intérieur d’imposer le floutage des forces de l’ordre. Aujourd’hui ce n’est plus un ESPRIT, ni une INTENTION, mais une proposition de loi au titre orwellien : « Sécurité Globale », proposition contre laquelle nous nous rebellons et nous DEMANDONS AUX PARLEMENTAIRES de ne pas céder à la tentation de la censure.

Nous, auteurs et autrices, réalisateurs et réalisatrices de télévision ou de radio, journalistes, documentaristes, photographes, vidéastes, écrivains, dessinateurs… travaillons sur le réel, documentons, rendons compte librement de la réalité dans le respect des libertés et de la vie privée d’autrui. Nous n’avons pas le but de nuire aux forces de l’ordre en filmant ou photographiant, mais celui d’informer.

Les articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi sont au cœur de notre indignation et de notre colère. Les deux premiers autorisent les forces de l’ordre à utiliser des caméras individuelles et des drones pour filmer les manifestants, avec autorisation de transmettre en temps réel ces images aux postes de commandement, ouvrant ainsi la porte à la reconnaissance faciale et la surveillance de masse.

L’article 24 quant à lui est une atteinte directe au droit d’informer et d’être informé. Il dit textuellement : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. » Difficile de ne pas voir dans ce projet de loi une intention liberticide au moment où les violences policières et les maltraitances ont été incontestablement documentées. Si l’on prive la société civile d’une véritable information, c’est un contre-pouvoir qu’on réduit au silence.

Difficile de ne pas voir dans ce projet de loi une intention liberticide au moment où les violences policières et les maltraitances ont été incontestablement documentées. Si l’on prive la société civile d’une véritable information, c’est un contre-pouvoir qu’on réduit au silence.

Nous sommes unis dans ce combat essentiel pour défendre la démocratie. Avec de nombreuses organisations syndicales de journalistes, de réalisateurs, de photographes, de vidéastes, des associations professionnelles, et celles de défense des droits de l’Homme, nous nous rassemblerons le mardi 17 novembre à 16 heures, place Edouard Herriot (derrière l’Assemblée Nationale) pour faire entendre nos voix.

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