Un docu près de chez vous

Un docu près de chez vous

Un Docu près de chez vous est un nouveau dispositif porté par Addoc.
Son objectif est de réunir autour de la projection d’un documentaire les spectatrices et spectateurs et l’autrice ou l’auteur du film.
Nous souhaitons partager avec de nouveaux publics une partie de la mémoire du monde qui existe sur les étagères de l’association. Ces échanges avec les réalisatrices et réalisateurs qui suivent les projections sont toujours des moments précieux.

Addoc

Depuis 30 ans les membres de l’association Addoc sont engagés dans la réalisation de films documentaires portant chacun un regard singulier sur le monde qui nous entoure.
Les réalisatrices et réalisateurs d’Addoc accompagnent leurs films pour les partager avec un public qui n’est pas seulement celui des salles de cinéma.

Les films

Le catalogue est constitué d’une trentaine de films issus de la filmothèque de l’association. Il est destiné à s’enrichir chaque année.
Les fiches des films aident dans le choix : un résumé, quelques éléments de biographie de l’autrice ou de l’auteur et des mots-clefs qui suggèrent des thématiques à aborder lors du débat en cliquant sur le titre.

Un film de Lucas Vernier

94’, 2020, L’atelier documentaire

RÉSUMÉ

Entre 2009 et 2011, Lucas Vernier filme en Syrie. Renouant les fils d’une mémoire familiale qui remonte au Mandat français, le réalisateur se lie à des familles de Palmyre. Surgit la Révolution, puis la violente répression du régime qui plonge le pays dans la guerre et l’oblige à arrêter de tourner. Quelques années plus tard, il reprend sa caméra pour retrouver ces personnes à qui il avait dit «à bientôt».

LUCAS VERNIER

Après des études d’histoire et de cinéma, je me suis consacré à la création documentaire.
Mes films se composent dans la durée au gré de recherches, d’essais et de relations nouées.
Ahlan Wa Sahlan, présenté au Cinéma du Réel et doublement primé au festival Traces de Vies, fait œuvre de mémoire et de transmission par un retour en Syrie avec une caméra en guise de machine à remonter
le temps.

Un film d’Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter

63’, 2020, Dérives

RÉSUMÉ

Un jeune homme, dans une chambre quelque part en Angleterre.
Un écran d’ordinateur, des images des quatre coins du monde.
On traverse les frontières en un clic tandis que le récit d’un autre voyage nous parvient par bribes, celui de Shahin, un iranien de 20 ans qui a fui, seul, son pays.

ISABELLE INGOLD

Diplômée de la Fémis, je suis monteuse et réalisatrice. J’ai travaillé avec des réalisatrices. teurs aussi différent.e.s que Amos Gitai, Vincent Dieutre, Bojena Horackova. J’enseigne à l’Université de Corte et à La Fémis

VIVIANNE PERELMUTER

Je suis née au Brésil. Après des études de Philosophie et de Sciences Politiques à Bruxelles, j’entre à La Fémis. Mes films et mes installations explorent le champ documentaire ainsi que la fiction et l’essai.

Un film d’Agnès Nassery

50’, 2021, CoopAddoc

RÉSUMÉ

La transhumance à pied, respectueuse de la nature et des animaux, disparaît de nos paysages au profit des camions.
J’ai accompagné celle de Gilles Mistral, dernier berger éleveur du Var à monter son troupeau de 2300 bêtes jusqu’en Haute-Provence. Neuf jours de voyage par routes et chemins. J’avais à cœur de faire ressentir ce savoir-faire millénaire, ce voyage si particulier, au rythme des bêtes, ce qu’il nous offre et ce que nous sommes en train de perdre. C’est un film à la première personne.

AGNÈS NASSERY

Après avoir travaillé sur des longs métrages de fiction et de documentaire comme stagiaire et assistante monteuse, j’ai réalisé des courts métrages de fiction puis des documentaires. Celui-ci est le quatrième.

Un film de Bernadette Mermier

58’, 2005, Arrimage Productions / Cités Télévision

RÉSUMÉ

« La Nouvelle Voix du Vietnam » est l’appellation d’une émission de radio lyonnaise créée à la fin des années 70 par les boat-people vietnamiens réfugiés à Lyon, en référence à « La Voix du Vietnam », entreprise de radiodiffusion publique de la République socialiste du Vietnam. Au fil des émissions, nous découvrons le rôle fédérateur d’une radio qui abrite et réunit plusieurs générations. Les animateurs témoignent de leurs itinéraires et de la manière dont ils ont reconstruit leurs vies en France. Aussi, leurs enfants nés après l’exil racontent leurs liens au Vietnam.

BERNADETTE MERMIER

D’abord assistante-réalisateur cinéma et TV, je m’engage ensuite dans la réalisation de films documentaires en me formant aux Ateliers Varan. Cinéaste et psychologue, je mène des ateliers cinéma en collège sur le thème de l’environnement et de l’agriculture, et dans des lieux de soin psychique.

Un film d’Amélie Cabocel

93’, 2019, Ana Films

RÉSUMÉ

Les Blanches Terres est un lieu-dit isolé de Lorraine dont le charme échappe à celui ou celle qui ne fait que passer.
Michelle, la grand-mère de la réalisatrice, y vit depuis toujours, comme « enracinée ». Veuve depuis vingt ans, elle combat l’isolement par des rapports quasi quotidiens avec ses cousin·e·s, ami·e·s et rares voisin·e·s.
La réalisatrice, qui est également photographe, propose à Michelle et « aux cousin·e·s » d’être au cœur de son nouveau travail photographique. Quelle image laisser de soi à plus de 80 ans ? Que peut-on garder comme trace de ce qui s’efface ? À travers leur portrait, le film raconte un monde devenu presque invisible à nos yeux.

AMÉLIE CABOCEL

Artiste visuelle et réalisatrice, ma spécialisation en photographie et anthropologie m’a amenée à une démarche artistique associant ces domaines.
Mon travail a été diffusé au sein de festivals et d’expositions, en France et à l’international.

Un film d’Anne de Galzain

52’, 2018, Iskra

RÉSUMÉ

Au lendemain de l’adoption de la loi Jacob, qui empêche l’exploitation des gaz et pétroles de schiste en France, le pétrolier Hess Oil installe une plateforme en Seine-et-Marne. Les habitant·es se regroupent alors en collectif pour empêcher la multinationale de pratiquer la fracturation hydraulique. Ce film de lutte met en lumière le combat administratif et juridique entre le pétrolier, l’État et les habitant·es qui, cette fois, sortiront vainqueurs.

ANNE DE GALZAIN

Après le Conservatoire National des Arts et Techniques du Cirque et du Mime, puis le Conservatoire Libre du Cinéma Français, je travaille comme assistante de production. Plus tard, je me forme au montage et au cadre aux Gobelins-Paris et crée la société Alias film.
Militante, je deviens Journaliste Reporter d’Image pour l’AlterJT, monte une télévision interne en prison et réalise des documentaires.

Un film de Marie De Busscher

58’, 2020, SaNoSi productions

RÉSUMÉ

Dans le quartier des Navigateurs, une femme vit cloitrée dans une barre HLM désaffectée, empêchant sa démolition. Lorsque je veux la rencontrer, elle a disparu.
Je pars à sa recherche, explorant les lieux et allant à la rencontre des habitants de cette cité du grand ensemble d’Orly. Tandis que je compose son portrait en kaléïdoscope, la démolition se poursuit. Face aux architectures, les liens se tissent, les souvenirs émergent, et l’histoire de la cité que je ravive se fait l’échode celle de ma propre enfance, heureuse, dans une cité.

MARIE DE BUSSCHER

Dès mes 18 ans, j’arpente les plateaux de tournage comme assistante à la mise en scène. En 2008, je fais la rencontre de Rithy Panh. C’est la découverte d’une autre écriture cinématographique, le documentaire. Depuis je réalise des films qui interrogent la tranformation des territoires.

Un film de Anne-Sophie Birot

93’, 2023, Les Filmeuses

RÉSUMÉ

Les EnChantières, association de femmes qui partagent les savoirs du bâtiment, se lancent dans la construction de leur propre atelier, à Montreuil. Au départ utopique, ce grand chantier participatif ouvert à toutes se transforme en une aventure collective, nourrie de révoltes et de rêves.

ANNE-SOPHIE BIROT

Je suis scénariste et réalisatrice, formée à la FEMIS. Je m’intéresse tout particulièrement aux luttes sociales et politiques et ai réalisé plusieurs films sur la question de la résistance aux violences sexistes. Je conjugue ma passion avec la transmission du cinéma : j’enseigne au lycée, considérant que « le cinéma, ce regard sur le monde, doit être accessible à toutes et tous ».

Un film d’Isabelle Ingold

55’, 2016, Perspective films

Ce film dresse le portrait d’une aire d’autoroute perdue au milieu de la campagne picarde, un lieu comme dans un rêve : bruissant des pensées et des vies de ceux qui passent ou qui travaillent ici mais aussi un lieu bien réel : véritable poste d’observation de l’Europe d’aujourd’hui où apparait crûment la violence de la concurrence d’un marché unique, la nostalgie du déracinement et les solitudes contemporaines.

ISABELLE INGOLD

Diplômée de la Fémis, je suis monteuse et réalisatrice. J’ai travaillé avec des réalisatrices·teurs aussi différent·e·s que Amos Gitai, Vincent Dieutre, Bojena Horackova. J’enseigne à l’Université de Corte et à La Fémis.

Un film de Laurent Cibien

82’, 2015, Lardux Films

Édouard,mon pote de droite – Épisode 1.

Édouard est un copain de lycée et à 45 ans, c’est un professionnel aguerri de la politique : il est de droite tendance Juppé. Je le filme depuis plus de 10 ans. Pendant l’hiver 2014, je l’ai observé faire campagne pour conserver son siège de maire du Havre.
Entre la complicité du pote et la distance du cinéaste, fort de mes convictions de gauche, je dois trouver la bonne focale. À travers Édouard, je veux comprendre la fabrique du pouvoir dans la France d’aujourd’hui. Ce film est le premier volet d’une série au long cours
.

LAURENT CIBIEN

D’abord journaliste, j’ai réalisé depuis 1998, une vingtaine de documentaires pour France 3, France 5, ARTE, RFO. En 2004, j’ai commencé à filmer un copain de classe qui voulait faire carrière en politique, un certain édouard Philippe.

Un film de Laurence Garret

55’, 2013, Atopic, Stella Productions

RÉSUMÉ

Il y a des années, j’offre à mon père un livre : « Mon dernier soupir », de Luis Buñuel. Mon père meurt, peu de temps après.
Je retrouve son exemplaire annoté, m’invitant à entreprendre sa relecture. Le film est l’histoire de cette relecture.
C’est un voyage dans les plis de la mémoire, celle de Luis Buñuel qui se remémore sa vie passée, et la mienne qui entreprend ce travail pour mettre à jour la part intime de la révélation que provoqua, dans ma jeunesse, la lecture de l’autobiographie du cinéaste.

LAURENCE GARRET

Formée à Lussas, je réalise un court métrage, Les cheveux coupés avec le GREC. Suivront : En aucun lieu, Por la libertad, invités aux festivals IFF Rotterdam ou BAFICI.
Je travaille actuellement à un long métrage documentaire Poster Boy.
Depuis 2010, j’anime en parallèle, des ateliers cinéma en milieu scolaire.

Un film de Béatrice Vernhes

64’, 2016, Zadig productions

RÉSUMÉ

Féministes en tous genres est une incursion dans le féminisme d’avant Me Too, en plein contexte des manifs pour tous et du féminisme pop, qui met à l’épreuve les clichés associés à ce terme. Hélène est trapéziste et mère de 3 garçons. Élise est institutrice et travaille au planning familial. Fred est prof d’arts martiaux. Ndella est militante afro-féministe et Myriam a monté avec ses copines un magazine féministe en ligne, par et pour la génération Y.
Chacun·e, nous éclaire sur la question : Pourquoi le mot féminisme, en France, est-il encore considéré comme un gros mot ?

BÉATRICE VERNHES

J’ai tourné mes premiers films au Mexique, dans des communautés amérindiennes.
J’ai réalisé deux films sur le féminisme, ainsi que des portraits de chorégraphes et d’artistes contemporains pour LCP et TV5, France 2 et Arte. Mon dernier film interroge notre rapport à la différence, par le biais de la danse et du handicap.

Un film d’Anne Faisandier

62’, 2020, L’image d’après

RÉSUMÉ

Que se passe-t-il en forêt morvandelle ? C’est quoi ces alignements de bois noirs, ces champs de ruines… ?
Je décide de mener l’enquête et, grâce à quatre militants, je découvre la lutte qui se joue ici pour la défense de la forêt. Tous différents, leur engagement s’enracine et se déploie, à la façon des arbres, comme quatre branches ou quatre racines de la lutte. Ils m’aident à comprendre. Je ne me rendais pas compte à quel point j’aimais la forêt : NOTRE FORÊT.

ANNE FAISANDIER

Après de nombreuses années de professorat en histoire-géographie, à Paris et dans la Nièvre, je monte un café-cinéma, je suis preneuse de son, cadreuse et je réalise des films pour le centre Simone de Beauvoir et d’autres productions indépendantes.

Un film de Catherine Tissier

52’, 2003, Les poissons volants, Neyrac Films

RÉSUMÉ

Sous le chapiteau du cirque Gruss, dans un monde à part, se joue un huis clos depuis des générations.
La famille Gruss y cultive « l’art de la transmission ». Au moment d’arrêter sa carrière de fil-de-fériste, Gipsy Gruss met en scène, avec sa fille Maud, le numéro exceptionnel qui a fait d’elle une artiste internationalement reconnue : l’équilibre de tête sur le fil, numéro enseigné par sa mère et sa grand-mère avant elle. Les deux femmes répètent inlassablement pour atteindre la perfection tandis que les autres membres de la famille réalisent voltige, jonglage et dressage des chevaux…

CATHERINE TISSIER

Abordant le cinéma par le long métrage de fiction avec des réalisateurs prestigieux comme Agnès Varda, mon parcours bifurque avec ma rencontre avec le documentaire.
Je réalise alors des portraits de femmes emprunts d’une approche sociologique.

Un film de Anna Salzberg

85’, 2022, Les Films du hasard, Flammes

RÉSUMÉ

J’interroge ma mère sur son passé féministe, et pourquoi elle a fait un enfant toute seule. Elle ne me répond pas, alors je trouve des réponses ailleurs, dans des archives, auprès d’un choeur de femmes et dans des gestes de cinéma que je fais. Je veux percer le mystère de ma mère, je découvre le mouvement des femmes des années 1970, un cinéma militant féministe, et la femme cinéaste que je suis change.
Ainsi, le mode de fabrication de mon film rejoint celui des militantes que je rencontre et témoigne de la transmission d’une mémoire des luttes féministes par la pratique cinématographique collective.

ANNA SALZBERG

Je suis cinéaste, filmeuse et monteuse son. Je travaille en super 8 et 16 mm dans les laboratoires artisanaux de l’Etna et l’Abominable et fais partie des Scotcheuses, un collectif militant de cinéma.
Dans mon film Malaises, coréalisé avec Éléonore Merlin, je m’intéresse aux féminismes musulmans en Malaisie. Je réalise ensuite On ira à Neuilly inch’allah, avec Medhi Ahoudig.
J’ai écrit un livre pour prolonger mon film, dessiné une BD et mené des ateliers de cinéma.

Un film d’Isabelle Bony

52’, 2019, Les Docs du Nord

RÉSUMÉ

Durant les six dernières années de sa vie, Henri Matisse consacre une grande part de son temps et de son énergie à un domaine encore peu connu de son oeuvre : le vitrail. L’utilisation de cette technique, nouvelle pour lui, s’inscrit dans le cadre de ses recherches sur la couleur et la lumière qui l’ont occupé tout au long de sa vie et les impressions qu’il y exprime sont celles dont il s’est imprégné notamment lors de son voyage en Océanie.
Cet ultime travail, il l’entreprend avec un jeune peintre verrier, Paul Bony, alors qu’il est lui même âgé de 78 ans et très handicapé par la maladie.

ISABELLE BONY

Après des études d’histoire de l’art et du cinéma, j’ai travaillé essentiellement dans l’audiovisuel. C’est quand j’ai compris l’importance qu’avait eu le vitrail dans dans l’oeuvre de Matisse, que j’ai renoué avec l’histoire de l’art pour réaliser ce film. En sélection aux JIFA (Journées Internationales des Films sur l’Art) en 2021.

Un film de Niki Velissaropoulou

52’, 2018, La Boîte à Songes

RÉSUMÉ

Dimitra et Garifalia, deux adolescentes, vivent au nord de la Grèce, dans la région paradisiaque de Chalcidique. Un projet de mine d’or à ciel ouvert, mené par l’entreprise canadienne « Eldorado Gold Corporation », menace leur région d’un désastre environnemental sans précédent et les propulse dans la vie d’adulte.
Plongées au cœur du combat et de la crise, elles s’engagent avec innocence et dynamisme et revendiquent leur avenir, qu’elles ne comptent pas vendre.

NIKI VERISSAROPOULOU

Cinéaste primée de documentaires et films de fiction, je réalise également des ateliers d’éducation à l’image et interviens en école de cinéma.
Je suis co-créatrice de l’émision radio d’Addoc sur le documentaire de création.

Un film de de Robin Dimet

68’, 2022, Les Films de l’oeil sauvage, Carthage Films

RÉSUMÉ

Sami vit à Addis-Abeba, en Éthiopie. La soixantaine, érudit, il vient d’achever la traduction en amharique d’un ouvrage sur la mythologie gréco-romaine, après dix-neuf années de labeur. Mais Sami doit avant tout survivre dans la mégalopole. Parfois aidé par les amis, Sami vogue sans relâche sur les eaux agitées de la capitale. Son obsession est de parvenir à publier son recueil afin de partager avec ses concitoyens les intrigues des Dieux de l’Olympe, le défi ambitieux de Phaéton, le face à face funeste de Diane et d’Actéon…

ROBIN DIMET

J’ai étudié le cinéma à Paris puis au VGIK à Moscou.
J’ai plusieurs casquettes à mon actif : réalisateur, monteur, scénariste, cadreur, enseignant… Les odyssées de Sami, grand prix au festival Traces de vie est mon dernier film documentaire.

Un film de Chrystel Jubien

49’, 2022, Ad Vitam

RÉSUMÉ

Le film nous fait entrer dans un interstice fragile, au coeur de la Maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis où la chorégraphe Emmanuelle Rigaud anime chaque semaine un atelier de danse orientale. Pendant un peu plus d’un an, la réalisatrice a filmé un moment singulier de la vie carcérale, encadrée par des règles (horaires, contraintes et interdits).
Dans ce temps limité, les femmes font naître un mouvement qu’il faut prendre le temps de voir. Par la danse, elles ouvrent un espace où elles s’inventent un nouveau corps et créent pour elles-mêmes une forme de liberté. Mais comment passer d’un corps contraint à un corps dansant…

CHRYSTEL JUBIEN

Après des études littéraires, j’ai développé avec la photographie et la vidéo un travail visuel en partant de mon expérience de la danse contemporaine.
Je réalise des films sur les relations entre art et société, sur les corps en mouvement et les élans collectifs, en recherchant un cinéma documentaire empreint d’une ethnographie du sensible.

Un film de Jean-Louis Nizon

52’, 2021, Riddim Production

RÉSUMÉ

Baco est un chanteur originaire de Mayotte, et il est le guide, le narrateur de ce documentaire : revenant dans son village natal, Bambo-Est, il constate que l’île a basculé en quelques années dans la société de consommation, et on ressent une certaine nostalgie de « l’ancien temps ». Au fil de nos rencontres, il nous fait découvrir certains aspects de l’histoire de Mayotte : la dualité du peuplement entre Bantous et Malgaches (lui-même étant issu d’un mariage mixte), et la persistance de l’animisme et du culte des ancêtres, qui ont précédé l’Islam.

JEAN-LOUIS NIZON

Cinéphile dès l’adolescence, je réalise depuis les années 1990 : passant de la Bretagne (terre de mes origines) au Sud- Ouest des états-Unis chez les Navajos, en alternant documentaires et courts métrages de fiction.

Un film de Julie Biro

95’, 2021, Louise Productions

RÉSUMÉ

Vingt-cinq ans après la guerre de Bosnie, deux enseignants retraités prennent la route pour retrouver les élèves d’une classe de l’école de Višegrad, cette ville de l’est du pays connue pour son fameux pont sur la Drina. Serbes ou Musulmans, et surtout voisins et camarades de jeux, les enfants ont été séparés au printemps 1992 et ne se sont jamais revus depuis. Photo de classe en main, la vieille Zastava yougoslave sortie du garage, Djemila, veuve du maître principal, et Budimir, ancien directeur de l’école communale, s’engagent sur les routes d’un pays disparu avec l’espoir de convaincre ceux et celles qu’ils parviendront à retrouver de se réunir à nouveau.

JULIE BIRO

J’ai travaillé pour des ONG dans des zones en post-conflits pendant plus de vingt ans. C’est là qu’est née mon envie de faire du cinéma. J’ai fait les Ateliers Varan. Et je me suis lancée dans la réalisation documentaire. A côté de mes projets personnels, j’aime faire des films « avec » au cours d’ateliers avec toutes sortes de publics, en s’appuyant sur du réel (archives, enquêtes) et en le détournant.

Un film d’Isabelle Rèbre

52’, 2013, A Perte de vue Senso Films

RÉSUMÉ

Le peintre Ricardo Cavallo, argentin exilé en France, s’est installé dans le Finistère où il s’est entouré d’élèves. Quelle que soit la couleur du ciel, Cavallo plante son chevalet dans une sorte de bout du monde face à l’océan ou au pied du viaduc de Morlaix. Et si, à travers ces paysages, il cherchait à retrouver des traits connus, un passé enfoui ? Peut-être, que tous ces décors, ces paysages ne sont là que pour mieux cacher un visage qui est au centre de sa cathédrale…

ISABELLE RÈBRE

Je suis réalisatrice, chercheuse et écrivaine. J’ai réalisé plusieurs portraits d’artistes qui sont autant de réflexions sur l’acte de création. Mon dernier long-métrage Pollock & Pollock est sorti en salle au Saint-André des arts à Paris en juin 2023. Je suis également l’auteure d’un essai sur le dernier film d’Ingmar Bergman. Dans un ouvrage à paraître, je mène une réflexion sur le rôle de la photographie dans des films-essais qui mettent en œuvre des processus de deuil.

Un film d’Anne Morin

90’, 2021, Escalenta

RÉSUMÉ

C’est l’histoire d’un couple qui se prépare avec confiance à adopter un enfant du Mali lorsque subitement un coup d’État militaire renverse le président de ce pays réputé stable ; une nouvelle loi y interdit l’adoption internationale ; le chaos terroriste menace. La France y entre en guerre. D’attentiste, ce couple se transforme en activiste. Sans expérience du lobbying, il engage une campagne diplomatique avec une poignée de parents candidats au Mali. Le projet familial alors devient géopolitique.

ANNE MORIN

Je suis engagée dans le documentaire depuis une vingtaine d’années –films de création, docs animés, web docs, séries documentaires…
Autrice, je contribue aussi à l’écriture de nombreux projets documentaires et collabore régulièrement avec Arte pour la sélection des films et projets documentaires.

Un film de Nicolas Hans-Martin

97’, 2016, 4 à 4 Productions

RÉSUMÉ

Roméo et Kristina sont deux jeunes Tsiganes. Ils se sont rencontrés à Marseille, il y a deux ans. Depuis, ils ne se sont plus quittés. Malgré leur très grande précarité, leur amour n’a jamais faibli. Entre leur installation de fortune sous le pont de la gare Saint-Charles et les retours contraints dans leurs villages des Carpates où ils rêvent de se construire une maison, ils inventent au jour le jour les moyens de leur survie. Mais quand leur désir d’enfant devient enfin réalité, l’espoir de mettre un terme à leur instabilité se fait plus impérieux que jamais…

NICOLAS HANS-MARTIN

Je me suis formé aux Beaux- Arts de Prague, Aix-en-Provence et Marseille. Je voyage et apprend à parler Roumain et Romanes. En 2007, je suis le co-fondateur du Festival « Latcho Divano » à Marseille, manifestation culturelle et militante, engagée dans la reconnaissance des cultures Tsiganes. Je participe à des courts-métrages de fiction et suis plusieurs stages à “Emergence” université d’été du cinéma.

Un film de Marion Lary

72’, 2018, Les Films de l’Aqueduc

RÉSUMÉ

J’ai passé l’année de mes 18 ans à Cuthbert, en Géorgie, au cœur de la Bible Belt américaine. Je n’ai jamais oublié la beauté époustoufante des lieux ni la violence des rapports entre Blancs et Noirs. Blanche, déboussolée, trop fragile pour assumer ma révolte face au racisme, je me suis réfugiée dans le silence. Quarante ans plus tard je surmonte ma peur et je retourne à Cuthbert. Je retrouve une ville paupérisée, ségréguée, cadenassée dans les non-dits. En filmant les silences, les miens, ceux de la ville et de ses habitants, un voyage dans les mécanismes du racisme se construit.

MARION LARY

Depuis une trentaine d’années, j’explore notre société et j’en interroge les mécanismes en filmant celles et ceux, femmes, hommes, enfants, animaux qui y vivent et s’y confrontent chaque jour.

Un film de Caroline Kim-Morange

70’, 2022, Pop’films, Wombat films

RÉSUMÉ

2018-2020 : alors que l’Argentine est secouée par un débat historique sur la légalisation de l’avortement, nous suivons les Socorristas dans leur combat. Malgré les interdits, ces militantes aident par téléphone d’autres femmes à avorter. Elles se font alors discrètes et tendres. Mais lors- qu’elles manifestent, elles sont famboyantes et joyeuses, provocantes et révoltées, désireuses de sortir l’avortement de la clandestinité et de la honte. Entre ombre et lumière, portées par le collectif, elles luttent pour émanciper les femmes. C’est une lutte ancrée dans la réalité argentine, mais c’est aussi un combat mondial, atemporel, pour la liberté du corps et l’autonomie.

CAROLINE KIM-MORANGE

Je réalise des films documentaires depuis 2013. Au cours de ma formation aux ateliers Varan en 2017, je réalise La reine Hermine, sélectionné au festival Traces de Vie de Clermont-Ferrand.
En 2022, je sors mon premier long-métrage documentaire, Socorristas. Tourné en cinéma direct, il suit des féministes argentines qui font de l’accompagnement à l’avortement, alors que l’IVG est encore interdite dans le pays.

Un film de Meryem de Lagarde

54’, 2019, Les Films d’ici et la Cie du Son des Rues

RÉSUMÉ

L’inquiétude s’entend dans les propos des habitants rencontrés dans la tour : ils sont interpellés par des travaux d’urbanisme déjà en cours, destinés à faire de leur quartier le début du Grand Paris. Dans le même temps, ils sont confrontés à plusieurs populations précaires qui tentent de survivre dans leur quartier.
En traversant cette situation contradictoire, les habitants réagissent aux problématiques urbaines d’aujourd’hui, communes à de nombreuses villes en France et ailleurs…

MERYEM DE LAGARDE

Opératrice de prise de vues, j’ai fait l’image de nombreux films documentaires. Parallèlement, je cherchais une écriture spécifique pour représenter l’univers de la ville. Actuellement, je réalise des films documentaires centrés sur les problématiques de lieux.

Un film de Jean Luc Cesco

54’, 2015, Les Films de l’Aqueduc

RÉSUMÉ

Chaque semaine, Anne-Gaëlle, Cécile, Chantal, Marina et Nicole se retrouvent pour écrire.
Le documentaire accompagne le travail littéraire de chacune. Des premières hésitations au plaisir d’écrire, de l’euphorie au découragement. J’ai tourné ce film avec Mathias André, un ami réalisateur. Entre le temps du tournage et celui du montage, mon ami est décédé.
Le flm est une lettre qui lui est adressée, en parallèle aux propositions d’écritures données par l’écrivaine Marianne Jaeglé aux cinq participantes de l’atelier, en miroir de leurs textes.
À travers l’expérience de l’atelier d’écriture, c’est la question de la création et de sa place dans nos vies qui se pose.

JEAN LUC CESCO

Après des études à l’ESRA, j’ai réalisé des courts-métrages autoproduits où je mêlais documentaire et récit fictionnel. Puis je me suis formé au métier d’ingénieur du son. En 2013, je suis revenu à la réalisation grâce à l’atelier documentaire de la FEMIS.

Un film d’Anne Galland

58’, 2018, CoopAddoc

RÉSUMÉ

Un Conseil de la Vie Sociale doit se mettre en place dans la Maison de retraite où mes parents sont venus vivre leurs vieux jours. Difficile à imaginer dans un EHPAD, pour personnes âgées dépendantes ? Pourtant, malgré les maux de leur grand âge, les résident·es se prennent au jeu, élisent leurs délégué·es… et dans la foulée de leur récente expérience citoyenne, se mobilisent pour leur directeur licencié pour mauvaise gestion. Tandis que ma mère s’investit dans le collectif, mon père se prépare à « mourir d’avoir existé »

ANNE GALLAND

Infirmière psy dans le Doubs, je suis montée à Paris en 1980 pour devenir cinéaste. Un art et un métier ! D’abord à l’image, caméramane, puis réalisatrice quand j’ai découvert le documentaire. Ce cinéma qui va à la rencontre des autres, qui porte un regard sur le monde pour le réfléchir, dans une démarche artistique et engagée.

Un film de Catherine Rechard

75’, 2015, Candela Productions

RÉSUMÉ

Des corps morcelés et des visages floutés sont souvent tout ce qui parvient de l’image des détenus derrière les murs des prisons. L’iconographie de la prison alimente la peur et le fantasme de dangerosité.
Quel est l’impact de ces représentations quand vient le moment pour les anciens prisonniers, de trouver une place dans la société ? Quelle est la part du regard de l’autre dans ladite réinsertion ? Avec les personnages – incarcérés ou qui l’ont été par le passé – le film aborde la prison au travers du prisme de notre perception des personnes détenues.

Autrice et réalisatrice de films documentaires, c’est d’abord par la photographie que j’ai abordé les problématiques liées à l’enfermement.
Mes photographies ont donné naissance à plusieurs ouvrages et expositions.
Formée au cinéma documentaire aux Ateliers Varan, je suis passée de l’image fixe à l’image animée, poursuivant les thématiques qui m’importent, pour questionner notre rapport au réel.

Pour chaque structure, le droit de diffusion est de 50 €.
Cette somme forfaitaire inclut la projection suivie d’une rencontre avec l’autrice ou l’auteur du film.

Parlons-en

L’équipe d’Un docu près de chez vous peut vous orienter dans vos choix.
Ecrivez-nous pour organiser votre séance : projections@addoc.net

Le calendrier des projections

Le filmréalisé par projeté le avecà
Féministes en tous genresBéatrice Vernhes08/03/2025Maison des réfugiés et Médiathèque James BaldwinParis (75019)
Nous ne vendrons pas notre avenirNiki Velissaropoulou13/02/2025Maison des réfugiés et Médiathèque James BaldwinParis (75019)
Les blanches terresAmélie Cabocel28/01/2025Club Seniors Robert BlacheParis (75010)
SocorristasCaroline Kim-Morange16/01/2025Maison des réfugiés et Médiathèque James BaldwinParis (75019)
Nous ne vendrons pas notre avenirNiki Velissaropoulou26-28/11/2024Cinémathèque Robert LynenParis (75017)
Gipsy et MaudCatherine Tissier16/12/2024Résidence de l’AbbayeSaint-Maur-des-Fossés (94100)
La tour villageMeryem de Lagarde29/11/2024Médiathèque Pablo NerudaMalakoff (92240)
La tour villageMeryem de Lagarde29/11/2024Maison des réfugiés et Médiathèque James BaldwinParis (75019)
La tour villageMeryem de Lagarde22/11/2024Centre social – MDQ Pablo PicassoGrigny (91350)
Les blanches terresAmélie Cabocel19/11/2024Mairie du 13eParis (75013)
Nous ne vendrons pas notre avenirNiki Velissaropoulou15/11/2024Cinémathèque Robert LynenParis (75017)
Nous ne vendrons pas notre avenirNiki Velissaropoulou09/11/2024Médiathèque Point du JourBoulogne-Billancourt (92100)
Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était bruneAnna Salzberg04/10/2024L’attribut – L’idée HallesRis-Orangis (91130)
Bamboo EstJean-Louis Nizon14/08/2024Centre pénitentiaire Fleury-Mérogis (91700)
Attention troupeauAgnès Nassery19/04/2024L’Espace des habitantsVillemer à Flagy (77940)
Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était bruneAnna Salzberg15/03/2024La Maison de Quartier des Champs-ElyséesEvry-Courcouronnes (91000)
Nous ne vendrons pas notre avenirNiki Velissaropoulou08/03/2024L’Espace Charles-CrosMeaux (77100)
Nous ne vendrons pas notre avenirNiki Velissaropoulou06/03/2024Le Centre social – Médiathèque La BoussoleMelun (77000)
SocorristasCaroline Kim-Morange03/03/2024DOC! avec Alerta FeministaParis (75019)
SocorristasCaroline Kim-Morange28/02/2024Maison des associations avec la LDHParis (75016)
Gipsy et MaudCatherine Tissier26/12/2023La Maison de Quartier des Champs-ElyséesEvry-Courcouronnes (91000)
Gipsy et MaudCatherine Tissier18/12/2023L’Association Le SentierMelun (77000)
Vaille que vivreAnne Galland14/12/2023L’Association des Centres SociauxAulnay-Sous-Bois (93600)
Nous ne vendrons pas notre avenirNiki Velissaropoulou01/12/2023L’AttributRis-Orangis (91130)
Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était bruneAnna Salzberg15/11/2023Transversale et Les Dragons d’OuroborosEvry-Courcouronnes (91000)
SocorristasCaroline Kim-Morange14/10/2023Le Planning FamilialSaint-Cheron (91530)
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