Un docu près de chez vous
Un docu près de chez vous
Un Docu près de chez vous est un nouveau dispositif porté par Addoc.
Son objectif est de réunir autour de la projection d’un documentaire les spectatrices et spectateurs et l’autrice ou l’auteur du film.
Nous souhaitons partager avec de nouveaux publics une partie de la mémoire du monde qui existe sur les étagères de l’association. Ces échanges avec les réalisatrices et réalisateurs qui suivent les projections sont toujours des moments précieux.
Addoc
Depuis 30 ans les membres de l’association Addoc sont engagés dans la réalisation de films documentaires portant chacun un regard singulier sur le monde qui nous entoure.
Les réalisatrices et réalisateurs d’Addoc accompagnent leurs films pour les partager avec un public qui n’est pas seulement celui des salles de cinéma.
Les films
Le catalogue est constitué d’une vingtaine de films issus de la filmothèque de l’association. Il est destiné à s’enrichir chaque année.
Les fiches des films aident dans le choix : un résumé, quelques éléments de biographie de l’autrice ou de l’auteur et des mots-clefs qui suggèrent des thématiques à aborder lors du débat.
- Ahlan wa sahlan
- Ailleurs partout
- Attention troupeau
- Les blanches terres
- C’est pas fini
- Des jours et des nuits sur l’aire
- Édouard mon pote de droite
- Gipsy et Maud
- Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune
- Le tailleur de lumière
- Nous ne vendrons pas notre avenir
- Pour qui danser
- Retour à Bambo-Est
- Rififi dans le tiroir
- Les silences de Cuthbert
- Socorristas
- La tour-village
- Tu veux écrire
- Vaille que vivre
- Visages défendus
Un film de Lucas Vernier
94’, 2020, L’atelier documentaire
RÉSUMÉ
Entre 2009 et 2011, Lucas Vernier filme en Syrie. Renouant les fils d’une mémoire familiale qui remonte au Mandat français, le réalisateur se lie à des familles de Palmyre. Surgit la Révolution, puis la violente répression du régime qui plonge le pays dans la guerre et l’oblige à arrêter de tourner. Quelques années plus tard, il reprend sa caméra pour retrouver ces personnes à qui il avait dit «à bientôt».
LUCAS VERNIER
Après des études d’histoire et de cinéma, je me suis consacré à la création documentaire.
Mes films se composent dans la durée au gré de recherches, d’essais et de relations nouées.
Ahlan Wa Sahlan, présenté au Cinéma du Réel et doublement primé au festival Traces de Vies, fait œuvre de mémoire et de transmission par un retour en Syrie avec une caméra en guise de machine à remonter
le temps.
Un film d’Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter
63’, 2020, Dérives
Un jeune homme, dans une chambre quelque part en Angleterre.
Un écran d’ordinateur, des images des quatre coins du monde.
On traverse les frontières en un clic tandis que le récit d’un autre voyage nous parvient par bribes, celui de Shahin, un iranien de 20 ans qui a fui, seul, son pays.
Un film d’Agnès Nassery
50’, 2021, CoopAddoc
La transhumance à pied, respectueuse de la nature et des animaux, disparaît de nos paysages au profit des camions.
J’ai accompagné celle de Gilles Mistral, dernier berger éleveur du Var à monter son troupeau de 2300 bêtes jusqu’en Haute-Provence. Neuf jours de voyage par routes et chemins. J’avais à cœur de faire ressentir ce savoir-faire millénaire, ce voyage si particulier, au rythme des bêtes, ce qu’il nous offre et ce que nous sommes en train de perdre. C’est un film à la première personne.
Un film d’Amélie Cabocel
93’, 2019, Ana Films
Les Blanches Terres est un lieu-dit isolé de Lorraine dont le charme échappe à celui ou celle qui ne fait que passer.
Michelle, la grand-mère de la réalisatrice, y vit depuis toujours, comme « enracinée ». Veuve depuis vingt ans, elle combat l’isolement par des rapports quasi quotidiens avec ses cousin·e·s, ami·e·s et rares voisin·e·s.
La réalisatrice, qui est également photographe, propose à Michelle et « aux cousin·e·s » d’être au cœur de son nouveau travail photographique. Quelle image laisser de soi à plus de 80 ans ? Que peut-on garder comme trace de ce qui s’efface ? À travers leur portrait, le film raconte un monde devenu presque invisible à nos yeux.
Un film d’Anne de Galzain
52’, 2018, Iskra
Au lendemain de l’adoption de la loi Jacob, qui empêche l’exploitation des gaz et pétroles de schiste en France, le pétrolier Hess Oil installe une plateforme en Seine-et-Marne. Les habitant·es se regroupent alors en collectif pour empêcher la multinationale de pratiquer la fracturation hydraulique. Ce film de lutte met en lumière le combat administratif et juridique entre le pétrolier, l’État et les habitant·es qui, cette fois, sortiront vainqueurs.
Un film d’Isabelle Ingold
55’, 2016, Perspective films
Ce film dresse le portrait d’une aire d’autoroute perdue au milieu de la campagne picarde, un lieu comme dans un rêve : bruissant des pensées et des vies de ceux qui passent ou qui travaillent ici mais aussi un lieu bien réel : véritable poste d’observation de l’Europe d’aujourd’hui où apparait crûment la violence de la concurrence d’un marché unique, la nostalgie du déracinement et les solitudes contemporaines.
Un film de Laurent Cibien
82’, 2015, Lardux Films
Édouard,mon pote de droite – Épisode 1.
Édouard est un copain de lycée et à 45 ans, c’est un professionnel aguerri de la politique : il est de droite tendance Juppé. Je le filme depuis plus de 10 ans. Pendant l’hiver 2014, je l’ai observé faire campagne pour conserver son siège de maire du Havre.
Entre la complicité du pote et la distance du cinéaste, fort de mes convictions de gauche, je dois trouver la bonne focale. À travers Édouard, je veux comprendre la fabrique du pouvoir dans la France d’aujourd’hui. Ce film est le premier volet d’une série au long cours.
Un film de Catherine Tissier
52’, 2003, Les poissons volants, Neyrac Films
Sous le chapiteau du cirque Gruss, dans un monde à part, se joue un huis clos depuis des générations.
La famille Gruss y cultive « l’art de la transmission ». Au moment d’arrêter sa carrière de fil-de-fériste, Gipsy Gruss met en scène, avec sa fille Maud, le numéro exceptionnel qui a fait d’elle une artiste internationalement reconnue : l’équilibre de tête sur le fil, numéro enseigné par sa mère et sa grand-mère avant elle. Les deux femmes répètent inlassablement pour atteindre la perfection tandis que les autres membres de la famille réalisent voltige, jonglage et dressage des chevaux…
Un film de Anna Salzberg
85’, 2022, Les Films du hasard, Flammes
J’interroge ma mère sur son passé féministe, et pourquoi elle a fait un enfant toute seule. Elle ne me répond pas, alors je trouve des réponses ailleurs, dans des archives, auprès d’un choeur de femmes et dans des gestes de cinéma que je fais. Je veux percer le mystère de ma mère, je découvre le mouvement des femmes des années 1970, un cinéma militant féministe, et la femme cinéaste que je suis change.
Ainsi, le mode de fabrication de mon film rejoint celui des militantes que je rencontre et témoigne de la transmission d’une mémoire des luttes féministes par la pratique cinématographique collective.
Un film d’Isabelle Bony
52’, 2019, Les Docs du Nord
Durant les six dernières années de sa vie, Henri Matisse consacre une grande part de son temps et de son énergie à un domaine encore peu connu de son oeuvre : le vitrail. L’utilisation de cette technique, nouvelle pour lui, s’inscrit dans le cadre de ses recherches sur la couleur et la lumière qui l’ont occupé tout au long de sa vie et les impressions qu’il y exprime sont celles dont il s’est imprégné notamment lors de son voyage en Océanie.
Cet ultime travail, il l’entreprend avec un jeune peintre verrier, Paul Bony, alors qu’il est lui même âgé de 78 ans et très handicapé par la maladie.
Un film de Niki Velissaropoulou
52’, 2018, La Boîte à Songes
Dimitra et Garifalia, deux adolescentes, vivent au nord de la Grèce, dans la région paradisiaque de Chalcidique. Un projet de mine d’or à ciel ouvert, mené par l’entreprise canadienne « Eldorado Gold Corporation », menace leur région d’un désastre environnemental sans précédent et les propulse dans la vie d’adulte.
Plongées au cœur du combat et de la crise, elles s’engagent avec innocence et dynamisme et revendiquent leur avenir, qu’elles ne comptent pas vendre.
Un film de Chrystel Jubien
49’, 2022, Ad Vitam
Le film nous fait entrer dans un interstice fragile, au coeur de la Maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis où la chorégraphe Emmanuelle Rigaud anime chaque semaine un atelier de danse orientale. Pendant un peu plus d’un an, la réalisatrice a filmé un moment singulier de la vie carcérale, encadrée par des règles (horaires, contraintes et interdits).
Dans ce temps limité, les femmes font naître un mouvement qu’il faut prendre le temps de voir. Par la danse, elles ouvrent un espace où elles s’inventent un nouveau corps et créent pour elles-mêmes une forme de liberté. Mais comment passer d’un corps contraint à un corps dansant…
Un film de Jean-Louis Nizon
52’, 2021, Riddim Production
Baco est un chanteur originaire de Mayotte, et il est le guide, le narrateur de ce documentaire : revenant dans son village natal, Bambo-Est, il constate que l’île a basculé en quelques années dans la société de consommation, et on ressent une certaine nostalgie de « l’ancien temps ». Au fil de nos rencontres, il nous fait découvrir certains aspects de l’histoire de Mayotte : la dualité du peuplement entre Bantous et Malgaches (lui-même étant issu d’un mariage mixte), et la persistance de l’animisme et du culte des ancêtres, qui ont précédé l’Islam.
Un film d’Anne Morin
90’, 2021, Escalenta
C’est l’histoire d’un couple qui se prépare avec confiance à adopter un enfant du Mali lorsque subitement un coup d’État militaire renverse le président de ce pays réputé stable ; une nouvelle loi y interdit l’adoption internationale ; le chaos terroriste menace. La France y entre en guerre. D’attentiste, ce couple se transforme en activiste. Sans expérience du lobbying, il engage une campagne diplomatique avec une poignée de parents candidats au Mali. Le projet familial alors devient géopolitique.
Un film de Marion Lary
72’, 2018, Les Films de l’Aqueduc
J’ai passé l’année de mes 18 ans à Cuthbert, en Géorgie, au cœur de la Bible Belt américaine. Je n’ai jamais oublié la beauté époustoufante des lieux ni la violence des rapports entre Blancs et Noirs. Blanche, déboussolée, trop fragile pour assumer ma révolte face au racisme, je me suis réfugiée dans le silence. Quarante ans plus tard je surmonte ma peur et je retourne à Cuthbert. Je retrouve une ville paupérisée, ségréguée, cadenassée dans les non-dits. En filmant les silences, les miens, ceux de la ville et de ses habitants, un voyage dans les mécanismes du racisme se construit.
Un film de Caroline Kim-Morange
70’, 2022, Pop’films, Wombat films
2018-2020 : alors que l’Argentine est secouée par un débat historique sur la légalisation de l’avortement, nous suivons les Socorristas dans leur combat. Malgré les interdits, ces militantes aident par téléphone d’autres femmes à avorter. Elles se font alors discrètes et tendres. Mais lors- qu’elles manifestent, elles sont famboyantes et joyeuses, provocantes et révoltées, désireuses de sortir l’avortement de la clandestinité et de la honte. Entre ombre et lumière, portées par le collectif, elles luttent pour émanciper les femmes. C’est une lutte ancrée dans la réalité argentine, mais c’est aussi un combat mondial, atemporel, pour la liberté du corps et l’autonomie.
Un film de Meryem de Lagarde
54’, 2019, Les Films d’ici et la Cie du Son des Rues
L’inquiétude s’entend dans les propos des habitants rencontrés dans la tour : ils sont interpellés par des travaux d’urbanisme déjà en cours, destinés à faire de leur quartier le début du Grand Paris. Dans le même temps, ils sont confrontés à plusieurs populations précaires qui tentent de survivre dans leur quartier.
En traversant cette situation contradictoire, les habitants réagissent aux problématiques urbaines d’aujourd’hui, communes à de nombreuses villes en France et ailleurs…
Un film de Jean Luc Cesco
54’, 2015, Les Films de l’Aqueduc
Chaque semaine, Anne-Gaëlle, Cécile, Chantal, Marina et Nicole se retrouvent pour écrire.
Le documentaire accompagne le travail littéraire de chacune. Des premières hésitations au plaisir d’écrire, de l’euphorie au découragement. J’ai tourné ce film avec Mathias André, un ami réalisateur. Entre le temps du tournage et celui du montage, mon ami est décédé.
Le flm est une lettre qui lui est adressée, en parallèle aux propositions d’écritures données par l’écrivaine Marianne Jaeglé aux cinq participantes de l’atelier, en miroir de leurs textes.
À travers l’expérience de l’atelier d’écriture, c’est la question de la création et de sa place dans nos vies qui se pose.
Un film d’Anne Galland
58’, 2018, CoopAddoc
Un Conseil de la Vie Sociale doit se mettre en place dans la Maison de retraite où mes parents sont venus vivre leurs vieux jours. Difficile à imaginer dans un EHPAD, pour personnes âgées dépendantes ? Pourtant, malgré les maux de leur grand âge, les résident.es se prennent au jeu, élisent leurs délégué.es… et dans la foulée de leur récente expérience citoyenne, se mobilisent pour leur directeur licencié pour mauvaise gestion. Tandis que ma mère s’investit dans le collectif, mon père se prépare à « mourir d’avoir existé »…
Un film de Catherine Rechard
75’, 2015, Candela Productions
Des corps morcelés et des visages floutés sont souvent tout ce qui parvient de l’image des détenus derrière les murs des prisons. L’iconographie de la prison alimente la peur et le fantasme de dangerosité.
Quel est l’impact de ces représentations quand vient le moment pour les anciens prisonniers, de trouver une place dans la société ? Quelle est la part du regard de l’autre dans ladite réinsertion ? Avec les personnages – incarcérés ou qui l’ont été par le passé – le film aborde la prison au travers du prisme de notre perception des personnes détenues.
Comment
Pour chaque structure, un tarif unique de 50 € est demandé.
Cette somme forfaitaire inclut la projection suivie d’une rencontre avec l’autrice ou l’auteur du film.
Parlons-en
L’équipe d’Un docu près de chez vous peut vous orienter dans vos choix.
Ecrivez-nous pour organiser votre séance : projections@addoc.net
Les projections
Le film | réalisé par | projeté le | avec | à |
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Attention troupeau | Agnès Nassery | 19/04/2024 | L’Espace des habitants | Villemer à Flagy (77940) |
Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune | Anna Salzberg | 15/03/2024 | La Maison de Quartier des Champs-Elysées | Evry-Courcouronnes (91000) |
Nous ne vendrons pas notre avenir | Niki Velissaropoulou | 08/03/2024 | L’Espace Charles-Cros | Meaux (77100) |
Nous ne vendrons pas notre avenir | Niki Velissaropoulou | 06/03/2024 | Le Centre social – Médiathèque La Boussole | Melun (77000) |
Socorristas | Caroline Kim-Morange | 03/03/2024 | DOC! avec Alerta Feminista | Paris (75019) |
Socorristas | Caroline Kim-Morange | 28/02/2024 | Maison des associations avec la LDH | Paris (75016) |
Gipsy et Maud | Catherine Tissier | 26/12/2023 | La Maison de Quartier des Champs-Elysées | Evry-Courcouronnes (91000) |
Gipsy et Maud | Catherine Tissier | 18/12/2023 | L’Association Le Sentier | Melun (77000) |
Vaille que vivre | Anne Galland | 14/12/2023 | L’Association des Centres Sociaux | Aulnay-Sous-Bois (93600) |
Nous ne vendrons pas notre avenir | Niki Velissaropoulou | 01/12/2023 | L’Attribut | Ris-Orangis (91130) |
Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune | Anna Salzberg | 15/11/2023 | Transversale et Les Dragons d’Ouroboros | Evry-Courcouronnes (91000) |
Socorristas | Caroline Kim-Morange | 14/10/2023 | Le Planning Familial | Saint-Cheron (91530) |