Ce débat s’est tenu en mars 2019 dans le cadre du Cinéma du réel. Il a été préparé au sein d’un atelier avec Habiba Chabou, Michelle Gales, Mehdi Sahed, Gaëlle Rilliard et Paola Velez. Face à une histoire coloniale où deux visions des mêmes faits s’affrontent, le déni et le silence, comme le savoir et l’expérience (dé)forment le regard. Avoir conscience de ce prisme déformant est une nécessité éthique qui pose des questions pratiques, de la réalisation à la production.
En tant que cinéastes documentaristes, comment assumer un point de vue situé ?
Les schémas de représentation ancrés par les héritages coloniaux exigent des cinéastes documentaristes d’avoir interrogé leur place. En effet, les relations de part et d’autre de la caméra sont susceptibles de rejouer, ou de déjouer, une colonialité toujours à l’œuvre.