Une journée de réflexion collective et d’interpellations sur l’évolution du cinéma et de nos politiques culturelles, menacées à de nombreux égards, est organisée par les professionnels du secteur.
Elle s’adresse aux pouvoirs publics, dans l’objectif de convoquer, de façon urgente, des États généraux du cinéma.
La journée du 6 octobre est publique.
Elle est organisée au nom de l’intérêt général, en défense d’un art et d’une industrie qui sont un joyau du pays.
Elle nécessite donc – au même titre que les États Généraux que nous appelons de nos vœux – un rassemblement aussi large que possible des organisations et individus qui composent et participent à faire vivre le secteur.
Nous les invitons à nous écrire et à nous rejoindre.
Contact : appelegcinema@gmail.com
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Le 17 mai 2022 paraissait dans le journal Le Monde une tribune intitulée « Les choix politiques de nos institutions fragilisent gravement le cinéma », signée par près de 300 personnalités, bientôt rejointes par de nombreuses organisations professionnelles – la SRF, l’ACID, le DIRE, le SDI, le SCA et le GNCR – apportant leur soutien à l’initiative de convoquer en urgence de nouveaux États Généraux du Cinéma français.
Enjeu de cette tribune : le constat partagé par tous les signataires et organisations partenaires que l’évolution de notre politique culturelle fait peser une grave menace sur le cinéma français – malgré les discours officiels qui prétendent sans cesse le contraire.
Le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée a pour mission fondatrice de défendre, promouvoir et développer le cinéma en France, dans son pluralisme de formes.
Nous constatons une dérive de cette mission, qui va en s’accélérant.
Le champ des arts et de la culture, jusqu’alors protégé des logiques de rentabilité, se trouve désormais fragilisé et de plus en plus exposé aux assauts du marché, au sein même des institutions pourtant chargées de le défendre.
La journée du 6 octobre vise à expliciter l’ensemble des points qui témoignent de l’infléchissement de cette mission du CNC, à dresser un certain nombre de constats de façon argumentée et à demander aux pouvoirs publics une clarification sur leurs objectifs.
Nous ne doutons pas qu’à l’issue de cette journée, les pouvoirs publics renouvelleront publiquement leur vœu de défendre le cinéma, envers et contre les difficultés qui le touchent actuellement. Nous ne doutons pas non plus que notre mobilisation les aura convaincus de l’urgence de convoquer des Etats Généraux, seul moyen d’associer tous les acteurs de la filière cinéma aux mesures volontaristes que la situation de notre secteur exige.
La nécessité d’une réflexion collective s’impose sur le cinéma en France, dans ses possibilités, ses besoins, avec et par celles et ceux qui le pensent, le vivent, le pratiquent au quotidien.
Les journées de mobilisation qui s’ensuivront avec les États Généraux devront offrir des pistes concrètes à l’action publique, pour soutenir et renforcer notre cinéma pour les années et décennies à venir, dans un esprit de refondation.
Nous appelons donc tous les créateurs, les techniciens, les producteurs, les diffuseurs, les organisations représentatives, toutes celles et tous ceux qui font le cinéma, qui l’aiment et qui le défendent dans toute sa diversité, à soutenir cette journée de mobilisation en signant.