Les Cahiers d’Addoc

Addoc, l’association des cinéastes documentaristes, crée les Cahiers d’Addoc.

Parmi ses nombreuses actions, Addoc organise régulièrement des débats (sur des questions de cinéma) dans le cadre du Cinéma du réel, du Festival Jean Rouch ou à d’autres occasions. Des réflexions précieuses émanent des échanges entre les cinéastes sur leur pratique qu’il nous semble nécessaire de conserver, « les manières de faire étant des formes de pensée » (Comolli). La création des Cahiers d’Addoc s’inscrit dans une démarche d’archivage et de publication de ces échanges.  

Comme les autres initiatives de l’association Addoc, Les Cahiers d’Addoc sont le fruit du travail d’un atelier qui a rassemblé en 2022/2023 les cinéastes Laurent Cibien, Cathy Dubois, Anne Galland, Laure Vermeersch, Marion Lary, Isabelle Rèbre, Gaëlle Rilliard et Martin Verdet, qui est également graphiste et qui en a créé et réalisé la maquette.

Les Cahiers d’Addoc sont en vente dans la Librairie d’Addoc.

Ce débat s’est tenu en mars 2019 dans le cadre du Cinéma du réel. Il a été préparé au sein d’un atelier avec Habiba Chabou, Michelle Gales, Mehdi Sahed, Gaëlle Rilliard et Paola Velez. Face à une histoire coloniale où deux visions des mêmes faits s’affrontent, le déni et le silence, comme le savoir et l’expérience (dé)forment le regard. Avoir conscience de ce prisme déformant est une nécessité éthique qui pose des questions pratiques, de la réalisation à la production.

En tant que cinéastes documentaristes, comment assumer un point de vue situé ?

Les schémas de représentation ancrés par les héritages coloniaux exigent des cinéastes documentaristes d’avoir interrogé leur place. En effet, les relations de part et d’autre de la caméra sont susceptibles de rejouer, ou de déjouer, une colonialité toujours à l’œuvre.

Le débat publié ici s’est tenu en mars 2023 à Beaubourg, dans le cadre du Cinéma du Réel. Il a été préparé par Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter au sein d’un groupe de travail, avec Anne Faisandier, Anne Morin et Marie de Busscher.

La thématique qui nous rassemblait était celle de la puissance transformatrice du son, sa part créatrice dans les documentaires, dès lors qu’il n’est plus une simple illustration de l’image mais devient une composante cinématographique à part entière.

Que se passe-t-il précisément lorsqu’on lui lâche la bride en lui accordant une marge d’autonomie, un rôle émancipé ? Quels rapports nouveaux va-t-il alors nouer avec l’image ? Et aussi avec les différents éléments qui le constituent ? Quels en sont les effets ? Et en amont, quels gestes, quelles pratiques concrètes, cela suppose ou induit ? Quels choix se produisent alors ?
Quelles questions sont soulevées ?

Loin de toute généralité, la parole est ici précise et empirique, ancrée sur le matériau concret des extraits et sur le faire, de sorte à placer chaque cinéaste au plus près de sa pratique, ses dilemnes et ses choix.

Ce débat s’est tenu en mars 2018 dans le cadre du Cinéma du réel. Il a été préparé au sein d’un atelier avec Laure Vermeersch, Laurent Cibien, Marion Lary, Pablo Rosenblatt et Gaëlle Rilliard.
Nous partions du choix que font certain·es cinéastes, lorsqu’ils ou elles filment en langue étrangère, de ne pas traduire. Une posture radicale dans ce qu’elle exprime de distance, et qui renouvelle la manière de signifier.

Pour les cinéastes documentaristes, toute langue n’est-elle pas étrangère ?

Faut-il alors mettre en scène l’altérité ou venir à bout de ce qui nous échappe ? 
Nous souhaitions partir d’enjeux concrets : mesurer l’impact de la traduction, du sous-titrage – ou de leur absence – sur la construction de l’image de l’autre. Nous avons convié un traducteur, une monteuse et deux cinéastes à partager leur expérience. 
Les racines de ces questions dans l’œuvre de chacun·e se sont révélées profondes.

  • 45 pages
  • Préface de Laure Vermeersch.
  • 11 pages de cahier couleur avec des extraits de films transcrits et illustrés

Cahier n°1 : « Des existences parallèles »

Nous voulions cerner les gestes mis en œuvre par des cinéastes pour figurer l’absence, l’au-delà, des mondes invisibles, des vies rêvées ou traversées par la folie. Autrement dit, comment le cinéma documentaire se saisit-il de ce paradoxe : réel et existences parallèles ? Comment mettre en scène dans les films, nos fantômes, nos disparus, nos vies imaginaires ?

Pour répondre à ces questions, nous avions convié trois cinéastes venus d’aires culturelles différentes et aux écritures cinématographiques différentes. Au-delà des spécificités explorées avec chacun d’entre eux, le débat a mis en lumière les résonances entre leurs films.

  • 78 pages
  • Préface d’Isabelle Rèbre
  • 30 pages de cahier couleur avec des extraits de films transcrits et illustrés
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