La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice et animé par Jean-Luc Cesco.
Samedi 1er avril à 11h au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Le film
Extramuros, une peine sans murs accompagne des personnes condamnées qui exécutent une partie de leur peine hors des murs de la prison.
La parole tient une place capitale dans la relation qui se noue avec Marie, l’éducatrice qui est à leurs côtés durant la mesure de Placement à l’Extérieur à laquelle ils sont soumis.
C’est un profond bouleversement dans la conception de la peine qui s’incarne dans la mise en perspective de deux modes d’exécution d’une même peine.
75 mn – Un film à la patte, 2021
Le débat
Faire une partie de sa peine en dehors de la prison pour que les détenus réapprennent à vivre normalement. Parmi les autres hommes. C’est le sujet d’Extramuros, le dernier film de Catherine Rechard qui présente le dispositif peu connu du Placement à l’Extérieur des prisonniers.
Le travail de la réalisatrice interroge la prison comme un lieu qui ne peut se penser en dehors de la société. Comment renouveler son approche documentaire malgré l’invisibilité sociale de la question carcérale ?
La projection sera suivie d’un débat en présence des réalisatrices et animé par Manuela Frésil.
Samedi 11 mars à 11h au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Le film
Un jeune homme dans une chambre, quelque part en Angleterre.
Sur l’écran d’un ordinateur, des images de live webcam aux quatre coins du monde. On traverse les frontières en un clic tandis que le récit d’un autre voyage nous parvient par bribes, à travers des textos, des tchats, des conversations téléphoniques, l’interrogatoire d’un office d’immigration.
C’est le voyage de Shahin, un jeune Iranien qui fuit seul son pays.
63 mn – Dérives, 2020
Le débat
Ailleurs partoutest un film précieux car il déplace notre regard vers une acuitéque j’appelle politique ET métaphysique.
Par couches « de cinéma » successives, Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter donnent aux fragments de la société de surveillance une épaisseur insoupçonnée.
Ombres portées sur la paroi de la caverne, les images qu’elles mettent en scène n’ont pas ou plus, le pouvoir que leur supposait Platon : celui d’approcher d’une vérité quelconque. Paradoxalement, par ce geste unique – dessiller, libérer les paupière cousues – elles nous lient à jamais le jeune homme et moi, dans le même rêve.
Projection suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Jean-Luc Cesco
Samedi 11 février à 11h au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Le film
Malo a 18 ans, elle est étudiante en ferronnerie dans un lycée technique à Moulins, dans l’Allier. Malo est passionnée par son métier, surtout par le feu. Elle jongle parfois avec.
Malo apprend à conduire, voudrait avoir son appartement. Elle est caissière chez Carrefour pour se payer ses rêves. Mais Malo a un problème de dos. Par ses tatouages, ses cheveux, ses dessins, ses poèmes, elle transforme le renoncement en résilience.
Les ami·es, les rencontres, les découvertes sont les étincelles qui lui permettent d’avancer et de continuer à rêver.
52 mn – Les films du Tambour de Soie, 2020
Le débat
À travers le film Malo et les étincelles, Julie Siboni réalise le portrait d’une adolescente qui vibre, qui frémit, qui cherche à s’épanouir. Comme la lumière dont elle s’inspire, Malo semble à la fois corpusculaire et ondulatoire. Ce faisant, elle incarne la fragilité et la force de la jeunesse dans son désir de vie et d’émancipation.
À quel moment la personne qu’est Malorie devient un personnage de film ? Comment établir la distance nécessaire à la naissance et la poursuite d’une relation cinématographique ?
Samedi 28 janvier à 11h au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Projection-débat proposée par Marion Lary, en présence de la réalisatrice
Le film
Mes parents se sont mariés dans une chapelle, au petit matin, sans témoins.
Dans l’album photo, des images grises, sans robe de mariée ni le traditionnel baiser. A contre-courant de la société d’après 1968, ce mariage était pourtant leur révolution.
50 ans plus tard, en retraçant cette histoire jusqu’ici silencieuse, ils me racontent leur amour interdit.
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Marie de Busscher
Samedi 7 janvier à 11h au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Le film
En 2015, je rencontre à Annecy des familles déboutées du droit d’asile et laissées à la rue. Les enfants vivent là leur vie d’enfants, vont à l’école, font leurs devoirs. En petite bande joyeuse, ils dansent, rient, font des batailles de boules de neige, mais où dormiront-ils cette nuit ? Dans un hall de gare ? Dans un centre d’hébergement ?
Manuela Frésil
94′ , La Traverse, 2018
Le débat
L’image qui hante le film est celle d’une petite fille sur les bords du lac d’Annecy qui chante « Je ne m’enfuis pas je vole, comprenez bien je vole … » Cette enfant nous chuchote des promesses de liberté et de bonheur qui se fracassent contre le réel.
En choisissant de filmer seule pour instaurer un rapport privilégié avec les enfants et leurs familles, la cinéaste Manuela Frésil est celle qui cadre. Et, si cadrer est toujours un choix politique, un choix éthique, il induit aussi une distance et définit les contours de la relation. Car, comment se positionner face à ces enfants pris dans le labyrinthe administratif de la demande d’asile politique ?
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Jean-Luc Cesco
Samedi 10 décembre au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Le film
Les Blanches Terres est un lieu-dit isolé de Lorraine. Michelle, la grand-mère de la réalisatrice, y vit depuis toujours, comme « enracinée ». Veuve depuis vingt ans, elle combat l’isolement par des rapports quasi quotidiens avec ses cousin·e·s, ami·e·s et rares voisin·e·s.
La réalisatrice, qui est également photographe, propose à Michelle et aux cousin·e·s d’être au coeur de son nouveau travail photographique. Quelle image laisser de soi à plus de 80 ans ? Que peut-on garder comme trace de ce qui s’efface ? À travers leur portrait, le film raconte un monde devenu presque invisible à nos yeux.
93′ , Anafilms, 2019
Le débat
Amélie Cabocel est réalisatrice, elle est photographe, elle vit à Paris, Elle est aussi la petite-fille de Michelle, sa grand-mère qui vit seule dans un coin perdu de Lorraine, les Blanches Terres. Amélie et sa grand-mère sont si différentes et pourtant très proches. Comment faire un film et ne rien perdre du temps qui passe et nous façonne toutes et tous ? Quel dispositif de cinéma permet d’actualiser, de pérenniser les liens ? Comment ce point de vue nous représente et nous rapproche les uns des autres ?
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Nicolas Hans Martin
Samedi 19 novembre au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Le film
Dans le quartier des Navigateurs, une femme vit cloîtrée dans une barre HLM désaffectée, empêchant ainsi sa démolition.
Lorsque je veux la rencontrer, elle a disparu. Je pars à sa recherche. Face aux architectures qui se disloquent, les liens se tissent et les souvenirs émergent.
59’, SaNoSi productions, 2020
Le débat
Imaginez un plan fixe, photographique. A hauteur de sol, un tas se forme. Terre, graviers, gravats, poussière s’amoncellent. Ce plan du film de Marie de Busscher révèle une stratigraphie qui condense et déploie une épaisseur de temps, de matières filmées, de vies rencontrées.
La cinéaste mène l’enquête et nous invite à traverser des ruines, à scruter des détails, à approcher des visages. Alors derrière l’épaisse poussière blanche qui hante le film, les souvenirs, les fantômes sont tout près.
Mais, si Démolition(s) nous entraine dans une dimension métaphysique, le film ne tisse-t-il pas aussi une trame politique ?
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Laurent Cibien
Samedi 15 octobre au Luminor-Hôtel de ville – 20 rue du Temple, Paris 4e
Le film
Colombie, deux ans après la signature des accords de paix. La violence du conflit se lit toujours sur les visages et les corps des victimes survivantes. Margarita répare les gueules cassées de cette tragédie par des prothèses. Depuis son atelier, nous tirons les fils de trois histoires de reconstruction autour de la perte d’un oeil. Entre blessures intimes et collectives, reconstruction du corps physique et du corps social, le film esquisse le portrait d’une Colombie rêvant d’un visage plus serein.
58 mn– 2020 – Talweg Production (France-Colombie)
Le débat
Iñès Compan ancre le récit de son film dans la réparation de l’œil blessé, soigné, reconstruit comme une manière de représenter le destin tragique de la Colombie.
La métaphore de l’oeil nous inscrit nous aussi, spectateurs et spectatrices, dans un emboîtement que seul le cinéma permet.
Comment est né ce détournement d’une figure de style très littéraire ? Quels effets la réalisatrice en attendait ?
La projection sera suivie d’un débat en présence du réalisateur, animé par Jean Luc Cesco
Le film
Entre 2009 et 2011, Lucas Vernier filme en Syrie. Renouant les fils d’une mémoire familiale qui remonte au Mandat français, il se lie à des familles de Palmyre. Surgit la Révolution, puis la violente répression du régime qui plonge le pays dans la guerre et l’oblige à arrêter de tourner. Quelques années plus tard, il reprend sa caméra pour retrouver ces personnes à qui il avait dit » à bientôt « .
Ahlan wa Sahlan signifie « Bienvenu ».
94 ‘ – L’ atelier Documentaire – 2020
Le débat
Entre 2009 et 2011, Lucas Vernier montre aux descendants des personnes photographiées 80 ans plus tôt les images prises par son grand-père, officier de l’armée française en Syrie dans les années 1930. Des liens se tissent, entre évocation du passé et rencontres au présent. Puis, la répression sanglante du peuple bouleverse son projet et la guerre qui s’ensuit l’empêche de retourner en Syrie.
Quelles images peuvent alors être convoquées pour décrire l’effroi ? Quelle histoire le réalisateur peut-il désormais raconter ? Quel film est encore possible ?
Projection suivie d’un débat animé par Catherine Rechard, en présence du réalisateur.
Le film
Giuseppe vit dans sa camionnette en plein coeur de Paris et depuis longtemps déjà, il a arrêté de communiquer avec ses semblables.
Ses journées, son espace tant physique que mental, il les consacre aux oiseaux qui peuplent la ville, des animaux maltraités que le vieil homme défend et nourrit, quitte à subir menaces et agressions.
57 ‘ – Amka films – 2019
Le débat est accessible sur notre chaîne Youtube :
Les samedis d’Addoc propose une programmation de films réalisés par des membres de l’association.
Les projections sont suivies de débats étayés par une problématique posée par le film, animés par des membres d’Addoc.
Les cartes blanches sont des projections ponctuelles proposées par un cinéaste de l’association, d’un film coup de coeur ou inédit. Elles sont suivies d’une rencontre avec l’auteur.
L’enregistrement du débat est accessible sur Youtube
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Jean-Luc Cesco
Le film
Des visages tout juste sortis de l’enfance, concentrés, incrédules, émus.
Ils s’appellent Ilhame, Vincent, Yara, Rouguy ou Antoine. Ils sont étudiants en Droit à l’Université Paris 8 Saint-Denis et bénévoles à » La Clinique Juridique ».
Là, ils orientent des justiciables des environs qui souvent leur rappellent leurs parents, leurs voisins.
Les professionnels leur parlent de distance et de neutralité. Mais dans la pratique, que faire de sa subjectivité et de ses convictions lorsqu’on se destine aux métiers du droit ?
76 ‘ – Des Films Nuit et Jour, 2020
Le débat
Dans DROIT les yeux, des étudiants en droit mettent pour la première fois en pratique leur futur métier.
La réalisatrice choisit de filmer au plus près leurs visages, comme des témoins de leurs tensions intérieures, confrontés à la parole de personnes en quête de réponses.
Dans le laboratoire du réel qu’est la Clinique Juridique, comment rendre compte de l’idée que ces jeunes se font de la justice ?
Et comment montrer que l’application du droit est la base de la place de tous les citoyens dans notre démocratie.
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Isabelle Rèbre.
Le film
On ne vient pas ici pour guérir, mais pour vivre le plus pleinement possible ses derniers jours. Ici, c’est un service de soins palliatifs. Au quotidien, des soignants font corps et s’écoutent les uns les autres, pour être au plus près des patients.
En parallèle des scènes montrant une médecine pleine d’humanisme, la voix de la cinéaste se fait entendre. Elle accompagne, elle aussi, sa mère à travers la maladie
Quatre danseurs mettent en lumière la chronique de cet accompagnement.
Le débat
Perrine Michel poursuit une veine autobiographique dans son cinéma, dans lequel le son et la parole occupent un rôle central.
Pour Les Equilibristes, en marge des scènes tournées dans un service de soins palliatifs, la cinéaste a enregistré sa voix lors de conversations téléphoniques avec des proches : « Toi tu as trouvé quoi pour encaisser ? » demande-t-elle. « Moi, je fais du son ».
Cette voix constitue le fil conducteur du film. Elle ouvre un espace qui met l’imaginaire du spectateur au travail, tout en posant des mots précis sur l’innommable. Quel usage la cinéaste fait-elle de l’enregistreur ? Comment cette voix advient-elle puis s’écrit-elle au montage ? Quel est son rôle dans le film ?
La projection sera suivie d’un débat en présence du réalisateur, animé par Meryem de Lagarde.
Le film
Baco est un chanteur originaire de Mayotte, et il est le guide, le narrateur de ce documentaire : revenant dans son village natal, Bambo-Est, il constate que l’île a basculé en quelques années dans la société de consommation, et on ressent une certaine nostalgie de « l’ancien temps ».
Au fil de nos rencontres, il nous fait découvrir certains aspects de l’histoire de Mayotte : la dualité du peuplement entre Bantous et Malgaches (lui-même étant issu d’un mariage mixte), et la persistance de l’animisme et du culte des ancêtres, qui ont précédé l’Islam.
Le débat
Dans son documentaire à Mayotte, Jean-Louis Nizon semble laisser son personnage déterminer lui-même le sujet du film : les origines multiples du peuple mahorais. Le réalisateur semble aussi laisser Baco Mourchid se diriger à sa guise pour rencontrer des historiens, des musiciens et visiter plusieurs lieux mythiques de l’île. En choisissant d’être surtout à l’écoute de son personnage principal, le réalisateur arrive-t-il à nous transmettre sa détermination à lui : celle de mettre son film au service d’une tradition menacée ?
52’, France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur / Les Films de l’Aqueduc, 2021
La projection sera suivie d’un débat en présence de la réalisatrice, animé par Renaud Cohen.
Le film
Elles sont trois, elles ont subi une grande violence dans leur couple et elles s’en sont sorties.
Aujourd’hui, elles savent que les violences conjugales ne sont pas inéluctables et qu’être victime n’est pas un destin.
En filmant Betty, Walida et G., nous faisons confiance, elles et moi, au cinéma pour fabriquer une parole libre, reconstruire son image et dynamiter de l’intérieur le silence complaisant qui entoure ce « fait de société».
Marion Lary, réalisatrice.
Le débat
Marion Lary filme trois femmes qui racontent leur histoire. Des personnalités fortes et originales.
La réalisatrice se met du côté de ces femmes, dans leur énergie, en montrant ce qu’elles ressentent. Elle échappe ainsi au voyeurisme de la douleur. Elle change de support cinématographique pour recréer l’imaginaire de ces femmes battues par leurs conjoints.
Comment filmer des situations graves, tout en gardant sa liberté cinématographique ? Comment une contrainte forte au cinéma -par exemple ne pas avoir le droit de filmer le visage d’un(e) protagoniste- fait naître de la mise en scène ?
Telles sont les questions que suscite la vision de ce film, qui ne se réduit jamais à son sujet.
La projection sera suivie d’un débat animé par Isabelle Rèbre en présence de la réalisatrice.
Le film
C’est l’histoire d’un couple qui se prépare avec confiance à adopter un enfant du Mali lorsque subitement un coup d’état militaire renverse le président de ce pays réputé stable ; une nouvelle loi y interdit l’adoption internationale ; le chaos terroriste menace. La France y entre en guerre. D’attentiste, ce couple se transforme en activiste. Sans expérience du lobbying, il engage une campagne diplomatique avec une poignée de parents candidats au Mali. Le projet familial alors devient géopolitique.
Le débat
Anne Morin et Jean- Philippe Urbach ont filmé, 5 ans durant, le parcours qui les a menés à adopter leur enfant. Cette histoire personnelle, sous l’effet des soubresauts politiques, s’est très vite transformée en histoire collective. Rififi dans le tiroir s’inscrit dans la lignée des films de famille initiés par les cinéastes indépendants américains tels que Jonas Mekas ou Stan Brakhage. Il soulève la question de l’intime au cinéma. Comment le mettre en scène ? Comment faire du cinéma avec un événement qui nous arrive dans la vie ? Et de quelle manière la petite échelle de l’intime participe-t-elle à l’écriture de la grande histoire ?
Le débat après le film sera modéré par Laurent Cibien en présence du réalisateur.
Le film
4056 bornes numérotées, marquées d’un F comme France et d’un D comme Deutschland. Posées après la défaite de 1870, elles serpentent sur le territoire français de la Suisse au Luxembourg, en passant par la crête des Vosges et le bassin lorrain.
Déplacées, disparues, cassées, ou bien restées intactes, elles forment une cicatrice de l’histoire, un no man’s land de la mémoire.
À l’heure de son 150ème anniversaire, j’arpente cette frontière oubliée pour lui donner visibilité et statut. Pour en faire un monument.
Le débat
Comment mettre en scène la place du cinéaste ? Quel dispositif établir pour faire surgir une histoire quand l’Histoire n’a pas été écrite ? Dans son film, Gilles Weinzaepflen, doit à la fois attester d’un fait historique dénié – l’existence d’une frontière entre la France et l’Allemagne entre 1870 et 1914 – et en construire un imaginaire. Il fait le choix de s’y représenter comme personnage, son double, pour, au montage, trouver la distance nourrie de son parcours de poète.
Le débat après le film sera modéré par Marie de Busscher en présence du réalisateur.
Le film
Jing est une jeune chinoise qui vit à Paris. Brimée par un père autoritaire qui ne l’a pas laissée vivre sa passion pour le guzheng, un instrument de musique millénaire, elle a émigré en France. Elle joue dans le métro, se démène pour gagner sa vie et conserver son précieux titre de séjour. Elle espère pouvoir un jour rembourser sa dette auprès de son père. Face à l’impasse de sa situation à Paris, elle décide de repartir en Chine…
Montage : Annick Raoul
Le débat
L’art du portrait documentaire est de créer un personnage. L’altérité y est vécue comme un miroir réflechissant qui déplace la question d’identité. Avec La saltimbanque, Nicolas Hans Martin nous entraîne dans la quête d’émancipation de Jing. Il tisse avec elle un lien singulier, allant jusqu’à faire corps. Il tourne seul, dans équipe, afin d’être au plus proche de la personne filmée. Comment cette relation s’inscrit-elle dans le film ? Que mettons-nous de ce que nous sommes dans notre volonté à enregistrer ?
Le débat après le film sera modéré par Meryem de Lagarde en présence de la réalisatrice.
Le film
À l’âge de 78 ans et durant les six dernières années de sa vie, Henri Matisse consacre beaucoup de temps et d’énergie à une partie de son oeuvre : le vitrail.
L’utilisation de cette technique, nouvelle pour lui, s’inscrit dans le cadre de ses recherches sur la couleur, sur la lumière. Les impressions qu’il exprime sont celles dont il s’est imprégné tout au long de sa vie.
Cet ultime travail, il l’entreprend comme un défi à l’âge et à la maladie.
Le débat
Isabelle Bony a grandi dans un environnement imprégné des couleurs de Matisse. Son père était verrier, et il a été l’artisan principal des vitraux du grand peintre. Plus tard, Isabelle constate qu’il y a un manque dans l’appareil critique de l’oeuvre de Matisse, concernant son travail sur verre. C’est une des motivations qui l’engagent à entreprendre un film.
Elle choisit de raconter l’histoire de l’inspiration qui entraîne progressivement Matisse à consacrer la fin de sa vie à des vitraux. Cette histoire est faite de voyages : le Maghreb, Nice, New-York… autant de lumières différentes. Mais c’est en Océanie que le peintre découvre la lumière qui passe à travers l’eau. Que cette lumière en transparence engendre les couleurs des vitraux de Matisse, tel est le point de vue du film.
Comment la réalisatrice a-t-elle su rendre vivants les témoignages et les archives qu’elle montre dans son documentaire, sans perdre le fil du travail du peintre avec le verre ?
Le débat après le film sera modéré par Jean-Luc Cesco, en présence du réalisateur.
Le film
C’est l’histoire d’une année qui a bouleversé la vie de six jeunes issus des Grandes Ecoles. Tous avaient un destin bien tracé : job de rêve, voiture de fonction et beau salaire. Mais tous ont, en l’espace d’un an, rompu avec cette voie qui leur était promise. Car selon eux, elle n’est pas à la hauteur des enjeux environnementaux et sociaux de notre époque.
Un changement de cap de plus en plus fréquent chez la jeune élite et qui crée de nombreuses ruptures sociétales.
Le débat
Il allait devenir ingénieur. Ses parents en rêvaient. Et voici qu’Arthur Gosset décide de faire un documentaire pour donner un sens différent au cours de sa vie chamboulée par l’urgence climatique.
Mais comment s’y prendre pour faire un film à 20 ans ? Avec quelles références ?
En empruntant consciemment ou non dans son film Ruptures les codes du reportage de télévision, Arthur Gosset accompagne le parcours de six jeunes qui, comme lui, remettent en cause leur déterminisme social.
Il met aussi en scène ses questionnements à travers une voix off posée comme une affirmation de soi, celle d’un individu qui cherche un autre chemin face aux errements mortifères du système capitaliste.
La projection du samedi 6 novembre à 11h au cinéma Luminor est annulée.
Le film
Vingt-cinq ans après la guerre de Bosnie, deux enseignants retraités prennent la route pour retrouver les élèves d’une classe de l’école de Višegrad, cette ville de l’Est du pays connue pour son fameux pont sur la Drina.
Serbes ou Musulmans, et surtout voisins et camarades de jeux, les enfants ont été séparés au printemps 1992 et ne se sont jamais revus depuis.
Photo de classe en main, la vieille Zastava yougoslave sortie du garage, Djemila, veuve de l’instituteur et Budimir, ancien directeur de l’école primaire, s’engagent sur les routes d’un pays disparu avec l’espoir de convaincre celles et ceux qu’ils parviendront à retrouver de se réunir à nouveau.
94’, 2020, Louise Productions
Le débat
Retour à Višegrad suit le périple de Budimir et Djemila pour tenter de réunir 25 ans après, les élèves d’une classe de primaire de Višegrad en Bosnie-Herzégovine. Avant ils étaient amis, ils vivaient en voisins. Mais au printemps 1992…
La nuit, nous nous sommes mis en route… comme le dit Mirela, une ancienne écolière.
Dans ce pays désarticulé par la guerre, les réalisateurs construisent avec les deux enseignants retraités un road-movie à la recherche de ceux qui ne sont jamais revenus, ceux qui sont restés suspendus à ce temps d’avant, ceux qui ont tout oublié pour survivre. Comment représenter le territoire perdu de l’enfance ?
Carte blanche aux Samedis d’Addoc – Samedi 30 octobre à 11h au cinéma Luminor
Un film de Sandra Ach, Nicolas Burlaud et Thomas Hakenholz
Tarif 6 € ou Ciné pass – Ugc illimité – Chèque cinéma universel – Cinéchèques // Pass Sanitaire requis
« Marseille, février 2019, La Plaine est encerclée par un mur de 2m50 de haut pour assurer le bon déroulé des travaux et enferme le rêve d’un quartier fait par ses habitants. Mais comment donner à voir ce qui n’est plus sur les images et qu’on est pourtant sûrs d’avoir vécu ? »
De 2016 à fin 2019 le quartier de la Plaine dans le centre de Marseille – où se tient trois fois par semaine le plus important marché populaire de la ville – a été le théâtre d’une bataille tumultueuse. Elle opposait les services d’urbanisme de la mairie déterminés à mener un important programme de « requalification » et de « montée en gamme » du quartier, à une importante partie des habitants organisés en « assemblée populaire » qui y voyaient une opération de gentrification, et réclamait d’être associée aux travaux.
Cette bataille épique de trois ans se termina par la construction en situation quasi-militaire tout autour de la place d’un mur en béton de 2,50 m de haut pour assurer le déroulement des travaux.
Le film, oscillant entre documentaire et fiction, inspiré par La Commune de Peter Watkins, rend compte de cette aventure humaine ou une autre idée de fabriquer la ville voit le jour.
France – 2020 – 70’ – Primitivi
Projection suivie d’un débat animé par Laurent Cibien
C’est quoi ces alignements de bois noirs, ces champs de ruines… ?
« Je décide de mener l’enquête et, grâce à quatre militants, je découvre la lutte qui se joue ici pour la défense de la forêt. Tous différents, leur engagement s’enracine et se déploie, à la façon des arbres, comme quatre branches ou quatre racines de la lutte. Ils m’aident à comprendre. Je ne me rendais pas compte à quel point j’aimais la forêt. »
Anne Faisandier
L’hypothèse du romanesque…
Anne Faisandier a choisi comme terrain de « jeu » pour son film la forêt morvandelle.
Avec La forêt est à nous, elle nous entraîne dans la lutte contre les coupes rases, le remplacement de la forêt par des plantations et l’enrésinement, à travers le prisme d’un « je » mis en scène. Cette piste romanesque croise le recueil et l’usage du témoignage, de la trace, avec une écriture où se superposent les strates temporelles, s’entremêlent les voix, et bascule vers l’invention.
Comment cette démarche documentaire nous invite t-elle à atteindre la réalité d’une époque ?
Projection en présence de la réalisatrice, suivie d’un débat modéré par Marie de Busscher et Laurence Garret
Projection en présence du réalisateur, suivie d’un débat animé par Jean-Luc Cesco et Catherine Rechard.
On m’avait parlé du lycée expérimental de Saint-Nazaire comme d’un lieu incroyable, différent où il n’y avait pas de notes, pas de conseil de discipline… où professeurs et élèves font tout ensemble : les cours, le ménage, les repas de la cantine et même le secrétariat… Bref, d’un lieu utopique, irréaliste… et pourtant, il existe au sein de l’Education nationale depuis plus de 38 ans.
C’est comme cela que je suis venu un matin, pas vraiment mieux réveillé que les élèves, exposer mon projet devant tout le monde.
Bande-annonce du film
Daniel Kupferstein a filmé pendant deux ans dans le lycée expérimental de Saint-Nazaire avec des méthodes de création proches de l’expérimentation.
Après avoir cherché une production, il se lance seul au son et à l’image. Dans ces conditions de tournage, comment le cinéaste fait-il face, au milieu des professeurs et des élèves ?
Comment rendre compte d’une organisation collective avec un point de vue d’auteur singulier ?
Nous cheminons avec lui à la découverte de cette pédagogie alternative dont la fragilité se fait jour au cours du film.
Long métrage documentaire –2020 – 82’ – Production À perte de vue/Colette Quesson
Débat après le film animé par Laurent Cibien et Marion Lary.
Le film esquisse la trajectoire de deux frères, Charles et Jackson Pollock, deux peintres pris dans les secousses de l’histoire américaine.
New York en est le centre électrique et redoutable. La pulsation de la correspondance familiale y résonne, ébranle un mythe et sort un peintre de l’ombre.
Dans Pollock&Pollock, biographie très subjective des deux frères, Isabelle Rèbre s’empare du lieu et le construit comme personnage du film, métaphore de la réussite.
Aucune image d’archive, mais la lecture de nombreuses lettres échangées entre les frères depuis les années 1930 résonne avec les plans de la ville aujourd’hui filmés en cinémascope.
La réalisatrice active l’imaginaire des spectateurs.trices en les plaçant résolument au cœur du processus. La rencontre entre New York au présent, et la correspondance, entre les images et les mots, provoque des résonnances où surgissent des traces du passé. Isabelle Rèbre traque le manque, l’absence avec les outils du cinéma.
Avec Sylvia Winter Pollock, Jason Mac Coy, Helen Harrison, Francesca Pollock, Alain Joyaux, Peter Namuth, Terence Maloon.
Auteure & Réalisatrice : Isabelle Rèbre / Voix lecture des lettres : Dominic Gould (US) / Voix off : Isabelle Rèbre (F), Rebecca Pauly (US) / Musique Originale : Olivier Mellano / Chef opérateur & cadreur : Emilien Awada / Images additionnelles : Isabelle Rèbre / Son : Isabelle Rèbre / Chefs monteuses : Marie-Pomme Carteret & Margaux Serre / Montage son et mixage : Jean-Marc Schick / Étalonnage : Alexandre Lelaure / Assistante de production : Inès Lumeau.
En coproduction avec : BIP TV Sophie Cazé, le Fresnoy, studio national des arts contemporains, Proarti, fonds de dotation pour la création artistique et la diversité culturelle en France et en Europe.
Avec le soutien de : Région Bretagne, Ciclic, Procirep – Société des Producteurs & Angoa, SACEM pour la création de musique originale, Archives Charles Pollock, Brouillon d’un rêve de la Scam et La Culture avec la Copie Privée. Avec la participation du CNC.
Développé dans le cadre de la formation Eurodoc, ce film a bénéficié d’un temps de montage à Périphérie, Centre de création cinématographique dans le cadre de son partenariat avec le Département de la Seine-Saint-Denis.
ATTENTION : la séance qui devait avoir lieu, exceptionnellement, le lundi 26 octobre 2020 a été annulée à cause du couvre-feu. Elle est reprogrammée au 30 novembre à 19h en E-cinema avec la 25e heure et sa salle de projection virtuelle.
Que se passe-t-il dans la forêt morvandelle ?
C’est quoi ces alignements de bois noirs, ces champs de ruines… ?
« Je décide de mener l’enquête et, grâce à quatre militants, je découvre la lutte qui se joue ici pour la défense de la forêt. Tous différents, leur engagement s’enracine et se déploie, à la façon des arbres, comme quatre branches ou quatre racines de la lutte. Ils m’aident à comprendre. Je ne me rendais pas compte à quel point j’aimais la forêt. »
Anne Faisandier
L’hypothèse du romanesque…
Anne Faisandier a choisi comme terrain de « jeu » pour son film la forêt morvandelle.
Avec La forêt est à nous, elle nous entraîne dans la lutte contre les coupes rases, le remplacement de la forêt par des plantations et l’enrésinement, à travers le prisme d’un « je » mis en scène. Cette piste romanesque croise le recueil et l’usage du témoignage, de la trace, avec une écriture où se superposent les strates temporelles, s’entremêlent les voix, et bascule vers l’invention.
Comment cette démarche documentaire nous invite t-elle à atteindre la réalité d’une époque ?
Le débat après le film sera modéré par Marie de Busscher et Laurence Garret.
Après plusieurs mois d’arrêt avec, tout de même un Samedi chez vous en avril, le cycle de projection des films des adhérent·es d’Addoc reprend au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris
Exceptionnellement, ce 27e samedi a lieu lelundi 28 septembre 2020à 19h30.
Un film réalisé par Mika Gianotti, produit par Les films d’un jour, 54 minutes.
Tourné en 2017 dans la dernière année du TGI du Palais de Justice de l’Ile de la Cité à Paris, À cœur d’avocats s’attache à filmer quelques jeunes hommes et femmes. Ils s’appellent Karim, Merabi, Rachel, Soraya, Thomas. Ils sont avocats pénalistes et souvent, ils sont commis d’office dans des affaires criminelles pour accompagner les prévenus à travers les labyrinthes du droit pénal.
Les défendus sont en général ignorants de tout, y compris de leurs droits. Le film sonde le cœur de ces défenseurs ardents dans l’exercice et le ressenti de leurs assignations d’urgence. Certains ont été élus « Secrétaires » lors d’une année antérieure, dans la fraternité extravagante du « Concours de la Conférence » à la française – sans équivalent dans le monde – et sous les lambris du Palais chargé d’Histoire.
Les liens affectifs et l’expérience solidaire du groupe les ont marqués à vie, comme en témoigne l’attachement avec le grand Ancien, Henri Leclerc. Le déménagement du TGI aux Batignolles est présent dans le film, une interrogation vers le futur.
Mika Gianotti plonge sa caméra au cœur de la fabrique de ces avocats, depuis leur formation ancienne et unique à l’usage de la parole au sein de la traditionnelle conférence du barreau de Paris jusqu’à leurs combats quotidiens au Palais de Justice.
Un film pour comprendre ce qui pousse cette communauté humaine à se mettre au service de la Défense des Hommes.
Samedi 9 mai à 12 heures, débat ZOOM animé par Jean-Luc CESCO, membre d’Addoc, avec le réalisateur Renaud COHEN, en présence d’Ariane DOUBLET
Vous pourrez regarder le film sur notre site à partir du lundi 4 mai jusqu’au samedi 9 et participer ensuite au débat sur ZOOM samedi 9 à 12h.
Le cinéaste comme passeur de culture.
Dans son film Les Chinois et moi, Renaud Cohen se pose un défi ambitieux. Faire découvrir au spectateur la société chinoise actuelle à travers le prisme du tournage en France d’une série vue par 150 millions de téléspectateurs. À partir de sa position de producteur exécutif de l’épisode marseillais, le réalisateur, personnage de son propre film, se présente dans ses rencontres avec l’équipe chinoise comme avec les intervenants français sur un ton léger, décalé mais toujours proche des gens. Il fait des allers-retours entre le produit final diffusé à la télévision chinoise et les conditions de tournage et devient ainsi l’intermédiaire de notre étonnement à assister, dans un mélange de bricolage et de professionnalisme, à la construction de l’image de la Chine dans le monde moderne, en route pour devenir la première puissance mondiale.
Comment cette démarche documentaire nous invite-t-elle à découvrir une société différente ?
Addoc vous invite à la 25ème séance des Samedis d’Addoc, le 15 février 2020à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Un film réalisé par Meryem de Lagarde, 54 minutes
La tour du 93 rue de la Chapelle est très haute, visible de loin, plantée comme un repère au Nord de la Porte de la Chapelle. De leurs fenêtres, les habitants aperçoivent les travaux de plusieurs chantiers grandioses et des centaines de personnes en situation d’exclusion. Regarder par la fenêtre entraine une réflexion intérieure et les habitants de la tour révèlent comment l’esprit de leur vieux quartier parisien continue à vivre à travers les vagues incessantes de constructions et de destructions provoquées par l’urbanisation contemporaine…
La tour et autour, un point de vue sur la ville. Depuis les étages élevés de leurs appartements, les habitants de la tour assistent à l’évolution de leur territoire avec ses vagues de destructions, constructions et la succession des populations précaires. Tourné principalement depuis les fenêtres de la tour, le film donne une vision accélérée des modifications du tissu urbain, et les choix de réalisation contribuent à l’universalité du propos.
Débat animé par Catherine Rechard, en présence de la réalisatrice.
Addoc vous invite à la 24ème séance des Samedis d’Addoc, le 25 janvier 2020à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Un film de Marion Lary, 58 minutes.
Réaliser à distance, une posture cinématographique ? Zhora part à Oran sur les traces de son père, disparu avant sa naissance. La réalisatrice, empêchée d’accompagner son amie à cause d’un refus de visa, demande à sa fille de filmer à sa place. Depuis Paris, elle va réaliser le film à distance.
Le cinéma est-il le lieu par excellence de la transmission familiale ? Entre le manque du père et l’absence de la réalisatrice, les retrouvailles de la famille oranaise et les conversations par Skype avec sa fille, Marion Lary tisse un film sur les chemins divers et ténus de nos parcours intimes.
« Quand j’ai proposé à Zhora de l’accompagner dans la recherche de ses racines paternelles à Oran, je ne me doutais pas que ce serait si compliqué de la filmer dans la rue, à l’image de la place des femmes dans l’espace public en Algérie.
J’ai rencontré Zohra en 1998. Nos enfants étaient amis en classe. Les assassinats se multipliant, Zohra et sa famille venaient de quitter Alger.
Vingt ans plus tard, divorcée, enfin titulaire d’un poste de professeure d’anglais dans un lycée du 93 et de la nationalité française, elle ressent le besoin d’aller à Oran à la rencontre d’un père qu’elle n’a pas connu.
En suivant Zhora dans son enquête pour retrouver Benchaâ Belkhiter, homme de théâtre, mort dans un accident de voiture avant sa naissance, nous allons découvrir comment à Oran et dans le reste de l’Algérie, les femmes peinent à exister. Difficultés qui ont contribué à l’exil de Zohra en France.
Le débat sera animé par Catherine Rechard, en présence de la réalisatrice
Addoc vous invite à la 20ème séance des Samedis d’Addoc, le 14 décembre 2019à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Autoproduction (fabriqué au cours de la Résidence de Lussas 2014, de la Résidence du Moulin d’Andé 2015 et avec l’Aide à l’écriture de la Région Normandie) – 114 minutes
Film de montage, film de collage, nourri de citations, à la fois journal intime et lettre(s) filmée(s), “Les fantômes de Marguerite” s’inscrit ouvertement dans une lignée majeure du cinéma documentaire, celle de Chris Marker et de Godard. Pourtant, cette forme d’autobiographie en images (fabriquées, récupérées) est devenue rare, alors même que nous sommes submergés et construits d’images de toutes sortes. Entre liberté de création et droit d’auteur, faut-il prendre des chemins de contrebande ?
Débat animé par Laurent Cibien et Charlotte Szlovak
Ai-je le droit d’avoir des droits ? de Catherine Réchard
Samedi d’Addoc #22
Addoc vous invite à la 22ème séance des Samedis d’Addoc, le 23 novembre 2019 à 11h auLuminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Des avocats qui accompagnent leurs clients pendant leur détention, des prisonniers qui s’approprient le code civil, une institution qui se retrouve sur le banc des accusés. La prison est-elle une zone où le droit de chacun s’applique ?
Le film Ai-je le droit d’avoir des droits ?de Catherine Rechard nous rappelle combien la question du droit, pilier de notre démocratie, a encore des combats à mener au sein même du pouvoir judiciaire.
La séance est suivie d’un débat animé par Jean-Luc Cesco en présence de la réalisatrice.
Addoc vous invite à la 21ème séance des Samedis d’Addoc, le 19 octobre 2019à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Pour cette séance d’automne les Samedis d’Addoc vous proposent deux films documentaires, chacun autour d’un personnage en rupture avec le système existant.
Une autre vie est-elle possible ?
Avec Sans Carte ni GPS (30 mn), Cyprien Bisot suit sur les routes son ami Mickaël.
Mickaël a vingt-sept ans. Réparateur écolo allergique aux CDI, il cherche une voie qui l’occupera pleinement et donnera du sens à sa vie. Adepte des longues randos-vélos improvisées, il décide de partir pour la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. Sur la route, il se dévoile, se cherche et se confie jusqu’au but fixé.
Sylvie Petit dans Une nouvelle saison (48 mn) ouvre la porte d’une amie, Catherine, jeune bergère.
Choix de cœur plus que de raison, Catherine a quitté Marseille et son métier de comédienne, pour devenir éleveuse de chèvres. Elle s’est installée il y a un an dans une ferme en Isère, et exploite la laine des ses chèvres angora. Malgré le manque d’expérience, les coups durs, la fragilité de l’entreprise, elle semble portée par un élan de vie, à l’image de son ventre qui s’arrondit, au fil des saisons, dans l’attente d’une nouvelle naissance.
Deux portraits, deux quêtes vers une vie nouvelle où l’imaginaire se confront au réel sous le regard bienveillant d’un•e ami•e cinéaste.
La séance est suivie d’un débat animé par Marie de Busscher et Anne Faisandier, en présence du réalisateur et de la réalisatrice.
Addoc vous invite à la 20ème séance des Samedis d’Addoc, le 21 septembre 2019à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Ce mois-ci, venez découvrir Portrait de soi, portrait de l’autre, une séance spéciale films d’ateliers.
Portrait de soi, portrait de l’autre, quel chemin parcouru lors de cette pratique d’éducation aux images ? Cette question sera mise en perspective avec des films réalisés lors d’ateliers animés par Julia Laurenceau durant plusieurs années à l’association Ithaque qui accueille toute personne débordée par des conduites addictives et des portraits issus d’un atelier de cinéma documentaire en école primaire mené par Barbara Spitzer.
Les films réalisés par les membres du Groupe Cinéthaque de l’association Ithaque à Strasbourg :
Lucien filme Alix 13’48
Jean-Luc filme François 11’38
Les vies elles changent de Kevin FRH 13’01
Cinéaste intervenante : Julia Laurenceau
Les films réalisés par les participants de l’Atelier de Cinéma documentaire de l’École primaire de la rue de Romainville à Paris.
Portrait de Dafné 5’27
Portrait de Lucie 7’28
Cinéaste intervenante : Barbara Spitzer
Débat modéré par Marie de Busscher et Anne Faisandier, en présence des cinéastes intervenantes.
Addoc vous invite à la 19ème séance des Samedis d’Addoc, le 15 juin 2019à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris. Ce mois-ci, venez découvrir « Une place au soleil », au Luminor Hôtel de Ville.
Projection et débat en présence de la réalisatrice.
● Résumé ●
En Camargue, au bout d’une petite route, la plage de Piémanson est comme au bord du monde. Tel un mirage, cette bande de sable mouvante et désertique accueille des milliers de gens chaque été, en toute illégalité. Des assemblages de caravanes se sont transformés en petites maisons et rivalisent d’ingéniosité aux côtés de toiles de tentes et de camping-cars. Le lieu prend des allures de village éphémère, peuplé d’irréductibles prêts à braver l’inconfort et les incertitudes climatiques d’un endroit hostile. Pourtant, chacun semble avoir trouvé sa place au soleil.
Addoc vous invite à la 20ème séance des Samedis d’Addoc, le 18 mai 2019à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Ce mois-ci, venez découvrir Mallé en son exil, un film de Denis Gheerbrant
■ SYNOPSIS ■ Mallé, un homme comme tant d’autres, nettoie nos bureaux, sort nos poubelles et vit dans un foyer. Mallé, noble soninké d’un petit village du Mali, explore avec le cinéaste son monde, le monde qu’il a emporté avec lui et qui le structure.
Cinq ans dans la vie d’un exilé, à l’approche d’une autre manière de penser.
■ DÉBAT ■ La projection sera suivi d’un débat animé par Anne Faisandier et Nicolas Hans Martin.
Addoc vous invite à17ème séance des Samedis d’Addoc, le 27 avril 2019à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Ce mois-ci, les Samedis d’Addoc vous propose la projection de Tu veux écrire, un film de Jean-Luc Cesco (55′, 2015).
■ SYNOPSIS ■ Chantal, Marina, Cécile, Anne-Gaëlle et Nicole ont envie d’écrire. Avec le soutien d’un atelier hebdomadaire et l’aide de Marianne Jaeglé, elles s’aventurent dans leur projet d’écriture. Pendant un an, Jean-Luc Cesco filme ces moments où le travail d’élaboration littéraire est visible dans son apparition et ses tâtonnements.
À travers le parcours en atelier d’écriture, c’est la question de la création en général, de son sens, de ses difficultés et de sa place dans nos vies qui est posée.
■ DEBAT ■ Des apprentis écrivains se confrontent à leurs limites. Un réalisateur fait son premier film. Par sa voix, il les accompagne et s’interroge.
Avec Tu veux écrire, Jean-Luc Cesco et sa co-autrice Marianne Jaeglé, questionnent le processus de création dans ce qu’il a de plus intime. « … le temps qui passe et nous dérobe à nous-mêmes, les blessures persistantes, l’urgence de vivre et d’aimer ». Avec des mots, des sons et des images, donner forme à l’invisible, élaborer à partir de l’indicible. L’acte de création serait-il un apprentissage de la vie ?
Nous vous attendons nombreux le 27 avril à 11h au Luminor Hôtel de Ville !
Addoc vous invite à la 16ème séance des Samedis d’Addoc, le 30 mars 2019à 11h au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Ce mois-ci, Addoc vous propose la projection d’un programme de trois courts-métrages.
■ POIDS ET MESURES ■ de Samia Djedaï (2016, 33′) Synopsis : Dans l’imaginaire collectif, la période de la maternité est considérée comme un temps d’épanouissement de la mère et de bonheur certain à venir… Qu’en est-il réellement ? Au centre de Protection Maternelle et Infantile de La Courneuve – secteur Cité des 4000 Sud – Francine, infirmière-puéricultrice, exerce au sein d’une équipe pluridisciplinaire et accompagne les jeunes mères pour alléger le poids de la maternité.
■ LE SAINT DES VOYOUS ■ de Maïlys Audouze (2016, 35′) Synopsis : Cour intérieure d’un pénitencier pour enfant – aujourd’hui appelé Centre éducatif fermé. Devant la caméra, un ancien éducateur retrouve un ancien élève. Lorsqu’il y était enfermé, de ses 15 à ses 18 ans, l’ancien élève a subi la discipline aux électrochocs, les tortures mentales et physiques réservées aux marginaux du système républicain. Derrière la caméra, sa fille travaille au dévoilement de la vérité.
■ CHÉRIE, QUAND EST-CE QU’ON MANGE ? ■ de Han Kyung-Mi (2016, 10′) Synopsis : Un dimanche matin, dans la banlieue de Séoul : la belle-sœur de la réalisatrice, afin de fêter la visite de cette dernière en Corée, prépare, pendant plus de 2 heures, un petit déjeuner typiquement coréen. Pendant ce temps, son mari ne fait rien, ou si peu.
Dimitra et Garifalia, deux adolescentes, vivent au nord de la Grèce. Un projet de mine d’or à ciel ouvert, menace leur région d’un désastre environnemental, économique et social. Plongées au cœur du combat, elles s’engagent avec innocence et dynamisme aux côtés des habitants de la région pour protéger leur pays et leur avenir.
Pas de voix off, pas de commentaire pour entrer dans cette lutte contre la mine d’or dans la région de Chalcidique. La réalisatrice nous donne à voir cette lutte à travers le prisme de deux adolescentes, qui se battent pour conserver le lieu de leur enfance et celui de leur futur. Au delà d’un film sur la lutte, le film aborde la question de la famille, de la transmission et celle du passage à l’âge adulte. Quelle relation s’est construite entre la jeune filmeuse et les filmées, toutes trois originaires de cette région ?
DÉBATanimé par Marie de Busscher et Anne de Galzain, en présence de la réalisatrice.
Venez nombreux et n’hésitez pas à partager l’événement autour de vous !
Tarif Unique 6 euros Carte UGC et Gaumont et CIP acceptées
« J’ai passé l’année de mes 18 ans à Cuthbert, en Géorgie, au cœur de la Bible Belt américaine. Je n’ai jamais oublié la beauté des lieux ni la violence des rapports entre blancs et noirs. Blanche, déboussolée, trop fragile pour assumer ma révolte face au racisme, je me suis réfugiée dans le silence. Quarante ans plus tard je surmonte ma peur et je retourne à Cuthbert. Je retrouve une ville écrasée par le chômage, la paupérisation et une ségrégation bien vivante entre communautés noires et blanches.
Le silence, le déni du racisme participe-t-il à la lente ruine de la ville ? Quels non-dits se jouent dans ces lieux magiques, peuplés de noirs et de blancs qui s’ignorent quand ils ne se détestent pas ? En filmant les silences, les miens, ceux de la ville et de ses habitants, un voyage dans les mécanismes du racisme se construit. »
Débat animé par Meryem de Lagarde et Catherine Tissier : « Filmer le silence : quels enjeux cinématographiques ? »
Le silence est-il un facteur de la lente ruine de Cuthbert ? Quels non-dits se jouent dans ces lieux magiques, peuplés de noirs et de blancs qui s’ignorent quand ils ne se détestent pas ? Le présent de la petite ville de Cuthbert filmée par Marion Lary semble flotter à la surface de son passé. Des plans larges décrivent églises, grands arbres et pelouses sans clôtures, mais le calme devient vite une impression de déni qui continue, comme autrefois, à peser sur la ville immobile.
La manière de Marion Lary de questionner frontalement ce qui est douloureux et de maintenir un silence, constructif celui-là, après les réponses difficilement prononcées des habitants de Cuthbert crée un suspens : elle fait ressentir aux spectateurs l’amplitude des non-dits et la force de paroles qui commencent à percer la chape de plomb…
Est-ce justement ce silence, auquel elle a autrefois participé, que la réalisatrice transforme en une posture cinématographique ? Comment filmer le passé et susciter le dévoilement des non-dits ? Le film devient-il alors le lieu d’une tentative de reconstruction d’une double histoire, celle de la réalisatrice et celle de Cuthbert ?
Autant de questions de cinéma dont nous discuterons avec Marion Lary à l’issue de la projection.
N’hésitez pas à partager l’événement et à en parler autour de vous. A bientôt !
Addoc et le cinéma Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris – vous invitent chaleureusement à ce nouveau rendez-vous des Samedis d’Addoc.
Samedi 15 décembre 2018 à 11:00, venez découvrir :
C’est pas fini, un film d’Anne de Galzain, 2018 / France / 52 minutes, ISKRA
En 2013, des citoyens proches de Jouarre, un village de Seine-et-Marne, se regroupent en collectif pour se battre contre un pétrolier qui a installé une plate-forme à côté de chez eux et qu’ils soupçonnent non à tort de vouloir exploiter à terme du pétrole de schiste. Un petit groupe constitué de gens que rien ne prédestinait à la rencontre se lance dans une bataille juridique qu’ils vont mener et qu’ils vont gagner grâce à leur intelligence et leur ténacité. Le film est une plongée dans l’histoire de cette bataille collective enrichie par le regard que chacun porte aujourd’hui sur cette action passée.
LE DÉBAT :
La réalisatrice nous dit : « C’est en venant vivre là que je découvrais la mobilisation contre le projet d’exploitation du pétrole de schiste dans la région … Je décidais alors de rejoindre le collectif et de me battre caméra à la main.«
Six ans plus tard, son film nous fait vivre à notre tour, spectateurs, cette belle histoire de lutte qui gagne et nous fait rencontrer ceux qui l’ont menée ensemble. Message d’espoir qui nous donne envie de rejoindre ces résistances collectives et qui nous incite à rester vigilant, non c’est pas fini !
Peut-on parler d’un film militant, ou du film d’une cinéaste militante ? Avec elle, nous nous poserons ces questions. Informer, sensibiliser le plus largement possible, porter la parole de ceux qui se battent… En quoi ce cinéma documentaire, impliqué dans la lutte, donne-t-il avant tout au spectateur la possibilité de se faire sa propre idée, de ressentir et mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons ?
Débat autour du film présenté par Anne Galland et Niki Velissaropoulos.
Tarif Unique 6E Carte UGC, Gaumont et CIP acceptées.
Addoc vous invite à son prochain samedi, le 17 novembre 2018 à 11:00, au Luminor Hôtel de Ville.
Ouvertes à tous, les séances mensuelles des samedis d’Addoc sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association.
Vaille que vivre, un film d’Anne Galland, 2018 / France / 56 minutes, Coop Addoc
Ce qu’en dit la réalisatrice :
Dans la maison de retraite où mes parents sont venus vivre leurs vieux jours, un Conseil de la Vie Sociale doit se mettre en place. Difficile à imaginer dans un EHPAD, pour Personnes Agées Dépendantes ? Pourtant, malgré les maux de leur grand âge, les résidents se prennent au jeu, élisent leurs délégués… et dans la foulée de leur récente expérience citoyenne, se mobilisent pour leur directeur licencié pour mauvaise gestion. Tandis que ma mère s’investit dans le collectif, mon père se replie dans sa vie intérieure et se prépare à « Mourir d’avoir existé »…
Tarif Unique 6 € Carte UGC, Gaumont et CIP acceptées.
Prochain samedi d’Addoc, le 20 octobre 2018 à 11:00
Ouvertes à tous, ces séances mensuelles au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris – sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association.
Roméo et Kristina, un film de Nicolas Hans Martin, 2016 / France / 97 minutes, 4 A 4 Productions
LE FILM
Roméo et Kristina raconte l’histoire d’amour de deux jeunes Tsiganes qui se sont rencontrés à Marseille. Entre leur installation de fortune sous le pont de la gare Saint-Charles et leurs retours contraints dans leur village des Carpates, ils inventent au jour le jour les moyens de leur survie.
LE DÉBAT
Dans le croisement d’un désir partagé de film, les personnes, ici un jeune couple tzigane, deviennent les personnages d’une histoire de cinéma. Comment en s’approchant au plus près du destin singulier des personnages, un film peut-il transmettre un mouvement universel ?
La séance animée par Laurence Garret etHélène Ricome, en présence du réalisateur.
Tarif Unique 6E Carte UGC, Gaumont et CIP acceptées.
Une enquête sur une femme devenu légende, une réflexion sur l’orientation avec des élèves qui prennent la place des adultes dans leur village, un poème sur les préjugés, une reprise d’un standard de la télévision, un film photophonique qui prend comme point de départ une disparition. Ces 6 projets distincts ont été réalisés dans le Morvan, en Outre-mer ou en région Parisienne – avec des élèves de collège, lycée ou travailleurs handicapés. Mais quel est le dénominateur commun de ces ateliers ? Quelle est la place du réalisateur dans ce dispositif ? Faut-il privilégier le film fini à l’apprentissage ?
LES FILMS
Course d’orientation – Classe de troisième du collège de Lormes – extrait 15’
Caméra APFA – Les travailleurs de l’APFA – 3’37
Des droits et des regards – La compagnie des sons de la rue
Les jeunes et les préjugés – Classe de troisième du collège Jean Zay Bondy – 8’
Flammes d’hier et d’aujourd’hui – Classe de troisième du collège J. Roumain à Rivière Pilote – 15’
Histoire de Madame P. – Classe de Seconde du Lycée Armand Guillaumin Orly – 12′
Une rencontre-débat avec les réalisateurs suivra la projection et sera modéré par Anne Faisandier et Marie de Busscher, réalisatrices et membres d’ADDOC.
Tarif Unique 6 € Carte UGC, Gaumont et CIP acceptées.
Ouvertes à tous, ces séances mensuelles au Luminor Hôtel de Ville sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association.
Parfois, nous invitons des membres d’autres associations d’auteurs-réalisateurs membres de La Boucle Documentaire à venir échanger avec nous. C’est le cas ce mois-ci de Damien Fritsch, membre de la Safire Grand Est, invité par Julia Laurenceau.
C’est ma vie qui me regarde, un film de Damien Fritsch, 2015 / France / 102 minutes.
LE FILM
Alice vit chez elle, seule, depuis la mort de son mari il y a trois mois. Elle est venue me voir, moi son voisin, pour me dire qu’elle voulait rester dans sa maison. Nous avons tout organisé pour que le maintient à domicile se réalise. J’ai pris ma caméra pour la filmer au moment de la transformation de sa maison et à l’instant où elle aborde le dernier tournant de sa vie bien remplie.Tantôt drôle, tantôt grave, Alice me livre ses pensées, des réflexions éparses sur sa vie, sur sa fin proche.
LE DÉBAT
Fragilité et tremblement, filmer la fin d’une vie… Question d’éthique ? Quelle place pour une caméra dans la vie d’une personne au seuil de la mort ? Quelle place cette personne peut-elle aussi lui donner ? Et à quelle place est mis le spectateur ? A ces questions, Damien Fritsch propose comme réponse une intimité, une tendresse,un regard qui sait aussi laisser place au hors champ. La caméra devenue une excroissance du filmeur en solitaire est alors requise par le personnage lui-même. Elle devient alors un accompagnement, une mise en abime.
La rencontre-débat avec le réalisateur Damien Fritsch sera modéré par Julia Laurenceau, réalisatrice et membre d’Addoc.
Quand ?Samedi 16 juin 2018 de 11:00 à 13:00
Où ? Luminor – Hôtel de Ville – 20 rue de Temple, 75004 Paris
Tarif Unique 6 € Carte UGC, Gaumont et CIP acceptées.
Ouvertes à tous, ces séances mensuelles au Luminor Hôtel de Ville sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association.
Por la libertad, un film de Laurence Garret, 2016 / France / 84 minutes
LE FILM
Le cinéaste Carlos Reygadas a confié les clés de sa demeure à la réalisatrice Laurence Garret pour qu’elle brosse son portrait à travers ses archives personnelles.
LE DÉBAT
Comment filmer un personnage qui se dérobe ? Carlos Reygadas veut bien d’un film sur lui, mais sans lui. Alors il donne tout – de ses découpages aux carnets qu’il noircit lorsque son cinéma dérange à Cannes – pour avoir la liberté de disparaitre et aussi de tourner le dos à la caméra. Comment réagir face à cette présence-absence d’un personnage ? Comment filmer un homme à travers ses archives et les protagonistes de ses oeuvres ? Pour esquisser ce portrait, Laurence Garret a eu la liberté qu’offrait André S. Labarthe dans la collection « Cinéastes de notre temps »: celle d’emprunter des détours pour laisser une forme naître.
Le débat avec la réalisatrice Laurence Garret est modéré par Nicolas Hans Martin, réalisateur et membre d’ADDOC.
QUAND ? Samedi 21 avril 2018 à 11h
OÙ ?Cinéma Luminor – Hôtel de ville – 20, rue du Temple 75004 Paris
Séance spéciale courts-métrages avec La Fête du court métrage
Samedi 17 mars 2018 à 11H – Cinéma Luminor – 20 rue du Temple, 75004 Paris
Trois courts métrages sur les liens, ceux qui manquent et ceux qui font tenir.
Les films de Marie-Francine Le Jalu, de Barbara Spitzer, et de Habiba Chabou travaillent tous sur ce qui nous sépare ou ce qui nous lie. Cette séance permet un cheminement depuis l’impossibilité du lien vers sa manifestation sous des formes variés. Le Silence (2004) de Marie-Francine Le Jalu est un regard inquiétant et contemplatif sur l’isolement des corps dans une ville mécanisée, marchande, publicitaire. L’environnement des travailleurs fait obstacle aux relations. Dans Un corps qui cause (2016), l’autisme des enfants est dépassé par la danse. Le lien peut être ainsi reconstruit. Enfin, avec Quand elle s’en va, que reste-il? (2016), le lien est tout ce qu’il reste. L’amitié, la famille permettent d’affronter la solitude ou une situation financière difficile. L’Histoire même se visite à plusieurs ; les souvenirs d’un homme sont liés à ceux de son ami ; la guerre d’Algérie, leurs années de jeunes ouvriers interfèrent librement avec la saveur des sardines grillées.
Les réalisatrices, toutes membres d’Addoc, seront présentes pour échanger sur leur film. Ces trois rencontres seront animées par Anne Faisandier, Gaëlle Rilliard et Marie de Busscher.
Le silence, un film de Marie-Francine le Jalu – 2004 / France / 18 minutes
Un terminal de bus en bordure de paris, 7 heures du matin en plein hiver. Étendre à la durée d’un film ce moment d’immobilité et de silence, pour donner à voir et à sentir, à travers les mouvements les plus ténus, ce qui se passe entre les êtres et les choses, entre les corps et la lumière, entre les individus et le monde. Un moment de suspens dans le trafic : un état du monde.
Quand elle s’en va, que reste-t-il ? Un film de Habiba Chabou – 2016 / France / 36 minutes
À Bezons, Ali retrouve Mouhouch après de longs mois. Les deux cousins évoquent avec nostalgie, humour et parfois avec colère leurs histoires et leurs parcours. Au-delà de cette visite, le film raconte, à travers ces deux hommes, les difficultés de la vie en foyer, la vieillesse, la maladie, la mort ou encore la solitude ; autant de traces et de métaphores de l’Algérie coloniale et de l’exil.
Un corps qui cause, un film de Barbara Spitzer, 2016 / France / 26 minutes
Ce court film vit, le temps d’un atelier de danse animé par Jyotsna Lyanaratne – à la fois danseuse et éducatrice spécialisée – le mouvement singulier de trois enfants autistes non parlants de cinq et six ans. Houssam, Mila et Toumany sont accueillis à l’hôpital de jour de Marie Abadie dans le 14e arrondissement de Paris et chaque vendredi matin, de 10h45 à 11h45, Jyotsna les emmène danser au centre sportif du quartier, accompagnée d’une autre éducatrice et d’une stagiaire.
Tarif Unique 6€ Carte UGC, Gaumont et CIP acceptées.
Ouvertes à tous, ces séances mensuelles au Luminor Hôtel de Ville sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association.
Le film
2018 / France / 78 minutes Vincent est né avec une trisomie, une différence qui demande du courage, de la patience et une bonne dose d’humour parfois. Tout est un peu… beaucoup… plus compliqué pour lui. Maintenant, il a grandi. Il aimerait vivre comme tout le monde, travailler, être autonome mais surtout être amoureux… Edouard, son père, va tout faire pour l’aider à trouver cette indépendance qu’il désire tant, mais Vincent sera-t-il capable de voler de ses propres ailes ?
Le débat
Jusqu’où les réalisateurs de documentaires peuvent-ils engager leur présence dans un film ? Quels en sont les effets et conséquences filmiques ?
Le film raconte le parcours d’une famille au moment du passage à la majorité d’un jeune homme porteur de trisomie 21. Dans Vincent et moi, la présence d’un des réalisateurs à l’image en fait un personnage à part entière. Quels sont les effets de la présence d’Edouard Cuel, père de Vincent, dans le parcours du film ? Qu’a-t-elle permis, provoqué, contraint, subjectivé ? Le choix de cette présence était-il indispensable ?
Comment filmer le handicap ? Quelle expérience du regard avons-nous sur la différence et sur nous-mêmes ? Comment rendre compte de cette différence, de ce décalage dans notre rapport au réel dans un film ?
Débat modéré par Catherine Tissier et Gilles Trinques, réalisateurs et membres d’ADDOC. Les réalisateurs du film seront présents.
QUAND ? Samedi 17 février 2018 à 11h
OÙ ?Cinéma Luminor – Hôtel de ville – 20, rue du Temple 75004 Paris
Ouvertes à tous, ces séances mensuelles au Luminor Hôtel de Ville sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association.
Histoires de la plaine, un film de Christine Seghezzi, 2016 / France / 71 minutes
LE FILM
Dans la pampa argentine, les terres autour de Colonia Hansen sont parmi les plus fertiles au monde. Pendant longtemps, des millions de vaches y vivaient en plein air. On disait que la meilleure viande de bœuf était argentine. Aujourd’hui d’immenses champs de soja transgénique ont pris la place des cheptels et couvrent la plaine jusqu’à l’horizon. Histoires de la plaine remue ces terres pour en faire jaillir des épopées et tragédies : les histoires de massacres et de disparitions du passé font écho aux récits des derniers habitants qui racontent la survie et la résistance face à l’ultime menace de destruction de l’environnement, des animaux et des hommes par la monoculture et les pesticides.
LE DÉBAT
Rendre visible la mémoire, quels enjeux ? Histoires de la plaine nous plonge dans une mémoire violente, douloureuse, faite de massacres et de spoliations. Comment faire émerger les rapports secrets entre les différentes strates qui tissent la plaine d’aujourd’hui ? Sur quels plans peuvent se raconter les histoires du passé ? Quel cinéma construit-on pour faire jaillir les désastres actuels ?
Le débat est modéré par Marion Lary, réalisatrice et membre d’ADDOC. La réalisatrice, Christine Seghezzi et la monteuse du film Claire Atherton seront présentes.
QUAND ? Samedi 20 janvier 2018 à 11h
OÙ ?Cinéma Luminor – Hôtel de Ville – 20, rue du Temple 75004 Paris
Ouvertes à tous, ces séances mensuelles sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association. Venez nous retrouver le samedi 2 décembre 2017 à 11 heures au Luminor Hôtel de Ville.
LE FILM
2017 / France / 65 minutes Au sud-est de Paris, l’imposant hippodrome de Vincennes se vide peu à peu de son public au profit des PMU et des paris en ligne. Pourtant, les courses s’enchainent, de plus en plus vite, devant des caméras qui prolifèrent. Une présence résiste à cette dématérialisation : celle du cheval, tangible, organique, incompressible.
LE DÉBAT
Délimiter un espace. Suivre son intuition que cet espace (cette institution) est le personnage principal de la narration. Y découvrir les lignes de force et les oppositions (dedans/dehors, vide/plein, nuit/jour). Décider de les filmer, et comment. Ce chemin de cinéma, arpenté, entre autres, par Wiseman ou Philibert, est un des plus passionnants. Et des plus ardus. Céline Dréan s’y est engagée en filmant « L’hippodrome » de Vincennes, comme une « société de spectacle ». Comment amener le spectateur à se projeter et se reconnaître dans ce monde a priori exotique ? Comment faire surgir l’universel dans la multiplicité des singularités qui l’habite ?
Le débat est modéré par Laurent Cibien et Laurence Garret, réalisateurs et membres d’ADDOC. La réalisatrice, Céline Dréan, sera présente.
QUAND ? Samedi 2 décembre 2017 à 11h
OÙ ? Cinéma Luminor – Hôtel de ville – 20, rue du Temple 75004 Paris
Ouvertes à tous, ces séances mensuelles au Luminor Hôtel de Ville sont l’occasion d’explorer les questions qui traversent le cinéma documentaire à travers des films réalisés par des membres de l’association.
Samedi 18 novembre, nous vous proposons :
Rosen en marche pour l’abolition, un film de Catherine Tissier, 2016 / France / 86 minutes
LE FILM
En septembre 2014, Rosen Hicher s’est mise en marche pour 743 km du dernier au premier lieu où elle s’est prostituée. A l’encontre des idées reçues sur la prostitution dont on dit communément qu’il est « le plus vieux métier du monde », Rosen soutient le vote de la loi abolitionniste et la mesure de la pénalisation des clients, martelant, de témoignage en conférence, « qu’acheter un corps n’est ni normal ni une fatalité ». Le 6 avril 2016, la loi était définitivement votée. C’est une avancée majeure pour les droits des femmes en France. Mais Rosen peut-elle effacer ces 22 ans « d’esclavage sexuel » ?
LE DÉBAT
Rosen en marche est un film qui soutient une cause politique. Le débat sera dirigé autour de l’engagement, un thème qui traverse souvent les réflexions des Addociens. Le point de vue de Catherine Tissier est celui d’un soutien déclaré à Rosen Hicher, femme courageuse à la parole convaincante. Et à travers son film décrivant la longue marche de Rosen jusqu’au Sénat, d’autres dimensions se dessinent…
Le débat est modéré par Anne Faisandier, réalisatrice membre d’ADDOC. La réalisatrice, Catherine Tissier, sera présente.
Tarif Unique 6 € Carte UGC et Gaumont acceptées +2 €
Addoc, parrain de l’édition 2017 du FIDÉ, avait choisi le court métrage Angelika pour l’intégrer à la programmation des Rencontres 2017-2018.
Angelika, de Léopold Legrand
Le film
Angelika a probablement vu trop de choses pour une enfant de 7 ans. Pourtant, sans jamais se plaindre, elle avance déterminée et courageuse. Entre le foyer où elle vit désormais et le chenil où elle va rendre visite au chien de la famille, elle marche la tête haute et le cœur gros.
INSAS – Institut National Supérieur des Arts du Spectacle / The Polish National Film, Television and Theatre School of Lodz / 2016/ 14 minutes
Le FIDÉ
Le Festival International du Documentaire Émergent est un événement annuel qui présente une riche programmation de films documentaires issus d’universités, d’écoles et d’ateliers du monde entier. Depuis sa création en 2008, il est devenu un événement important pour le monde du documentaire et son rayonnement attire un large public venu de Paris et de la proche banlieue. Il se déroule tous les ans à Commune Image, un pôle de post-production cinématographique et audiovisuelle, à Saint-Ouen. À chaque édition, le festival met en place le Prix des Parrains qui propose à des professionnels du cinéma de parrainer un réalisateur ou une réalisatrice dont ils auront particulièrement apprécié le travail. Les parrains et parrainés donnent à ce prix la forme et le contenu qui leur conviennent : aide financière, prêt de matériel, projection, distribution, co-production du prochain film, résidence de réalisation, conseils, mise en réseau etc.
L’île, de Julia Laurenceau
Le film
Une île grecque à dix heures de bateau du continent : Amorgos. Au fur et à mesure du film, imaginaire, récits de vie, légendes et réalités se mêlent pour dessiner le portrait d’une île antique et hantée. Le paysage est tel un écho de ces récits – tantôt apaisé, tantôt menaçant; toujours étrange. Un film comme un dialogue entre hommes, paysages et fantômes; un film comme un poème.
Macalube Films/2016/47 minutes
Le débat : Filmer l’imaginaire, quels risques…?
Avec L’île, Julia Laurenceau nous entraîne au plus près des sensations éprouvées à Amorgos, dans les Cyclades grecques. Comment restituer l’imaginaire provoqué par les émotions fortes, âpres qui ont surgi en sillonnant ce lieu extrême tissé de légendes, de traditions, peuplé de multiples voix intérieures ? Quels remous ce désir de cinéma très intime suscite-t-il avec les partenaires de la fabrication du film, de la production au montage ?
Autant de questions que nous évoquerons avec Julia Laurenceau et son monteur, Johan Boulanger.
Le débat est modéré par Marion Lary, réalisatrice membre d’ADDOC.
Les jeudis d’Addoc deviennent des samedis ! On inaugure cette nouvelle formule le 16 septembre 2017 avec le film de Lauren Cibien, « Edouard mon pote de droite », au Luminor Hôtel de Ville – 20 rue du Temple, 75004 Paris.
Produit par Lardux Films, 2016, 82′, France
Édouard est un copain de lycée et à 45 ans, c’est un professionnel aguerri de la politique : il est de droite, tendance Juppé.
Je le filme depuis plus de 10 ans. Pendant l’hiver 2014, je l’ai observé faire campagne pour conserver son siège de maire du Havre. Entre la complicité du pote et la distance du cinéaste, fort de mes convictions de gauche, je dois trouver la bonne focale. À travers Édouard, je veux comprendre la fabrique du pouvoir dans la France d’aujourd’hui.
Ce film, premier volet d’une série au long cours, sera présenté par Anne Faisandier et Benoit Peytavin.
Le débat
C’est au travers d’une amitié de jeunesse avec Édouard Philippe que le réalisateur, «de gauche», interroge l’exercice du pouvoir politique.
Dans cette relation filmeur/filmé qui se nourrit d’une relation amicale et d’un désaccord idéologique, comment se règle le pas de deux entre le politicien cherchant à contrôler son image, et le cinéaste cherchant à mettre au jour les mécanismes du pouvoir ?
Nous échangerons avec Laurent Cibien sur la manière dont ces deux dimensions ont dirigé le film mais aussi sur la façon dont il aborde ce projet au long cours qui vient d’être rattrapé par l’actualité.
Cinéma Luminor Hôtel de Ville – 20, rue du Temple, Paris 4e